Aux premiĂšres annĂ©es de lâĂglise, il y eut une
grande persĂ©cution. Durant cette pĂ©riode affreuse, lâapĂŽtre Jean fut fait
prisonnier et envoyé à Rome.
Lâempereur rĂ©gnant alors (soit NĂ©ron ou
DioclĂ©tien) fit exiler Jean sur lâĂźle de Pathmos. Cette Ăźle Ă©tait petite,
dĂ©solĂ©e et dĂ©pourvue dâhabitants. Son unique population se composait de
quelques prisonniers qui y avaient été bannis pour y finir leurs jours. Tout
comme eux, Jean avait Ă©tĂ© envoyĂ© Ă Pathmos afin dây mourir.
LâapĂŽtre auquel je me rĂ©fĂšre Ă©tait celui-lĂ
mĂȘme : « le disciple que JĂ©sus aimait », que le Christ aimait tant. Câest
lui qui était « couché sur le sein de Jésus » à la derniÚre Pùques. Il était aussi
le frĂšre de Jacques et le fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e. Il est lâauteur du quatriĂšme
Ă©vangile et des trois Ă©pĂźtres de la Bible qui portent son nom.
Essayez dâimaginer la scĂšne, alors que Jean
dĂ©barque Ă Pathmos. Il descend de la passerelle dâembarquement du bateau, sur
une Ăźle dĂ©sertique. Il nây a pas dâarbres, que du sable. Devant lui se tient un
petit groupe de prisonniers en haillons, endurcis, proférant des jurons. Tous
ont des regards sinistres. Ils savent quâils mourront ici.
DerriÚre Jean, des marins déchargent quelques
caisses de provisions, le minimum vital, probablement du riz, de la farine, et
les entassent sur la plage. Puis ils remontent Ă bord et tirent la passerelle.
Ensuite, lentement, le bateau sâĂ©loigne.
Jean observe le bateau alors quâil disparaĂźt Ă
lâhorizon. Il ne sait pas sâil le reverra un jour. On lâa laissĂ© en plan,
exilĂ©, abandonnĂ©, afin quâil finisse ses jours dans lâisolement. Il Ă©crira plus
tard :
« JâĂ©tais dans lâĂźle
appelée Pathmos, à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus » (Apocalypse 1.9).
Â
Pourquoi Jean,
un modeste disciple de Jésus, avait-il reçu une telle condamnation ?
Â
Pourquoi Rome, la puissance qui gouvernait le
monde, voulait absolument lâisoler de la civilisation ? On aurait pu
aisĂ©ment lâemprisonner sur le continent. Pourquoi lâempereur voulait-il le
rĂ©duire au silence ? Dâune façon certaine, Rome considĂ©rait cet homme
comme une menace. Jean était visiblement renommé, aussi bien parmi les juifs
que les gentils.
Quelle influence puissante, quel
ministÚre effectif il avait dû exercer !
Maintenant, alors que Jean regardait
disparaĂźtre le bateau de la prison, ses propres paroles ont dĂ» lui revenir.
Câest lui qui avait rapportĂ© les paroles de JĂ©sus disant :
« Lâheure vient oĂč
quiconque vous fera mourir croira rendre un culte Ă Dieu. Et ils agiront ainsiâŠ
Je vous aie dit ces choses, afin que, lorsque lâheure sera venue, vous vous
souveniez que je vous les aie dites » (Jean 16.2-4).
Â
Combien de nuits froides et humides, Jean
a-t-il enduré en tremblant à Pathmos ? Combien de fois a-t-il été trempé
jusquâaux os par les vicieuses tempĂȘtes de la mĂ©diterranĂ©e ? A-t-il jamais
eu un abri ou des vĂȘtements de rechange ? Contre combien de rhumes et de
maladies dut-il se battre ? Ă quelle diĂšte fut-t-il soumis ? Peut-ĂȘtre
quelques sacs de riz ? Devait-t-il le rationner, sachant quâil fallait
quâil tienne jusquâau retour du bateau de la prison ? Fut-il obligĂ© de
capturer des serpents ou des lézards pour enrichir sa pauvre nourriture ?
Au vue des
standards de nâimporte qui, Jean subissait un Ă©chec !
