Extraits du livre de M. Basilea Shlink "Plus jamais le même"
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I- La haine du péché
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Jésus n’a-t-il pas dit : « Si quelqu’un vient à Moi, et s’il ne hait pas… sa propre vie » - et Il entend par là notre moi, notre nature pécheresse – « il ne peut être mon disciple » (Luc 14 :26) ?
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Quelle imposture dans ma vie ! Je me considérais comme un disciple de Jésus, et en fait je n’en étais pas un, puisque je n’éprouvais pas de haine pour mon propre péché.
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A cet instant-là , donc, il y a quelques décennies, Dieu m’ouvrit soudain les yeux sur ce qu’estle péché en vérité ! C’est quelque chose de tellement haïssable que Jésus dit : mieux vaut arracher notre œil, que d’accorder une place au péché et de le supporter en nous. Mieux vaut couper notre main, que de tolérer en soi le mal et le péché. Le péché, je le voyais désormais, est semblable au cancer qui ronge le corps. Seulement, ma révolte intérieure, mon irritation devant une injustice, je ne les avais pas considérées comme un péché. Je compris soudain que c’était aussi le cas pour beaucoup d’autres points…
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Tout d’un coup, la lumière de Dieu me toucha, les paroles de Galates 5 me traversèrent tout entière : les croyants qui vivent dans l’hostilité, les querelles, la discorde, la jalousie etc.…, écrit l’apôtre Paul, « n’hériteront point le Royaume de Dieu ». Cela signifie donc que l’on sera alors exclu du Royaume des cieux pour l’éternité. C’est ce que dit sans équivoque la Parole de Jésus sur le serviteur impitoyable qui, parce qu’il avait refusé de pardonner, fut enchaîné par satan et emmené dans son royaume (Mt 18 :32).
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II- Perdu malgré la rédemption ?
Il devenait dès lors évident que quelque chose n’allait pas dans ma vie spirituelle. Par le sacrifice de Jésus, qui en tant qu’Agneau de Dieu nous a rachetés, je savais bien que« désormais nous devions marcher en nouveauté de vie ». Mais, pour moi, c’était encore du domaine du savoir. De même qu’un trésor considérable, par exemple de l’argent sur un compte en banque, ne me sert à rien si je n’en dispose pas, de même le sacrifice et le sang de Jésus ne pouvaient m’être utiles, parce que je ne me les appropriais pas. La grâce insigne qui m’était offerte n’était donc qu’un « capital mort ». Je constatai alors ceci : connaître le sacrifice de Jésus ne suffit pas pour faire de nous un homme nouveau, il faut y croire d’une foi vivante, qui implique le combat de la foi.
L’Ecriture Sainte dit à ce sujet : « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle » I Tim 6 :12.
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Si je dois « saisir » quelque chose, c’est donc que j’ai, moi, quelque chose à faire. Si je dois combattre, il faut m’engager totalement. Or, je ne m’étais pas engagée. Je n’avais pas compté avec la réalité dont parle l’apôtre Pierre en s’adressant aux croyants : « Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » I Pi 5 :8. Ceci signifie donc que ma vie est menacée, même si je me réfère au baptême, à la conversion ou au baptême du Saint-Esprit. J’ai un ennemi toujours prêt à l’attaque, qui me talonne pour me faire tomber et se saisir de moi comme d’une proie. Mais si l’ennemi, non seulement me menace, mais de plus est passé à l’attaque contre moi, alors je suis perdu, à coup sûr, si je ne prends pas moi-même les armes pour lui résister.
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Nous n’avons donc pas le choix de mener ou non le combat de la foi. C’est une nécessité absolue, sinon nous sommes irrémédiablement perdus. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs et de ne rien faire, à moins qu’il ne nous soit indifférent de devenir la proie de l’Ennemi.
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Face à cet état de choses, je voyais de mieux en mieux que je m’étais fabriqué une image personnelle de la foi parce que je n’avais pas pris au sérieux ce que Jésus et les apôtres disent avec tant de clarté et d’évidence dans l’Ecriture Sainte. Rien d’étonnant s’il n’y avait dans ma vie ni victoire, ni triomphe et cela bien que les Saintes Ecritures soient remplies d’appels au combat contre le péché, pour que nous triomphions et que nous recevions la couronne du vainqueur. Jésus nous rappelle sans cesse, dans les lettres aux sept églises, que celui qui vaincra héritera tout cela.
