Josué
est surtout connu sous son aspect de chef guerrier, et sa valeur militaire fut
en effet exceptionnelle.
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Au
cours de la longue et dure campagne qu’il eut à mener en terre de Canaan,
contre une myriade de minuscules royaumes et de groupe semi-nomadiques, il se
révéla un chef militaire inventif et prestigieux, stratège avisé, tacticien de
ressources et intrépide combattant.
Â
Cependant,
à aucun moment il n’oublia qu’il était le successeur non seulement de Moïse le
leader national, mais aussi de Moïse le Prophète, et il fit beaucoup pour
approfondir la conscience morale et religieuse de son peuple.
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Ce
que l’on sait de lui montre clairement que la direction des affaires militaires
et la conduite des affaires spirituelles étaient à ses yeux deux fonctions
inséparables.
Â
Â
Il
profita de la première occasion – peu après la bataille d’Aï qui avait suivi la
victoire de Jéricho – pour assembler le peuple sur les pentes du Mont Ebal et
Garizim.
Â
LÃ ,
il « écrivit
sur les pierres une copie de la Loi que Moïse avait écrite ».
Â
Puis
il « lut
toutes les paroles de la Loi – la bénédiction et la malédiction – suivant la
teneur exacte du Livre de la Loi. Il n’y eut pas un mot de tout ce que Moïse
avait commandé qui ne fût lu par Josué en présence de l’assemblée plénière
d’Israël » (Josué 8 : 32-35).
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Tout
au long de la campagne, lors d’autres réunions semblables aux deux batailles,
Josué exhorta ses partisans à demeurer fermement attachés à l’Alliance mosaïque
et à :
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«
prendre bien soin de mettre en pratique les Commandements divins et la Loi, d’aimer
Yahvé votre D.ieu et de suivre toujours Ses Voies » (Josué 22 : 5).
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Â
Josué le conquérant
Le
fait que Josué en eût appelé à l’Esprit, eut certainement un effet stimulant
sur le moral des troupes, et sur le cours de la guerre.
Â
Lui-même
et ses hommes abordaient une campagne qui s’annonçait difficile. Il leur
faudrait, pour remporter la victoire, surmonter des obstacles défensifs
considérables.
Â
Lors
de tels affrontements, les populations locales demeuraient le plus souvent
neutres, et se soumettaient à la tutelle du vainqueur. Leurs défenses étaient
principalement conçues pour faire échec à l’attaque de proches voisins, ou Ã
une invasion par des groupes nomades comme les Israélites, et elles se révélaient
souvent très efficaces. Ils avaient toutes les raisons de croire qu’elles
seraient adéquates pour contrer Josué.
Â
Les
Israélites étaient au début très faiblement armés et ne disposaient pas des
moyens militaires classiques de l’époque. Ne possédant aucun moyen d’escalader,
de saper ou d’ouvrir une brèche dans les remparts d’une ville fortifiée, Josué
ne pouvait que recourir à un stratagème, comme il le fit à Jéricho et à Aï, et
compter sur le mordant et la combativité des ses troupes.
Â
Le
moral joua également un rôle important les des rudes combats en rase campagne,
dont les années qui suivirent offrirent de nombreux exemples. A chaque
victoire, les Israélites devenaient plus forts, plus confiants, plus adroits et
mieux aguerris.
Â
Leur
croissante réputation eut également pour effet de refroidir l’ardeur de leurs
ennemis en puissance, et plusieurs d’entre eux s’empressèrent de pactiser avec
Josué afin d’éviter une rencontre armée.
Â
A
la fin de la campagne, les Israélites contrôlaient la majeure partie du pays.
Josué réunit toute la communauté des Israélites à Silo, à une trentaine de
kilomètres au nord de Jérusalem, et là , il dressa la Tente de la Réunion (Josué
18 : 1).