Beaucoup de chrétiens de nos jours le
considĂ©reraient en disant : « Quel gĂąchis, pourquoi Dieu permettrait-il Ă
lâun des hommes les plus consacrĂ© de tous les temps dâĂȘtre isolĂ© de la
sorte ? Pourquoi permettrait-il quâun disciple dĂ©vouĂ©, soit exposĂ© aux
Ă©lĂ©ments et pratiquement affamĂ©Â ? Je ne comprends pas que Jean nâait pas
demandĂ© Ă Dieu la dĂ©livrance.»âŠ
AprĂšs tout, nâa-il pas Ă©crit que JĂ©sus a
dit :
« Ce que vous
demanderez au PÚre il vous le donnera en mon nom⊠Demandez et vous recevrez » (Jean 16.23-24)
Â
OĂč Ă©tait la foi de Jean ?
Â
Imaginez maintenant
la rĂ©action des conducteurs dâĂ©glise aujourdâhui. Malheureusement, ils
mesureraient Jean aux standards de succĂšs qui ont cours : il nâavait pas
dâassemblĂ©e, pas de bĂątiment pour lâĂ©glise, pas dâargent pour louer ou acheter
un local. Il nâavait pas de vĂ©hicule pour se dĂ©placer, pas de maison, aucun
costume dĂ©cent pour la prĂ©dication. Il nâavait pas de programme pour son
ministÚre, pas de ministÚres vers la communauté, pas de stratégie pour gagner
des nations.
Les leaders
dâaujourdâhui lâenterreraient rapidement en disant : « Cet homme nâa rien, il est fini. Au fait, pourquoi
a-t-il été appelé au ministÚre ? » !
Â
Combien ils seraient tous dans lâerreur !
Au cours de ce tout premier sabbat Ă Pathmos,
Jean fondit une Ă©glise. Il lâappela lâĂ©glise de « Moi Jean » !
Il écrivit :
« Moi Jean, votre
frÚre, qui ai part avec vous à la tribulation, au royaume et à la persévérance
en JĂ©susâŠJe fus saisi par lâEsprit au jour du Seigneur »(Apocalypse 1.9-10).
Jean disait en dâautres termes, « oui, je suis coupĂ©
de la civilisation. Mais jâai une Ă©glise. Je suis un ministre du Seigneur ici.
Il nây a ni frĂšre ni sĆur pour se joindre Ă moi. Mais je suis dans lâEsprit ».
Je vous assure que la louange de Jean, offerte
de cette Ăźle perdue, Ă©tait aussi glorieuse pour Dieu, quâun millier de voix
saintes adorant en mille langages différents !
Quelque chose dâincroyable arriva Ă Jean aprĂšs
ces quelques premiers jours à Pathmos :
Il prit une
dĂ©cision qui aurait un impact sur lâensemble de lâĂglise pour lâĂ©ternitĂ©.
En bref, Jean mourut Ă tous ses plans
personnels et pensées concernant son ministÚre.
Â
Pour autant que Jean le sache, son exil Ă
Pathmos Ă©tait sa destinĂ©e finale. Il sâest probablement dit:
« Je suis certainement coincé ici pour la vie.
Mais je ne perdrai pas le feu de Dieu. MĂȘme si je dois ĂȘtre seul ici, je vais
adorer le Seigneur. Je nâai peut-ĂȘtre ni assemblĂ©e, ni communion fraternelle
avec des frĂšres ou des sĆurs, mais je marcherai dans lâEsprit. Et je me
consacrerai entiĂšrement Ă rechercher la face de Dieu. Jâai maintenant du temps
pour parvenir à le connaßtre comme jamais auparavant ».
Dans son isolation, Jean sâadonna complĂštement
Ă la recherche du Seigneur. Il marchait par lâEsprit. Il sâoffrit comme un
sacrifice vivant.
Bien aimĂ©s, câest le cĆur de mon
message !
Â
Jean exerçait à présent un ministÚre à plein
temps.
Je ne dis pas cela dans les termes et de la maniĂšre dont on envisage
normalement un tel ministĂšre. Il Ă©tait Ă plein temps dans le sens oĂč Jean avait
Dieu tout Ă lui.
Â
Voyez-vous, Ă Pathmos, il nây avait pas de
nécessité à collecter des fonds, pour les slogans ou les battages
publicitaires. Nul besoin dâentrer en compĂ©tition avec les autres pasteurs ou
dâĂ©difier une Ă©glise plus grande. Dâailleurs il nây avait pas dâentourage pour
faire les louanges de Jean, le congratuler, ou faire son Ă©loge. Sa vie Ă©tait
réduite à un simple objectif, un simple ministÚre :Jésus-Christ seul.
