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Le Bon Combat
de T. AUSTIN SPARKS
C’est un combat incessant que d’essayer de garder les critères du Seigneur, de maintenir les choses spirituelles à leur niveau, de préserver la plénitude spirituelle.



Traduit par Didier Lebeau 

« Je te confie cette ordonnance, mon enfant TimothĂ©e, selon les prophĂ©ties qui ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment faites Ă  ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat Â», 1 TimothĂ©e 1 :18.

« Combats le bon combat de la foi; saisis la vie Ă©ternelle, pour laquelle tu as Ă©tĂ© appelĂ© et tu as fait la belle confession devant beaucoup de tĂ©moins Â», 1 TimothĂ©e 6 :12.

« Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de JĂ©sus Christ Â», 2 TimothĂ©e 2 : 3.


Si nous devions retenir un seul fragment reprĂ©sentatif de ces deux lettres, je pense que ce serait le dix-huitième verset du premier chapitre de la première lettre de Paul Ă  TimothĂ©e : « Je te confie cette ordonnance, mon enfant TimothĂ©e … que tu combattes le bon combat. » MĂ©ditons un instant sur ces deux lettres.

Tout d’abord, rappelons que Timothée était un jeune homme. Comparé à des hommes considérés comme forts, il était apparemment de frêle constitution. Paul met ceci en évidence en l’exhortant à être fort de corps et d’esprit. Dans ce contexte, nous devons nous souvenir de toutes ces choses pour lesquelles l’apôtre Paul mandate et responsabilise ce jeune homme. Ces deux épîtres contiennent certaines des plus grandes choses jamais confiées à un homme, qu’il soit jeune ou âgé. Aussi, Paul ne tient pas entièrement compte de la jeunesse de Timothée. Au contraire, il élève ce jeune frère à un très haut niveau, cherchant à lui faire comprendre que la grâce et la puissance de Christ peuvent faire de lui un homme d’une grande envergure spirituelle.

L’idée répandue parmi les hommes, est de tout ramener aux capacités naturelles. Or, la Parole de Dieu démontre que le Seigneur cherche toujours à élever les hommes, au-delà de leurs aptitudes naturelles, vers quelque chose de bien plus haut. Ainsi, Timothée n’est pas considéré comme quelqu’un de faible, qui importe peu dans les choses de Dieu. Au contraire, Paul s’adresse à lui de façon à nous faire réaliser combien l’appel de tout serviteur de Dieu est transcendant ! Combien une telle vocation est suréminente !

Ceci s’applique non seulement à ceux qui sont jeunes dans la foi, mais également à tous ceux qui appartiennent au Seigneur. Ces épîtres sont un grand appel à la maturité, à s’élever au-dessus de tout, car c’est le Seigneur qui nous y convie. Ayant présenté les choses telles quelles sont, examinons cet appel de plus près. Nous allons maintenant considérer la signification dominante de ces lettres et non pas nous arrêter à tous les détails qui s’y trouvent. Il ne s’agit pas d’étudier ces épîtres méthodiquement, verset par verset, ni même d’en considérer les principaux passages. Nous chercherons plutôt à voir ce qu’elles signifient pour nous dans leur ensemble. A cette fin, nous devons commencer par contempler l’auteur lui-même, l’apôtre Paul.

Nous savons que Paul Ă©crivit ces lettres en prison. C’était ici son ultime emprisonnement après plusieurs autres. Pour ainsi dire, la seconde Ă©pĂ®tre nous amène au point oĂą le bourreau tient le glaive en main. Paul Ă©crit : « Je sers dĂ©jĂ  de libation, et le temps de mon dĂ©part est arrivĂ© Â», (2 TimothĂ©e 4 :6). Lorsqu’il Ă©crit sa seconde lettre Ă  TimothĂ©e, sa vie est arrivĂ©e Ă  son terme. Il est gĂ©nĂ©ralement admis qu’un certain laps de temps s’est Ă©coulĂ© entre ces deux lettres. Après avoir Ă©crit la première, alors qu’il Ă©tait en prison Ă  Rome, Paul fut relâchĂ© pour un temps. Puis, il fut arrĂŞtĂ© de nouveau et condamnĂ© Ă  mort. Quoi qu’il en soit, Paul, au moment de cette deuxième Ă©pĂ®tre, est arrivĂ© Ă  la fin de son sĂ©jour ici-bas. Il est emprisonnĂ© et, comme l’indique cette lettre, il demeure presque seul.