Â
Silo
fut probablement le premier lieu de pèlerinage juif après l’établissement des
tribus, cela conformément à l’injonction divine :
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«
Trois fois par an, tous vos hommes
paraîtront en présence d’ADONAI, votre Dieu, à l’endroit qu’Il choisira ; lors
de la fête de la matzah (Pessah), la fête de Shavouoth, et la fête de Souccoth
» (Deutéronome 16:16)
Â
Durant
près de 2 siècles, l’Arche de la Loi ou Arche de l’Alliance, allait être
transportée d’un centre tribal à un autre, de manière à rester un certain temps
dans chaque tribu.
Â
Son
dernier emplacement temporaire fut à nouveau Silo, vers la fin du 11e siècle
avant Yeshoua/Jésus.
Â
David
apporta l’Arche de l’Alliance à Jérusalem, et Jérusalem devint alors sa demeure
permanente et le centre permanent du pèlerinage juif.
Â
Les
combats terminés, les tribus purent entreprendre la colonisation des territoires
qu’on leur avait désignés. Cinq des tribus s’étaient vu octroyer des régions
précises. Le reste du pays divisé en lots parmi les sept tribus restantes.
Â
Les
lots furent tirés au sort au cours d’une assemblée extraordinaire, réunie par
Josué à Silo. Dans la distribution se trouvaient des régions qui n’avaient pas
encore été soumises (en vue d’une colonisation future).
Â
Il
est évident, d’après les Livres de Josué et des Juges, que, bien que Josué eût
réussi à conquérir la quasi-totalité du pays, l’extrême nord de Canaan et la
plaine côtière demeuraient invaincus à sa mort. Il y avait aussi, au centre du
pays, plusieurs places fortes, comme les villes de Jérusalem et de Gezer, qui
devaient encore demeurer durant un certain temps des enclaves ennemies à l’intérieur
d’Israël.
Â
Cérémonie de renouvellement de
l’Alliance du Sinaï
Avant
de mourir, Josué réunit toutes les tribus d’Israël à Sichem, et là , au cours
d’une assemblée solennelle, il conclut une alliance pour le peuple. Il lui fixa
un statut et un droit. Josué transcrivit ces paroles dans le livre de la Loi de
D.ieu.
Â
«
Yehochoua/Josué assembla toutes les tribus d’Israël à Chékhem ; il convoqua les
dirigeants, les chefs et les juges d’Israël, et ils se présentèrent devant
Dieu. » (Josué 24 : 1)
Â
Le choix du lieu
Cette
cérémonie était un renouvellement de l’Alliance du Sinaï et elle eut lieu Ã
SICHEM.
Â
Ce
fut probablement pour souligner avec éclat, le plus grave danger qui pouvait
menacer la tradition de l’Alliance : l’influence du paganisme (1).
Â
Les
Sichémites locaux entretenaient d’amicales relations avec les Israélites, mais
ils étaient païens (2), et Josué, sans aucun doute, choisit ce lieu à titre
d’exemple pour mettre en garde les tribus contre le risque de se laisser gagner
par contagion aux rites de leurs voisins lorsqu’ils entreprenaient la
colonisation de leurs territoires.
Â
Un acte d’adhésion
La
cérémonie fut également un solennel acte d’adhésion à ce que José considérait
certainement comme la principale source de leur succès militaire : l’unité des
tribus.
Â
Tous
étaient liés
par leur Alliance avec D.ieu, par une foi distinctive, et cela faisait de
l’expérience d’Israël, quelque chose de totalement différent de ce qu’avait été
l’infiltration d’autres groupes nomades qui avaient pu essayer de prendre pied
sur la terre de Canaan.
Â
Les
Israélites constituaient, face à leurs ennemis, une force homogène, et ils
obéissaient à des fins plus élevées. Et, de ce fait, ils faisaient preuve d’un
moral plus tenace au combat.
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Ce
fut leur foi
unique qui, comme le fait remarquer le spécialiste de la Bible, John
Bright (3), « isola Israël de ce qui l’entourait et fit d’elle le phénomène
distinctif et créateur qu’elle fut« .