Câest tout ce que Jean possĂ©dait. Et il dit, en essence : « Voici tout ce qui me
sera nĂ©cessaire : la priĂšre, lâadoration et la communion avec le Seigneur ».
Quâest-ce
que le ministÚre à plein temps ?
Le ministĂšre Ă plein-temps ne signifie pas
simplement ĂȘtre le pasteur dâune Ă©glise. Ni,
non plus, voyager en temps quâĂ©vangĂ©liste ou tenir des rĂ©unions de rĂ©veil. Le
ministĂšre Ă plein-temps ne se dĂ©termine pas par un diplĂŽme, le certificat dâune
Ă©cole biblique ou lâordination par des hommes dâĂ©glise. Vous pouvez prĂȘcher des
centaines de messages, atteindre des foules se comptant par milliers de personnes. Mais cela ne
fera pas de vous un ministre Ă plein temps aux yeux de Dieu.
Â
Des personnes viennent souvent à moi, réclamant
la priĂšre afin que le Seigneur les envoie dans le ministĂšre Ă plein temps. La
plupart dâentre eux sont de simples croyants, avec travail et carriĂšre.
Certains croient réellement que Dieu les a appelés à un ministÚre à plein
temps. Mais pour les autres, câest simplement leur travail qui les ennuie ou
qui ne les comble pas. Et lâidĂ©e de recevoir un salaire dĂ©cent pour faire
lâĆuvre de Dieu les attire.
Â
Dâautres sont impliquĂ©s Ă mi-temps dans lâĆuvre
de Dieu, mais ont un dĂ©sir pressant dâentrer dans le ministĂšre Ă plein temps.
En fait, dans la plupart des pays, les serviteurs de Dieu doivent occuper des
emplois séculaires car leurs assemblées ne peuvent les prendre en charge. Et ceux
qui reçoivent un salaire sont sous-payĂ©s. Ils sont convaincus quâils auraient
un ministĂšre plus effectif sâils Ă©taient suffisamment payĂ©s pour le faire.
Ainsi depuis des années il ont imploré Dieu :
Â
- « Quand la porte
sâouvrira-t-elle pour moi ? »
Â
Je crois que Dieu désire que chaque croyant
soit impliquĂ© dans le ministĂšre Ă plein-temps. LâĂ©criture nous dit que nous
sommes appelĂ©s comme prĂȘtres (« sacrificateurs ») devant le Seigneur.
Â
Cependant, il nous faudra dâabord enlever de
notre esprit que le ministĂšre Ă plein temps est une carriĂšre ou un emploi
rémunéré.
Â
Aux yeux du Seigneur le ministĂšre Ă plein
temps est un ministĂšre envers Lui-mĂȘme.
Â
Autrement dit, vous pouvez ĂȘtre comme lâapĂŽtre
Jean, en plan sur une Ăźle, seul, et ĂȘtre impliquĂ© Ă plein temps dans le
ministĂšre. En fait, je considĂšre Jean comme lâun des ministres
de la Bible ayant eu le plus de succÚs !
Â
Voici comment vous pourrez déterminer si vous
ĂȘtes prĂȘt pour le ministĂšre Ă plein temps :
Â
Le seul
ministĂšre qui satisfasse vĂŽtre Ăąme, câest votre priĂšre et votre adoration
envers le Seigneur.
Â
Vous prĂ©fĂšreriez ĂȘtre seul avec JĂ©sus, le
nourrissant de vos louanges, plutĂŽt que dâĂȘtre admirĂ© en tant quâun grand homme
de Dieu. Vous savez que tout ministÚre envers les autres découle du ministÚre
envers lui. Vous vous ĂȘtes donc vouĂ© Ă une unique chose : « Mon seul appel sur
cette terre câest mon ministĂšre envers le Seigneur ».
Alors vous
serez prĂȘt pour ce que Dieu entend par ministĂšre Ă plein temps !
Â
Â
Beaucoup des prédicateurs, que
lâon considĂšre comme ministres Ă plein-temps aujourdâhui, ne sont pas ministres
du tout au yeux de Dieu.