Ces lettres sont caractérisées de façon frappante par le fait que l’apôtre Paul reste constamment dans l’ardeur et l’effervescence du combat de la foi. Quelles que soient la situation et les circonstances, la ferveur habite toujours dans son cœur. C’est la flamme du combattant. Remarquons les termes militaires employés par l’apôtre, tels que « soldat » et « combat » par exemple. Ces deux lettres sont pleines de l’esprit battant et combatif de cet apôtre héroïque. Nullement refroidi, il cherche à stimuler et à dynamiser le feu intérieur dans le cœur de ce jeune homme.

Quelle dette de l’Eglise, à travers les siècles, envers cet esprit vaillant et intrépide de l’apôtre ! Il ne capitula jamais ni ne déposa jamais les armes. Il fut parfois blessé, éraflé et abattu, portant sur lui les marques d’un très long combat. Jusqu’à la fin, il ne désarme pas, ni ne se laisse dominer. Je répète que l’Eglise a contracté une immense dette envers cet apôtre. Ce genre d’esprit combatif jusqu’à la fin placera toujours les autres dans une position de responsabilité et d’exigence – sous une grande obligation.

Si vous et moi, nous sommes tentés de battre en retraite, de fléchir ou d’abdiquer, si nous avons l’impression que ce combat est perdu d’avance, nous perdons beaucoup nous-mêmes. En outre, nous privons nombre de frères et de sœurs d’obtenir ce à quoi ils auraient pu prétendre si seulement nous avions combattu jusqu’à notre dernier souffle.

Le Facteur Temps

Le temps et le facteur temps sont déterminants dans ces épîtres. Nous savons que Paul avait laissé Timothée à Ephèse, et qu’il y exerçait des responsabilités au sein de l’assemblée. En quelque sorte, Ephèse était la porte de toutes les assemblées d’Asie Mineure. Depuis Ephèse, la Parole de Dieu se répandit dans toute cette région. Dans le livre de l’Apocalypse, la toute première assemblée nommée parmi les sept églises est Ephèse. Il est important de nous rappeler ces faits lorsque nous considérons ces deux épîtres à Timothée, car ils en éclairent le contenu. Ce temps d’alors était d’une extrême importance.

Paul fut exécuté en l’an 68. Jean écrivit l’Apocalypse - donc ces lettres aux sept assemblées d’Asie - en l’an 96. Ainsi, vingt-huit ans séparent les conditions spirituelles évoquées dans les épîtres à Timothée puis dans le livre de l’Apocalypse – et quelles conditions ! Pensons à tout ce que le Seigneur accorda à ces assemblées d’Asie au travers de Paul. Combien cet homme s’est investi et sacrifié pour ces assemblées. Nous pensons à ces merveilleuses lettres aux Ephésiens et aux Colossiens, et aux autres qui circulaient alors parmi ces assemblées. Considérons une seule de ces lettres, celle aux Ephésiens par exemple. La profondeur des choses qui y sont écrites est telle que jamais nous ne pourrons l’épuiser même avec la plus longue des vies. Tant de sagesse, tant de révélation et de connaissance, tout ceci se trouve pratiquement éteint en l’espace de vingt-huit ans. Nous lisons ces lettres de Paul aux assemblées d’Asie, puis celles du livre de l’Apocalypse. Vingt-huit ans les séparent ! Quelle tragédie ! Un homme avait pu autant se donner, ces assemblées avaient tellement reçu et pourtant moins de trois décennies plus tard, le Seigneur avait dû dire : « Je connais tes œuvres : J’ai contre toi, j’ai quelque chose contre toi, repens-toi. » Dans ces deux chapitres de l’Apocalypse, nous découvrons une situation spirituelle déplorable. Comment ceci fut-il rendu possible ? Voyez-vous, j’appelle cela le facteur « temps » et il est très significatif.