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La confédération tribale
L’unité
forgée par Josué de son vivant semblait bien devoir s’effriter après sa mort.
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L’armée
se trouva dispersée, chaque tribu ayant occuper le territoire qui lui avait été
imparti, et chacune d’entre elles fut bientôt entièrement absorbée par le
problème de devoir s’adapter à un nouveau mode de vie, agricole et sédentaire,
et par la mise en valeur de son propre territoire.
Â
Il
n’y avait pas d’administration centrale, pas d’organisation militaire centrale,
chaque tribu entretenant sa propre milice afin de protéger ses propres
frontières.
Â
En
l’absence d’un chef unique pour tous – il n’y eut pas de successeur à Josué – les
Anciens des tribus retrouvèrent leur pleine autorité, et chaque tribu eut
désormais tendance à mener seule sa barque.
Â
Il
y a une amère ironie à voir les Israélites jeter par dessus bord cette unité
même qui leur avait assuré un succès aussi phénoménal, qui, d’esclaves qu’ils
étaient en Egypte, avait fait d’eux les maîtres de la quasi totalité de la
Terre Promise.
Â
On
eût dit en effet que les Israélites retournaient à leur séparatisme antérieur,
se désintégraient en douze fragments, chacun formant un monde à lui tout seul.
Â
Â
Des tribus unies dans leur Alliance
Si
ces tribus avaient été païennes, comme les peuples qui les entouraient, ce
processus aurait suivi son cours logique, et elles auraient fini par disparaître.
Â
MAIS,
depuis l’éclatant événement du Sinaï, elles formaient une confédération et
restaient liées par un code distinctif et unies dans leur Alliance collective
avec D.ieu.
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S’ajoutait
bien sûr, à leur foi commune, la commune mémoire des formidables prodiges de
leur passé. Aussi, quel que fût le degré d’autonomie civile dont pouvait jouir
chaque tribu, TOUTES avaient le regard tourné vers le sanctuaire central qui
abritait l’Arche d’Alliance. Son emplacement était le foyer de la
confédération.
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LÃ ,
les tribus se rencontraient en pèlerinage aux périodes de fête, et les Anciens
profitaient de l’occasion pour échanger leurs points de vue sur des problèmes
communs, régler peut-être aussi des querelles de frontière, voire se mettre
d’accord pour une coopération limitée à quelque entreprise d’intérêt commun.
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Durant
la première période d’installation, de tels échanges étaient officieux, et
conduisaient rarement à l’élaboration d’une politique commune d’envergure, en
grande partie parce qu’il n’y avait pas de danger militaire sérieux.
Â
Les
deux grandes puissances qui auraient pu intervenir, l’Empire hittite au nord et
l’Empire égyptien au sud, étaient désormais en déclin (au début du 12e siècle
avant Yeshoua/Jésus). Et les adversaires locaux, vaincus peu de temps
auparavant, n’avaient pas encore repris haleine.
Â
Quant
aux razzias occasionnelles et limitées de pillards nomades, chaque tribu
pouvait y faire face, grâce à sa milice de vétérans.
Â
Une coopération intertribale
impérative
Au
bout de quelques décades, cependant, une coopération intertribale devint
impérative, l’existence de toutes les tribus se trouvant menacée, et par les
incursions de nouveaux et redoutables ennemis, et par les attaques de vieux
adversaires ayant entre temps reconstitué leurs forces :
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Dans
la seconde moitié du siècle, étaient arrivés, de la région égéenne, les Philistins, un peuple audacieux qui, après
s’être installé dans la région côtière, encore insoumise, cherchait à présent Ã
s’étendre vers l’intérieur.
Puis,
du désert, surgirent les Madianites, qui
utilisaient le chameau récemment domestiqué, pour leurs incursions à longue
distance.
Il
y avait des problèmes avec les villes-Etats
cananéennes demeurées invaincues à la mort de Josué.
Les Araméens
s’infiltraient de Syrie.