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III- Raison du manque de joie
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Rien d’étonnant donc si, dans mon cœur, il n’y avait rien de la grande joie et de l’allégresse de la rédemption et si cette joie ne rayonnait pas de moi.
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Rien d’étonnant si moi-même je n’étais pas heureuse. J’avais pris le mauvais chemin, celui de la grâce « à bon marché ». Or, ce chemin n’était pas celui de Jésus et il ne me conduirait jamais au but. Car celui qui n’a pas combattu ne sera pas couronné. Et quel combat le Seigneur exige-t-Il de nous ! Un combat jusqu’au sang, comme le dit la lettre aux Hébreux (12 :4).
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Mais, dans ma prière quotidienne, je n’avais pas combattu mes liens particuliers avec le péché, qui faisaient honte à Jésus et me liaient à cette terre et à satan. Je n’avais pas pris au sérieux la Parole de Jésus disant d’arracher son œil, c’est-à -dire de combattre sans pitié tout ce qui m’entraîne au péché, de le haïr d’une haine qui n’accorde plus aucune place au mal en nous et qui n’a de répit qu’il ne soit anéanti ! Alors j’ai compris que ma conduite passive était anormale quand je pensais à la chose suivante : lorsqu’on découvre chez quelqu’un une tumeur cancéreuse, le malade quitte aussitôt son travail, sa famille, pour subir une opération, dépensant pour cela beaucoup d’argent. Cependant, une telle tumeur ne peut provoquer qu’une mort physique, et pourtant le malade met tout en œuvre pour essayer de guérir grâce à une opération.
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Le péché : quel cancer ! Le péché est quelque chose d’effrayant : l’Ecriture Sainte, tout comme la réalité de la vie, nous l’enseigne. Il prolifère dans notre vie, imprime sa marque sur notre visage, dans notre être, détruit notre personnalité sur bien des points, nous rend coupables envers Dieu et les hommes, nous rend malheureux, nous et les autres. Le péché nous conduit tout droit et pour l’éternité en un lieu effrayant, aussi sinistre et ténébreux que lui-même. C’est le royaume des ténèbres, dont Jésus parle tant, un lieu d’épouvante et de tourments.
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Oui, le péché est un poison qui donne la mort – et même la mort éternelle : façon de mourir effrayante, qui se répète à l’infini. C’est pourquoi Jésus disait à Ses disciples : « Ne craignez pas ceux qi tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » Matthieu 10/28.
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Et pourtant cette crainte ne m’avait pas encore saisie jusqu’au tréfonds de moi-même. Je connaissais cette vérité, mais elle n’était pas assez vivante en moi pour déterminer ma vie.
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Dans mon cœur, j’avais plutôt adopté la position opposée : je prenais mes maladies physiques plus au sérieux que la maladie mortelle du péché. Contre cette dernière, je n’avais pas encore entrepris de lutte sans merci pour en être délivrée et guérie. Je ne laissais pas porter le bistouri à cet endroit en mettant mon péché en lumière et en le confessant comme le dit l’Ecriture Sainte : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres » Ja 15 :16.
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Sur différents points, je ne le faisais pas parce qu’il m’en aurait coûté beaucoup et cela aurait été un coup d’épée pour mon orgueil. Quant à ma maladie spirituelle, peut-être une relation qui me plait trop à quelqu’un, je ne m’en séparais pas ; alors que je me serais bien évidemment séparée de mes êtres chers pour un séjour à l’hôpital. De même, si j’étais brouillée avec quelqu’un, je n’allais pas le trouver pour me réconcilier avec lui, cela aurait trop coûté à ma fierté.
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IV- Compassion avec le péché
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Je connaissais pourtant bien la Bible, mais je n’avais pas compris que dans la Bible, il y va d’une seule chose, c’est la haine pour le péché. Voilà ce qui donne à la rédemption sa signification exceptionnelle ! Car, tant que je laissais le péché vivre dans l’obscurité, tant que je ne le mettais pas en pleine lumière par la confession, je lui fournissais une raison d’être, un bouillon de culture favorable à sa prolifération. Satan, le prince des ténèbres, avait alors un droit de regard sur moi.