Â
Je connais des prédicateurs qui reçoivent un
salaire mais qui nâont pas de ministĂšre envers le Seigneur. Ils nâont pas de
fardeau pour lui, ils ne le recherchent pas assidĂ»ment dans la priĂšre, ce nâest
pas de lui quâils reçoivent leurs sermons. Au lieu de cela, ils empruntent
leurs messages Ă dâautres prĂ©dicateurs. De tels ministres sont de simples
laquais, recevant un chĂšque pour avoir fait un travail. Ils ne prient pas, ne
reçoivent pas de paroles fraßches du ciel.
Â
Je connais aussi de simples croyants, qui ont plus de profondeur
dans leur connaissance de Christ que lâhomme qui est leur pasteur. Ces personnes ne
reçoivent pas un sou pour leur ministÚre envers le Seigneur. Mais ils sont
connus dans le ciel comme ministres Ă plein-temps.
Ce sont des
intercesseurs, ayant faim de vĂ©ritĂ©, servant Dieu dâun cĆur entier.
Â
Ils sâadonnent Ă la priĂšre, sâisolant avec Christ. Ce sont de vrais
ministres, ayant spirituellement dépassé leur pasteur depuis longtemps. En
fait, leur pasteur a peut-ĂȘtre fait naufrage et nâest pas un ministre de Dieu
du tout.
Â
Retournons maintenant Ă Jean, Ă Pathmos. Aucun
rĂ©cit ne relate que Jean ait eu de contact avec qui que ce soit sur lâĂźle. (Je
crois que les quelques criminels qui sây trouvaient nâĂ©prouvaient aucun dĂ©sir
de se trouver en compagnie dâun saint homme tel que lui.) Jean nâavait personne
avec qui entrer en communion. Il ne recevait pas de conseils pieux, personne
pour lâĂ©couter. Tout ce quâil entendait Ă©tait le martĂšlement des vagues, et les
cris rauques des goélands.
Â
Quiconque deviendrait fou dans ce genre de
situation. Ce ne fut pas le cas de Jean. Au lieu de cela, il apprit à dépendre
de la voix du Saint-Esprit. Il sâaccrocha Ă lui pour la consolation et la
protection. Quand Jean rendit ce témoignage,
Â
« Je fus saisis par
lâEsprit » (Apocalypse
1.10).
Â
Il disait en essence : « Je mâĂ©tais abandonnĂ© complĂštement au
Saint-Esprit. Je croyais en lui et il mâenseignait. Câest lui qui mâa fait voir
la corruption dans les Ă©glises dâAsie au sujet desquelles jâai Ă©crit dans
lâapocalypse. Et il mâa montrĂ© tout ce qui doit arriver sur la terre ».
Â
Vraiment, dans son ministĂšre Ă plein-temps, il
fut donné à Jean une révélation de la gloire du Christ exalté :
Â
« Une porte était ouverte dans le ciel.
La premiÚre voix⊠qui me parlait dit : Monte ici, et je te ferai voir ce
qui doit arriver dans la suite. AussitĂŽt, je fus saisi par lâEsprit. Et voici,
il y avait un trĂŽne dans le ciel, et sur ce trĂŽne quelquâun Ă©tait assis » (Apocalypse 4.1-2).
Â
Une porte dans le ciel a aussi été ouverte pour
nous aujourdâhui. Comme Jean, nous avons Ă©tĂ© appelĂ©s à « monter ici ».
Â
LâEcriture nous dit :
Â
« Approchons nous donc
avec assurance du trĂŽne de la grĂące, afin dâobtenir misĂ©ricorde et de trouver
grĂące, pour ĂȘtre secourus dans nos besoins » (HĂ©breux 4.16).
Â
Cet appel à entrer dans la salle du trÎne a été
le plus souvent ignoré des pasteurs et des croyants.
Â
Peu nombreux sont les croyants qui
connaissent réellement la voix de Dieu. Et peu sont les serviteurs qui parlent
selon ses oracles.