Et
Moab et Ammon
présentaient un grave danger militaire sur la rive est du Jourdain.
Certains
de ces peuples espéraient venir à bout des Israélites, en les absorbant tribu
par tribu.
Â
En
fait, au terme d’une évolution qui fut certes assez longue, ce fut finalement
grâce à eux que se forgea l’unité nationale.
Â
Aux
périodes de crise aiguë, plusieurs tribus israélites unissaient leurs intérêts
et se
battaient pour la cause commune, se ralliant spontanément derrière un chef.
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Ce sont ces chefs que
l’on nomma LES JUGES.
Â
Les
campagnes qu’ils menèrent à la tête du peuple eurent pour objet, soit de
repousser une attaque critique, soit de libérer une région tribale envahie et
soumise à un tribut.
Â
Lorsqu’ils
faisaient appel aux autres tribus en faveur d’une action collective, ils
insistaient sur le fait que le péril les menaçait TOUTES, et mettaient en avant
les devoirs de chacun selon l’Alliance, et la nécessité de combattre pour la
survie de l’ensemble de la communauté et la préservation de leur foi.
Â
Ils
n’étaient pas désignés officiellement ; ils ne pouvaient appliquer aucune
sanction lorsqu’une tribu faisait la sourde oreille (comme cela se produisit
souvent). Leur autorité était temporaire.
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Le
plus souvent, une fois le danger écarté, le juge cessait d’exercer son autorité,
et les tribus reprenaient leur route séparée. Jusqu’à ce qu’un nouveau danger
menace, et qu’à nouveau, spontanément, on choisisse un autre juge.
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Les Juges
Les
Juges n’étaient choisis au sein d’aucune tribu particulière, ni même parmi les
Anciens d’une tribu. L’un d’eux fut une femme.
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Les
autres étaient des hommes qui s’étaient distingués au combat et auxquels leur
exceptionnelle bravoure ou leur ingéniosité militaire avaient valu une
réputation qui dépassait le cercle de leur propre tribu.
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Tous possédaient un
charisme, émanation de la grâce divine, et
suscitaient le sentiment général qu’ils avaient été touchés par la Main de
D.ieu.
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Ils
commandaient en conséquence un respect et un prestige qui allaient bien au-delÃ
des frontières tribales et, en cas de danger, l’opinion populaire faisait
pression pour les voir accepter les rênes de l’autorité.
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Le
récit de leurs exploits figure dans le Livre des Juges, et nous éclaire sur le
mode de vie israélite du début du 12e siècle aux dernières années du 9e siècle
avant Yeshoua/Jésus.
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Le livre biblique a
retenu le nom de douze d’entre eux.
Â
Six
n’ont eu droit pour ainsi dire qu’à une mention. Les six autres, sur lesquels
le texte insiste plus longuement sont : OTNIEL, EHUD, DEBORAH, GEDEON, JEPHTE
et SAMSON (les plus marquants étant Déborah et Gédéon).
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Otniel
Otniel
fut le premier des guerriers-juges à être suscité par le Seigneur pour libérer
le peuple d’Israël (Juges 3 : 9), lorsqu’il se trouva talonné au nord par le
royaume de Mésopotamie.
Â
Ehud
Au
temps d’Ehud, le péril vint de l’est. Les Moabites de Transjordanie avaient
grandi en puissance et traversé le fleuve vers l’ouest. Lorsqu’ils eurent
atteint Jéricho, la ville des paliers (Juges 3 :13), Ehud stoppa leur avance
par un acte de courage personnel qui fraya la voie à une habile contre-attaque
israélite.
Â
Déborah
Le
danger à l’époque de Déborah vint d’une bande de Cananéens, qui s’étaient
groupés sous le commandement de Yabin, roi de Canaan (Juges 4 : 2).
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Le
chef de son armée était Sisera, et équipés de chars, dont étaient dépourvus les
Israélites, ses forces menaçaient de s’emparer de la vallée de Yisréel et de
couper les tribus du nord de celle du centre.