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Oui, au lieu de prendre position contre le péché, de le haïr d’une haine féroce, je m’apitoyais sur lui, je l’excusais. Ainsi, je me prenais en pitié, me plaignant que telle ou telle personne me rendait la vie difficile, et je trouvais de bonnes excuses à mon amertume. Je ne me rendais pas compte que, de cette façon, je permettais au péché de s’épanouir de plus en plus.
Au lieu que mon mot d’ordre ait été : « Mort au péché ! Qu’il vienne à la lumière ! », je le prenais avec des gants de velours, je le traitais avec ménagement, si bien qu’il ne pouvait pas mourir.
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Où en étais-je arrivée à cette époque-là , moi qui reconnaissais Jésus come mon Sauveur ? Je pensais que je Lui appartenais, et pourtant j’avais depuis longtemps plus ou moins perdu le Seigneur vivant, parce que je ne gardais pas Ses commandements ; étant éloignée de Lui, je ne pouvais donc pas hériter du Royaume de Dieu.
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V- La certitude du salut peut-elle être remise en cause ?
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Dans ce cas peut-on encore avoir la certitude du salut ? Oui, mais à condition de ne pas se contenter d’une grâce « à bon marché ». Cela devenait clair pour moi. Tout homme, si grand pécheur soit-il, peut avoir la certitude du salut, à condition de reconnaître son état de péché, en toute vérité, et concrètement. Il doit éprouver du repentir et de la contrition, quant à son péché.
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Si je ressens la maladie du péché comme un cancer, alors je ne peux plus supporter en moi ce qui me fait tant souffrir. Et je fais tout pour que la souffrance cesse, pour que soit éliminé le péché qui me rend si malheureux. Or j’ai le moyen de le faire. C’est pour cela, en effet, que le sang de Jésus a coulé, que Son sacrifice a eu lieu à Golgotha et que je puis en prendre possession. Voici Sa Parole : « Tout est accompli ! » et je peux la Lui présenter. Oui, tout est donné, je n’ai plus qu’à m’en saisir. Il a remporté la victoire. Je n’ai pas à le faire – Il a tout fait. Il m’a délivré, mais Sa victoire, il faut que je la fasse mienne.
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Le fait que je suis pécheur et le resterai toute ma vie ne remet pas en cause la certitude de mon salut. Au contraire, si je reconnais vraiment cette vérité, la certitude de mon salut ne risquera pas de devenir un article de foi vide de sens. Avec la certitude mon salut, il me sera donné de reconnaître toujours à nouveau et toujours plus profondément la joie de Son pardon. Aussi, je me tiens au pied de la croix, vraiment le cœur brisé, et j’implore Sa miséricorde.
Et voici que le paradis s’ouvre pour moi, comme pour le brigand. Or, je n’avais pas fait cela, durant les années qui avaient précédé ce tournant. Je n’avais plus pleuré sur mes péchés, je n’avais plus un cœur brisé. Je ne dépendais donc plus de la grâce, n’éprouvant plus pour celle-ci ni gratitude ni adoration. J’avais vécu d’une grâce à bon marché qui me faisait passer à côté du fruit de la rédemption. J’étais privée de la joie intense qu’on éprouve à être une nouvelle créature, à pouvoir refléter de plus en plus quelque chose de Jésus Lui-même.
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Je découvris d’un œil neuf le mal que nous causons lorsque nous nous bornons à vivre avec nos traits de caractères innés, entachés de péché, avec tout notre être non brisé, et sans nous formaliser du fait que nous péchons. Nietzsche n’a pas manqué de s’en rendre compte, quand il a écrit : « Il faudrait que les sauvés aient davantage l’air d’être sauvés pour que je puisse croire à leur Sauveur ».
Innombrables sont ceux qui ont renié Jésus, se sont révoltés contre Lui, en bons disciples de Nietzsche, en se fondant également sur cette réalité.