Â
Je crois que ce qui manque le plus Ă lâĂglise
aujourdâhui, ce sont des hommes et des femmes prĂȘts Ă sâimposer une « expĂ©rience de
Pathmos ». Les
ChrĂ©tiens aujourdâhui se donnent du temps pour regarder la tĂ©lĂ©vision, acheter
ou surfer sur le net, mais peu sont ceux qui montent au trĂŽne de Dieu. Pourtant
le Seigneur fait cette promesse : « Si tu montes ici, je te révÚlerai ma
grĂące et ma misĂ©ricorde. Je te montrerai des choses que tu nâas jamais vues
auparavant, parce que tu me cherches. »
Â
Alors, oĂč sont ces ministres Ă plein temps qui
se fermeront Ă toutes les voix de la chair et Ă tous les programmes des
hommes ? Qui se détourneront de toute ambition personnelle pour se laisser
gouverner et conduire par le Saint-Esprit seul ? Qui, aux vues des
standards humains, se laisseront doubler par les autres, car ils auront réduit
leur ministĂšre Ă un simple objectif : vivre et marcher selon lâEsprit ?
Â
Lâisolation de Jean lui a Ă©tĂ© imposĂ©e par les
impies. Mais nous sommes agréables à Dieu, chaque fois que nous nous soumettons
volontairement à un « exil »
avec Lui. Ceci ne veut pas dire que nous rejetons tout ministÚre extérieur. Et
cela ne veut pas dire que nous abandonnons notre travail, notre famille ou
notre tĂ©moignage. En fait, il est possible dâĂȘtre une personne occupĂ©e, et
dâavoir « une expĂ©rience de Pathmos ».
Â
Ce qui importe câest de faire taire toutes
les voix, les activitĂ©s ou les choses qui nous empĂȘchent dâentendre le Seigneur.
Â
Et que nous
soyons occupĂ©s par ce seul objectif : Suis-je en train dâĂ©couter lâhomme
ou le Saint-Esprit ?
Â
Â
Une fois que Christ devient notre seul centre dâattention, nous
sommes capables de recevoir le discernement et le conseil dâen haut.
Â
Laissez-moi vous dire ce que jâai vu dans mon
propre « temps à Pathmos » étant enfermé avec le Seigneur.
Â
JĂ©sus nous dit que dans les derniers jours,
« les
hommes rendront lâĂąme de terreur »
(voir Luc 21.26). Je crois que ce temps arrive bientĂŽt. Je vois des multitudes
en AmĂ©rique et Ă travers le monde, engourdir leur cĆur et leur esprit face Ă la
terreur imminente. Ils essayeront de se leurrer eux-mĂȘmes, afin de ne pas avoir
Ă faire face Ă dâautres nouvelles terrifiantes.
Â
En ce moment mĂȘme, principalement dans la ville
de New-York et en IsraĂ«l, quantitĂ© de gens souffrent dâinsomnie. Les cliniques
sont ouvertes Ă travers toute la ville ici, car des milliers de personnes sont
tenues en Ă©veil par un sentiment dâeffroi. Et selon les Ă©critures, le pire
reste Ă venir. Chaque fois que les prophĂštes de lâAncien Testament reçurent un
aperçu de notre époque, ils frémirent.
Je pense que lâeffondrement Ă©conomique Ă dĂ©jĂ
commencé.
Ces deux derniÚres années, plus de sept
billions de dollars us ont Ă©tĂ© perdus Ă la bourse. Il y a peut-ĂȘtre une
tendance Ă la hausse pour un temps, mais cela ne durera pas. La course Ă la
consommation arrivera à son terme. Et les dettes contractées avec les cartes de
crédit conduiront des multitudes à la banqueroute. Elles pleureront et gémiront
de tous cÎtés à cause des dépenses passées.
Les spéculations du marché immobilier vont
aussi sâenvoler. Le marchĂ© sera plein de vendeurs mais pas dâacheteurs.
Aujourdâhui mĂȘme, des demeures de grand prix sont Ă vendre par des
propriĂ©taires pratiquement Ă la banqueroute Ă cause de lâeffondrement des
marchés. Un constructeur du New-Jersey me citait des maisons fraßchement
construites, approchant le million de dollars, dĂ©pourvues de meubles Ă
lâintĂ©rieur, car les propriĂ©taires avaient Ă©tĂ© si durement touchĂ©s
financiĂšrement.
Â
Le plus effrayant de tout, câest que je vois la
guerre sur le point dâĂ©clater. Le monde est prĂȘt Ă tomber dans la crainte dâune
guerre nucléaire. Ceci fera trembler les dirigeants du monde entier. Je ne
cherche Ă effrayer personne.
Mais le Corps
de Christ doit entendre la vérité concernant ces temps.
Un esprit diabolique est sur le point dâĂȘtre
lùché sur la terre. Et alors que les événements effrayants augmentent, les
croyants sâengourdiront lâesprit Ă cause de la peur.