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Déborah
en appela à une action conjointe des tribus et convoqua le remarquable soldat
israélite Baraq, pour lui confier le commandement.
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Le
jour de l’affrontement décisif avec Sisera, l’ennemi fut vaincu, et le danger
écarté d’Israël.
Â
En
dépit du danger, certaines tribus avaient fait la sourde oreille, et dans le
cantique de victoire de Déborah (Juges 5), à côté des hautes louanges envers
ceux qui ont pris part au combat, s’exprime un écrasant mépris à l’égard de
ceux qui en sont demeurés à l’écart. L’unité était encore bien loin.
Â
Gédéon
Gédéon,
le juge suivant, fut un chef militaire inventif et un leader si populaire que
le peuple voulut le faire roi, mais il rejeta cette offre en disant : « C’est
Yahvé qui doit être notre souverain » (Juges 8 : 23).
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Néanmoins,
le fait même que l’on ait songé à confier à un seul homme une autorité suprême
sur l’ensemble des tribus, tend à indiquer qu’à cette époque, au 6e siècle
avant Yeshoua/Jésus, on commençait à entrevoir la nécessité d’une
administration centrale.
Â
Au
cours du siècle, en gros, qui s’était écoulé depuis leur installation dans le
pays, les Israélites étaient devenus de bons fermiers, et leur croissante
prospérité suscitait des menaces grandissantes, tant de la part d’envieux
voisins que de pillards éloignés. Ce fut cela sans aucun doute qui les incita Ã
souhaiter une coopération intertribale plus étroite.
Â
Ce
fut le magistral stratagème de Gédéon à En-Harod (Juges 7), qui mit un terme
aux incursions annuelles des chameliers madianites qui, du sud du désert,
montaient vers le nord pour piller les greniers israélites à l’époque de la
moisson.
Â
Jephté
Jephté
était un homme de Galaad, la partie israélite de la Transjordanie qui avait été
envahie par les Ammonites voisins.
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Quoique
chef militaire aguerri, Jephté essaya d’abord de négocier un retrait pacifique
des Ammonites (le passionnant dialogue entre les deux parties est rapporté dans
Juges 11 : 12-28). Il ne passa à l’action que lorsque les pourparlers se furent
révélés stériles.
Â
Samson
Samson
fut le plus pittoresque des Juges, mais contrairement aux autres, il n’exerça
jamais d’autorité d’ensemble. Son action évoque plutôt celle d’un commando
réduit à une seule personne, réalisant des exploits individuels d’une rare
audace contre les Philistins.
Â
Ces
derniers avaient acquis une puissance considérable depuis qu’ils s’étaient
établis au siècle précédent sur la plaine côtière, et ils harcelaient les
Israélites d’incessants raids de frontières qui finirent par dégénérer en
guerre ouverte.
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Mais
il n’y eut pas d’action concertée pour les arrêter, en sorte que ce fut Samson
lui-même qui décida de prendre l’affaire en main.
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Ses
exploits spectaculaires (Juges 13 à 16) frappèrent l’imagination de son peuple,
et contribuèrent dans une certaine mesure à faire ultérieurement reconnaître la
nécessité d’une unité nationale.
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Cette
époque des juges fut lourde de dangers et d’incertitudes, et le destin même
d’Israël fut souvent en jeu.
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Il
y eut des périodes, comme nous l’avons vu, où l’on pouvait se demander si les
tribus allaient survivre ou disparaître, si elles allaient conserver leur
identité unique ou s’assimiler aux peuples qui les entouraient, si elles
allaient demeurer fidèles à l’Alliance et aux Commandements, ou adopter des
dieux de leurs voisins, et si l’objectif national allait l’emporter sur les
ambitions tribales.
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Ce
n’est qu’avec l’apparition du Prophète Samuel que nous voyons commencer à se
consolider et la religion et la nation d’Israël.
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Extrait
du livre « Dans les pas des Prophètes » de Moshe Pearlman.
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Source :
https://el-bethel.fr
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