« Car la grâce de Dieu, source de salut pour
tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne... à vivre dans le siècle
présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la réalisation
de notre bienheureuse espérance l'avènement glorieux de notre grand Dieu et
Sauveur Jésus-Christ - Tite 2 :11 ».
Notons le raccourci de la pensée de
Paul sur la foi : la Grâce de Dieu est déversée sur nous, elle nous
permet de vivre selon Dieu dans le monde pour des oeuvres préparées d'avance
pour nous - des actes de foi et d'amour - et elle nous conduit à la « glorieuse espérance de
l'Avènement du Messie », c'est-à -dire au retour du Seigneur en
gloire devant établir le Royaume sur terre. Voilà notre espérance qui doit
sous-tendre notre foi, la ligne d’horizon à ne pas perdre de vue : l’Avènement
glorieux du Messie-Roi sur la terre.
L'espérance eschatologique
Avec ce gros mot théologique,
"l'Eschatologie" - Étude des temps de la fin -, nous comprenons que
nous devons être intéressé par la prophétie des derniers jours. La Bible
contient près du tiers de son contenu touchant la prophétie. En Mat 24, Marc 16
et Luc 24, Jésus nous en parle précisément. Et le livre de la Révélation de
Jean, que l'on appelle injustement l'Apocalypse, est tout entier dédié à la
révélation prophétique des derniers jours.
Les arguments contre
De nombreux chrétiens sont fatigués
d'en entendre parler, ou ne sont pas intéressés, car « cela fait peur ». Les
pasteurs n'enseignent que très peu sur ce sujet, par ignorance ou à cause des
erreurs de datation faites dans le passé par des chrétiens. En fin de compte,
par ignorance ou par peur, l'Eglise s'est accommodé finalement d'une lecture
allégorique de la Parole.
Cette décision a été prise il y a fort
longtemps, et empoisonne comme un virus notre façon de lire la Bible et de
l'interpréter. Le grand théologien St Augustin (354-430) avait pris peur par
rapport aux excès des Chialistes (1) (prononcer kialiste)
préconisant le Millénarisme. Or, dès le début, les disciples (Actes 1:6)
attendaient ce Royaume millénaire, sous-entendu le rétablissement du royaume de
David.
« Le millénarisme perdura au sein de
l'Église chrétienne jusqu'à saint Augustin. Celui-ci fit reculer alors la
croyance millénariste car il voyait en elle des perspectives d'avenir trop
charnelles ou matérielles et pas assez spirituelles. Il proposa donc une
lecture symbolique de l'Apocalypse et enseigna que la naissance du Christ
faisait commencer les mille ans de son règne terrestre. Les instances
officielles de l'Église catholique romaine entérinèrent cette interprétation
(NdR : le Pape est le vicaire du Christ, i.e. le "représentant de
Dieu" sur terre) » (Wikipedia)
C'est ainsi que sous l'influence du
grand Docteur de l'Eglise, la plupart des dénominations encore aujourd'hui ont
adopté cette pensée. Les Amillénaristes - ceux qui s'opposent
au Royaume millénaire à venir appliquent donc les prophéties concernant le
rétablissement d'Israël... à l'Église. Les chrétiens représentent l’EgIise sur
terre, donc nous vivons le royaume de Christ - nul besoin de la venue d'un
Messie-Roi, ni ... d'Israël.
C'est la doctrine de l'Église
catholique, de l'Église orthodoxe, de l'Église anglicane, de l'Église réformée
et de l'Église luthérienne. Globalement, ces dénominations ont un problème avec
Israël comme nation.
Dès le début, ils L'attendaient...
« Alors les apôtres réunis lui
demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume
d'lsraël ? Il leur répondit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les
moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Ac 1 :6). Jésus n'a pas
contredit les disciples, Il a simplement dit que c'était l'affaire de Son
Père, ce n'était pas à l'ordre du jour. Cela ne veut pas dire que nous ne
devons pas chercher à discerner les temps ; au contraire, Jésus le
recommande : « Apprenez à discerner les temps ».
Pourquoi l'attente de l'Avènement est
si importante ?... et pourquoi le NT en parle autant sachant que 2000 ans
allaient passer sans que l'Avènement ne survienne ?
- Parce que la notion d'attente et
d'espérance ardente du glorieux Avènement fait partie de la foi ! Nous ne
pouvons pas en fait ignorer l'Avènement du Royaume sur terre, sous prétexte
qu'il tarde. Attendre l'Epoux, c'est essentiel ; Jésus a donné la parabole des
« vierges » (Matt 25) à ce sujet : si nous sommes assez fous pour n'être pas
pressés de voir « l'Epoux », cela indique une foi incomplète. Le Seigneur
estimera que nous ne sommes pas qualifiés pour L'accueillir ; notre lampe manquera
d'huile !
Josué et Caleb, héros parce qu'amoureux du Royaume
Le mandat de Moïse était de ramener le
peuple de Dieu en terre de Canaan, la Terre promise. La distance n'était pas si
grande, mais à cause de la rébellion et la désobéissance d'Israël, cette entrée
fut repoussée - le peuple hébreu dut attendre 40 ans dans le désert.
La pensée juive concernant les « 12 espions » envoyés pour inspecter Canaan est intéressante : Moïse avait envoyé 12
princes considérés comme des hommes de Torah, qu'aujourd'hui on pourrait
définir comme des Orthodoxes (un certain nombre d'entre eux, notamment à Measharim (quartier
religieux de Jérusalem), ne considèrent toujours pas la nation d'Israël). Ces
Hébreux étaient de vrais religieux et estimaient qu'entrer dans la terre de
Canaan était prématuré. Ils étaient très contents de leur vie de foi dans la
communauté existante, avec le Tabernacle et toute l'organisation d'une société
religieuse active. Ils n'allaient quand même pas se battre contre des géants et
prendre les armes contre des villes fortifiées. Ces « orthodoxes » hébreux
étaient satisfaits de leur vie où ils avaient un statut, une position sociale,
goûtant le confort de leur vie religieuse.
Beaucoup d'entre nous ont peur de ce
temps d'Apocalypse, de cette révolution sociale et cosmique, même si la Bible
nous dit de « ne pas craindre ». Notre vie sur terre n'est finalement pas si
mal, même si on râle souvent contre nos autorités et les règles établies par
les hommes. Seuls ceux qui sont persécutés pour leur foi ont une vraie
aspiration en la venue du Seigneur sur la terre... C'était le cas à l'époque
des disciples souffrant de l'occupation et dictature romaine.
Disons-le clairement, si notre foi n'a
pas une colonne vertébrale, n'est pas structurée par l'espérance d'un avenir
glorieux, d'un Royaume où le diable sera enchaîné, d'un règne de paix et la
justice, d'un temps où le Saint-Esprit sera répandu et que la connaissance de
l'Eternel sera comme « l'eau au fond de la mer », si notre foi n'a pas cette
espérance, alors notre foi n’a pas de vraie consistance, notre lampe manque
d'huile.
Sauvés en espérance
Selon l’Horloge divine et avec la
restauration de l’Etat hébreu, nous réalisons que nous sommes à « la
fin du temps des nations » (Luc 21 :24), et nous avons Ã
comprendre ce qui nous manque concernant le salut… Paul l'affirme, en Romains
8:25 : « C'est en espérance que nous sommes sauvés ». Soupirons
donc pour la rédemption de nos corps… soupirons, ayant déjà les prémices de
l’esprit, après la victoire définitive sur le mal, pour une plénitude
d’une vie avec Dieu.
Source : www.preparezlechemin.com