Certains sâĂ©tourdiront mĂȘme, comme les paĂŻens,
avec lâalcool et les drogues. Dâautres sâabandonneront Ă toutes sortes de
sensualitĂ©s. Satan les a dĂ©jĂ pourvus dâun important menu de saletĂ©s Ă travers
Internet et la télévision .Tout ceci conduira à un endurcissement parmi les
hommes de Dieu.
Dans Apocalypse16.9, Jean décrit une torride et
horrible chaleur venant sur la terre:
« Les hommes furent
brĂ»lĂ©s par une grande chaleur, et ils blasphĂ©mĂšrent le Nom du (de) Dieu. (âŠ) et
ils ne se repentirent pas pour Lui donner gloire ».
Ces personnes dans la souffrance seront
tellement engourdies quâelles refuseront la dĂ©livrance. Au lieu de cela, elles
prĂ©fĂšreront lâenfer.
Parmi ces blasphémateurs, il y aura des
chrĂ©tiens. Dans les jours Ă
venir les croyants passifs et tiĂšdes vont faire lâexpĂ©rience dâun flĂ©trissement
de leur conscience. Il ne sâagira pas dâun durcissement envers Dieu ; ils
sâattacheront Ă une forme de saintetĂ© et croiront ĂȘtre en sĂ»retĂ©. Mais le temps
viendra oĂč il nâauront plus de sensations du tout. En retour, ils nâauront plus
de crainte, dâintĂ©rĂȘt vis-Ă -vis de lâĂ©ternitĂ©. Cela ne les interpellera plus.
Ils cesseront de grandir en Christ. Et ils deviendront des cibles faciles pour
satan.
Paul décrit ce qui arrive à ceux qui refusent
de grandir en Christ :
« Ils ont
lâintelligence obscurcie, ils sont Ă©trangers Ă la vie de Dieu, Ă cause de
lâignorance qui est en eux, Ă cause de lâendurcissement de leur cĆur ;
ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés au dérÚglement, pour commettre
toute sortes dâimpuretĂ© jointe Ă la cupidité » (ĂphĂ©siens 4.18-19).
Â
Le sens littéral ici est :
« Ils sont devenus apathiques,
sans Ă©motions
sans convictions
leurs sens sont émoussés ».
Â
En bref,
ils en sont venus Ă ne plus attacher beaucoup
dâimportance aux choses de Dieu.
Et ils ignorent tous ses appels Ă sâĂ©veiller et
Ă Le rechercher.
Â
Ces mĂȘmes croyants ont Ă©tĂ© mis en garde
de :
« (croßtre) à tous égards
en Celui qui est le chef, Christ »
(ĂphĂ©siens 4.15).
Paul dĂ©sirait quâils aient les ressources
intérieures nécessaires pour tenir ferme contre les ultimes attaques de Satan
contre lâĂglise. Mais ils nâavaient pas le courant de la vie en eux. Ils choisirent
de sâĂ©tourdir lâesprit par la lascivitĂ©.
PrĂ©fĂ©rant marcher dans lâignorance, ils ont
aveuglĂ© leur cĆur jusquâĂ cette dangereuse condition.
Â
Et dans leur
aveuglement, ils ne purent supporter aucune de ces nouvelles Ă©pouvantables.
Â
Ils ne purent
faire face Ă la terreur qui sâabattit sur le monde.
Ainsi, plutĂŽt que de courir Ă JĂ©sus, ils
sâabandonnĂšrent Ă toutes sortes de plaisirs sensuels, de convoitises et de
mĂ©chancetĂ©. Simplement dit, ils nâen avaient
jamais assez !
Â
Comme Paul,
jâexhorte chaque jeune croyant : si vous ĂȘtes devenu tiĂšde et apathique
envers Jésus, réveillez vous. Ne laissez pas le feu du Saint-Esprit partir de votre vie. Entendez
lâappel de la trompette de lâEsprit, et recherchez le Seigneur. Devenez un
ministre Ă plein temps envers Lui, le cherchant de tout votre cĆur.
Â
Alors vous
aurez la Puissance du Christ pour affronter les jours qui viennent.
Â
Paul a été trÚs clair : vous devez, soit grandir en Christ, lui
donnant tout, ou finir comme ceux que Paul décrit. Si vous persévérez
dans lâignorance, vous atteindrez un stade au delĂ de toutes sensations. Vous
nâaurez plus aucun intĂ©rĂȘt pour les choses de Dieu. Et vous deviendrez lâun des
pires pécheurs sur cette terre, commettant des choses mauvaises que vous
nâauriez pas pensĂ© possibles.