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Le jour où mes yeux s’ouvrirent sur l’erreur de mon attitude intérieure, mon âme reconnut toutes ces vérités bibliques. Bien plus, elles avaient touché mon cœur et saisi ma conscience.Pleine de souffrance, je compris alors le mal que j’avais fait en prenant le péché à la légère, je m’étais rendue coupable envers Dieu et envers les hommes. Alors, en mon cœur se déclencha une haine contre le péché qui a coûté un si grand prix à Jésus et qui est une chose vraiment si épouvantable qu’il détruit la vie de l’individu et ses relations avec les autres, le liant à satan.
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VI- La confession des péchés
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Ce jour-là a représenté un tournant de ma vie, un moment de grâce. Pour la première fois je mis mon péché tout à fait au grand jour, car, je m’en rendais compte, tant que celui-ci reste dans l’obscurité, caché aux yeux des hommes, et en fin de compte aussi à mes propres yeux, parce que je ne veux pas le regarder en face, il peut se développer et toute liberté. Je le mis en lumière, car j’avais la conviction que l’Ennemi serait ainsi démasqué. Mettre le péché en lumière signifie : tout reconnaître devant Dieu et les hommes ; autrement dit, « se confesser ». J’allai trouver une personne et j’appelai mes péchés par leur nom ; puis, en présence de mon confesseur, je les déposai encore une fois aux pieds de Jésus et j’y renonçai. Je savais que sans cette confession je ne serais pas libérée car, par le péché, l’Ennemi garderait son emprise sur moi.
Ainsi, tandis que le péché devenait réel pour moi, je me rendis compte que, finalement, ce n’était pas lui qui était déterminant, mais plutôt ma réaction sur le fait d’avoir péché, c’est-à -dire mon attitude à cet égard. Si, par indifférence ou peut-être aussi par découragement, je le garde en moi, dans mes pensées et dans mon cœur, alors je donne à satan le droit et la possibilité d’utiliser ma transgression pour produire des fruits de ténèbres. Mais si je dépose mon péché aux pieds de jésus, si je le confesse devant les hommes, je verrai que le sang de Jésus l’efface. Si alors je m’approprie le sacrifice de Jésus dans une prière de foi toujours renouvelée, je ferai l’expérience que « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé »Romains 5 :20.
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VII- Le pas suivant
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Mais il ne suffisait pas de se confesser et de prendre position contre le péché. Il fallait aussi que j’aille trouver les différentes personnes envers lesquelles je m’étais rendue coupable en paroles ou en actes, ou que je leur écrive. Bien que je ne puisse, en fin de compte, jamais « réparer ma faute », ma reconnaissance envers Jésus pour Son pardon et la douleur provoquée par le mal que j’avais fait aux autres, me poussaient à faire mon possible pour que guérissent les blessures dont j’étais responsable.
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Désormais, les péchés commis étaient lavés par le sang de l’Agneau. Il n’était donc plus nécessaire que je m’en désespère, que je continue à m’en accuser et à m’en torturer. Mais bien que comprenant véritablement dans la foi que le péché commis était effacé par le sang de l’Agneau, je me rendais bien compte que sa racine, c’est-à -dire le caractère pécheur en tant que péché fondamental était encore en moi ; je le sentais. Je savais qu’il s’agissait de continuer le combat de la foi, d’invoquer fidèlement la victoire de Jésus et le sang de l’Agneau sur mon péché fondamental. En effet, ce sang n’a pas seulement le pouvoir d’effacer les péchés, mais encore de me délivrer, de me purifier du péché fondamental, de ce qui est au plus profond de moi-même dans mon caractère, dans mes dispositions naturelles.
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VIII- Un combat de la foi quotidien
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Il s’agit d’un combat intensif et ininterrompu. Je commençai donc quotidiennement à mener ce combat de la foi, à apporter chaque jour à Jésus, en les nommant, les différents péchés propres à mon être et à ma vie. Chaque jour, pendant au moins un quart d’heure, j’invoquais Son nom à ce sujet et je priais… Chaque fois je mentionnais le nom d’un de mes péchés.
Et je louais Son sang précieux car je le savais : il se passe quelque chose.