Je voie déjà les signes de ce processus
dâengourdissement parmi les ChrĂ©tiens. Il en est qui perdent la tĂȘte et font
des dĂ©penses folles avec leur carte de crĂ©dit. Dâautres achĂštent des maisons
quâils ne peuvent sâoffrir. Beaucoup sâenfoncent de plus en plus dans les
dettes.
Leur raisonnement est celui du monde :
« Si tout doit sâeffondrer, alors nous nous
effondrerons ensemble. Il me faut en profiter pendant que je le peux.
»
Non !
Jamais !
Â
Ils ne reconnaissent pas les temps, en ce
moment prĂ©cis, un tiers de lâAmĂ©rique est touchĂ©e par la sĂ©cheresse. Dans
plusieurs Ă©tats, les feux ont dĂ©vorĂ© dâĂ©normes parcelles de terre. Des
inondations ont frappĂ© de vastes Ă©tendues, y compris dâimportantes villes du
texas. Nous assistons à des changements sans précédent des conditions
météorologiques. Malgré cela de nombreux Chrétiens ne comprennent pas encore le
message.
Â
Que Dieu vienne en aide Ă chaque
prédicateur de prospérité, à chaque berger compromis, qui corrompt son
assemblée par un évangile creux, dépourvu de repentance.
Â
Que Dieu vienne
en aide Ă de tels hommes, lorsque tout viendra Ă sâeffondrer. Les gens vont
prendre dâassaut leur pupitre, exigeant une explication : « Que se passe-t-il pasteur, vous nous aviez dit que tout allait bien.
Vous nous avez conduits dans lâĂ©garement ».
Les Ă©glises
plieront boutique, les croyants vont se disperser.*
Et Dieu tiendra ces serviteurs
responsables pour chacune de ces Ăąmes dĂ©sillusionnĂ©es, sâĂ©tant laissĂ©es gagner
par la torpeur Ă cause de leur enseignement mensonger.
Â
AprĂšs le onze
septembre de lâan dernier, les gens sont venus en foule dans les Ă©glises, mais en lâespace de six mois, ils Ă©taient repartis.
Avec le contre coup des attaques terroristes,
les gens se sont tournĂ©s vers lâĂglise. Mais ils nây trouvĂšrent pas dâespĂ©rance.
Ils nâont pas entendu une parole du ciel, ou reçu un baume pour leurs Ăąmes en
souffrance. Beaucoup parmi les pasteurs qui leur prĂȘchĂšrent Ă©taient aussi
ignorants de Dieu quâeux-mĂȘmes. La plupart Ă©taient des hommes sans vie de
priĂšre, bergers mondains, qui nâĂ©taient pas de vĂ©ritables ministres de Dieu,
pas du tout.
Ainsi les gens sont repartis. Et ils ne
reviendront pas quand une prochaine atroce terreur frappera. Ils réaliseront
quâils ont Ă©tĂ© abusĂ©s la premiĂšre fois. Ainsi donc la prochaine fois, quand leur
esprit sera plongĂ© dans lâahurissement par de terrifiants dĂ©sastres, ils ne
rechercheront pas dâespĂ©rance. Au lieu de cela, ils se rendront insensibles.
Ils se tourneront vers une sensualité débridée pour engourdir leurs esprits.
En fait, les peureux, les
inquiets, et les dĂ©sespĂ©rĂ©s feront un pacte avec la mort elle-mĂȘme.
Â
Nous trouvons ce pacte dans ĂsaĂŻe 28, alors que
le prophĂšte dĂ©crit un ĂphraĂŻm tremblant sous le jugement :
« ĂphraĂŻm, Ă la fleur
fanĂ©e qui fait lâĂ©clat de sa beauté⊠comme un orage de grĂȘle, un ouragan
destructeurâŠ(Dieu)la fait tomber Ă terre avec violence⊠Sacrificateurs et
prophÚtes chancellent dans les boissons fortes⊠Toutes les tables sont pleines
de vomissement et dâordures. Il nây a plus de place (propre)âŠÂ Vous dites :
nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le
séjour des morts »
(ĂsaĂŻe 28.1-15).
Â
Voici lâengourdissement dont je parle. En
dâautres mots ces gens disaient : « Nous nous sommes donnĂ©s Ă lâenfer. Nous
nous y voyons déjà . ».
Pourquoi diront-ils une chose pareille ? Ils se sont enfermés dans une
torpeur vis Ă vis de quelque nouvelle effrayante de jugement que ce soit. EsaĂŻe
avait mis en garde :
« Et son bruit seul
donnera lâĂ©pouvante »
(28. 19, version Segond).
« Ce sera la terreur
que dâen comprendre le message. »
(28.19, version La Bible du Semeur)
Â
Les Ă©vĂšnements terrifiants que nous
affronterons seront complÚtement au delà de notre compréhension. Que feront les
gens alors ? Comme EphraĂŻm, ils engourdiront leurs esprits, acceptant lâenfer
comme destination.
Vous demanderez peut-ĂȘtre : « Quâen est-il des
chrétiens ? » Prenez
note de qui ĂsaĂŻe fait la description dans ce passage :
__il parlait
des croyants, ceux qui suivaient Yahvé le tout puissant !__
Pourquoi ces
gens feraient-ils un pacte avec le séjour des morts ?
Ils étaient rétrogrades, pollués par les
saletés du monde. Et à cause de leur sensualité, ils étaient devenus
spirituellement aveugles. Ainsi donc, quand le jugement est venu, ils étaient tellement gagnés par la torpeur
quâils acceptĂšrent lâenfer comme Ă©tant leur destin.
Quâest-ce qui
attend ceux qui sont pasteurs à plein temps envers Dieu ?
« Ainsi parle le
Seigneur, lâĂternel : Voici, jâai mis pour fondement en Sion une pierre,
Une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée ;
Celui qui la prendra pour appui nâaura point hĂąte de fuir. » (ĂsaĂŻe 28.16)
Â
Alors que le monde paniquera dans la
terreur et lâinsĂ©curitĂ©, les adorateurs Ă plein temps du Seigneur seront en
repos. Le Seigneur sera leur forteresse dans la tempĂȘte, un rocher
inĂ©branlable. Et tous ceux qui y prendront refuge, y seront Ă lâabri du danger.
Â
En ce jour Christ en personne fera la preuve
quâil est tout pour son peuple : prĂ©cieux rĂ©dempteur, protecteur, gardien,
espĂ©rance au milieu de la tempĂȘte. Et, alors que le monde aura son pacte avec
lâenfer, nous aurons un pacte avec JĂ©sus. Alors que les jugements sâabattront
autour de nous, nous serons en paix, parce que nous nous verrons déjà au ciel.
« Celui qui la prendra
pour appui nâaura point hĂąte de fuir. » (28.16)
Le terme HĂ©breu signifie ici : « Il nâaura pas honte
ou ne sera pas confus ».
Rien ne pourra nous Ă©branler car nous saurons que notre Dieu agit. Nous saurons
quâil nous porte, de la mĂȘme maniĂšre quâil a portĂ© IsraĂ«l dans le dĂ©sert.
Â
Laissez-moi finir par cette bonne
nouvelle : un jour Ă Pathmos, Jean a vu le bateau revenir vers lâĂźle.
Lorsquâil accosta, on dit Ă Jean que lâempereur romain Ă©tait mort. Maintenant,
on rendait à Jean sa liberté. Il prit place à bord et navigua loin de son lieu
dâexil, et il sâinstalla Ă ĂphĂšse. De lĂ , ses Ă©crits devinrent une lumiĂšre
pleine dâonction pour le monde.
Â
Voyez-vous, ce
fut aprĂšs Pathmos que Jean Ă©crivit ses trois Ă©pĂźtres Ă lâĂglise sur le sujet de
lâAmour.
Â
CâĂ©tait ce que Dieu avait enseignĂ© Ă son
serviteur dévoué à travers ces moments difficiles :
Ă AIMER.
Â
Les chrétiens
souffriront-ils dans les jours qui sont à venir ? Oui certainement, nous
souffrirons. Mais aussi certain que Satan ne put détruire Jean, Dieu ne
permettra pas que lâennemi dĂ©truise son reste saint.
Â
Il est en train
dâappeler une Ă©glise de ministres Ă plein temps, qui se tiendront debout en
Lui, Ă travers toutes les tempĂȘtes.
Â
David WILKERSON traduction L.DM