En termes imagés : le sang de l’Agneau est le remède contre la maladie du péché ; je ne peux pas me permettre de m’en passer ! L’invocation du sang de Jésus fait reculer satan, qui est, avec ses démons, à l’origine de chaque péché particulier dans notre vie. Pouvoir croire en Jésus, le Vainqueur, à Son sacrifice, à Sa Parole : « Tout est accompli », croire à la puissance transformatrice de Son sang, cela est devenu pour moi la plus grande des grâces. Quand, dans la foi et la louange, nous nous approprions Sa victoire, Son sacrifice et Son sang versé pour nous, une transformation se fait en nous.
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Et effectivement, je vis au cours des années que le Seigneur me libéra de plusieurs liens, selon Sa Parole : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » Jean 8 :36.
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Je fis l’expérience que ce n’était pas là une Parole en l’air, et qu’un tel combat de la foi était suivi de délivrance. Jésus se dit Lui-même Rédempteur. Il ne peut faire autrement que de nous délivrer des chaînes du péché, puisqu’Il est « le Oui et l’Amen ». Il ne saurait donc être infidèle à Son Nom. Sa mission est de nous délivrer. Cette certitude m’inondait d’une grande joie. Il n’est pas de péché pour lequel cette puissance rédemptrice soit inefficace. Soit que nous retombions dans l’insincérité, soit que nous succombions toujours à nos instincts, à l’envie, à la susceptibilité, à l’esprit de discorde, etc.…, nous pouvons cependant être délivrés de nos liens les plus divers, même si, notre vie durant, nous demeurons de pauvres pécheurs.
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En effet, Jésus combattant à nos côtés, Lui, le Vainqueur de tous les péchés, de toutes les puissances de l’Ennemi, la victoire finale nous est acquise, quelle que soit la durée du combat. Il y a, certes, bien des défaites, mais la guerre n’est jamais perdue, si nous persévérons dans la foi et ne craignons pas les humiliations lorsqu’il nous faut reconnaître combien nos liens sont solides.
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IX- Les crises de la foi
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A vrai dire, quand nous engageons le combat de la foi dans des domaines bien précis, les choses semblent souvent empirer dans un premier temps. Mais il faut avant tout continuer la lutte. Une grande victoire, une délivrance se préparent. L’Ennemi le sait, c’est pourquoi il se déchaîne et fait tout pour nous retenir. Celui qui ne craint pas d’entreprendre ce combat, ce long cheminement dans la patience et les humiliations, celui-là connaîtra la puissance rédemptrice de Jésus-Christ, le Vainqueur. J’en suis témoin. Sûr de Sa victoire, mon cœur éprouvait souvent une grande joie, précisément dans les périodes difficiles où je menais un combat spirituel particulièrement dur. Cette joie, c’était de pouvoir dire : mon Seigneur ne s’est pas sacrifié en vain ; mon Seigneur est Vainqueur. Je peux m’écrier à propos de mes péchés : Jésus est Vainqueur ! Mon Seigneur, l’Agneau de Dieu triomphant a brisé la puissance de satan et du péché. Je puis saisir tout cela par la foi, car c’est la vérité. Et le pouvoir de satan, ainsi que celui du péché doivent capituler devant cette vérité.
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Même si le présent livre, parle des différentes « maladies » que représente le péché dans notre vie, je proclame avec joie qu’il ne nous faut pas pour autant conserver ces « maladies ». Lorsque notre corps est malade, nous ne savons pas si nous guérirons, s’il existe un moyen pour nous soulager. Cependant, quelle réalité triomphante ! Pour les maladies bien plus graves encore, que sont nos péchés et dont les conséquences sont éternelles, nous le savons : nous pouvons et allons guérir, car il existe un remède pour notre guérison, c’est le sang de l’Agneau ; ce sont Ses blessures où est inscrite Sa victoire ; c’est Sa Parole « Tout est accompli » ; c’est Son sacrifice à Golgotha. Celui qui s’approprie tout cela par le combat de la foi, guérira intérieurement. Il vaincra ses péchés, s’il est prêt à se laisser châtier par le Seigneur, « afin que nous participions à sa sainteté » Hébreux 12 : 10. A la Gloire de Jésus, il rayonnera Son image.