Le commencement, ou les commencements de cette triste situation Ă©voquĂ©e dans le livre de l’Apocalypse, vingt-huit ans après, figurent dĂ©jĂ  dans les lettres Ă  TimothĂ©e. Nous y trouvons l’amorce du dĂ©clin, ainsi que l’attitude des assemblĂ©es envers Paul Ă  la fin de sa vie. Quelle Ă©tait donc la position de ces assemblĂ©es envers l’apĂ´tre et son ministère ? (Bien entendu, l’homme et le ministère ne font qu’un). Paul Ă©crit : « â€“ tous ceux qui sont en Asie … se sont dĂ©tournĂ©s de moi. Â», (2 TimothĂ©e 1 :15).

Ceci est très rĂ©vĂ©lateur et dĂ©montre Ă  quel point l’attitude de beaucoup changea par rapport Ă  l’homme et Ă  son ministère. Ensuite, Paul nomme en particulier cinq hommes qui s’opposèrent Ă  lui et Ă  sa doctrine. Il y avait Alexandre, l’ouvrier du cuivre, Ă  propos duquel Paul dĂ©clare : « [il] a montrĂ© beaucoup de mĂ©chancetĂ© envers moi Â», (2 TimothĂ©e 4 :14). Il y avait aussi HymĂ©nĂ©e et Philète (2 TimothĂ©e 2 :17) puis Phygelle et Hermogène (2 TimothĂ©e 1 :15). Paul les dĂ©signe comme faisant partie de ceux qui s’opposèrent Ă  lui et Ă  son enseignement. Ces cinq hommes lui montrèrent « beaucoup de mĂ©chancetĂ© ». Telle fut leur attitude, et, apparemment, ces hommes jouissaient d’une certaine influence dans l’assemblĂ©e. Lorsque pour une dernière fois, Paul appela les anciens de l’assemblĂ©e qui Ă©tait Ă  Ephèse, il leur dit : « Il se lèvera d'entre vous-mĂŞmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux . » (Actes 20 : 30). Certains Ă©taient opposĂ©s Ă  la saine doctrine au sein mĂŞme de l’assemblĂ©e.

Paul dit ensuite, comme avec un soupir de tristesse : « DĂ©mas m'a abandonnĂ©, ayant aimĂ© le prĂ©sent siècle ; et il s'en est allĂ© Ă  Thessalonique . » (2 TimothĂ©e 4 :10). DĂ©mas s’en alla Ă  Thessalonique, ce fut sa tragĂ©die. En prenant en compte ce que Paul Ă©crit aux Thessaloniciens, nous comprenons que DĂ©mas n’a certainement pas Ă©tĂ© le bienvenu parmi eux. Les assemblĂ©es de cette rĂ©gion Ă©taient d’une grande loyautĂ© envers Paul. Lorsque DĂ©mas parvint Ă  Thessalonique, je ne pense pas qu’il y soit restĂ© longtemps. Paul rappelle : « DĂ©mas m’a abandonnĂ© », « Tous ceux qui sont en Asie se sont dĂ©tournĂ©s de moi », « Luc seul est avec moi ». Nous percevons un changement radical d’attitude de la plupart envers l’apĂ´tre et son ministère, celui Ă  qui ils devaient tant.

A l’évidence, TimothĂ©e a besoin d’être encouragĂ© et fortifiĂ© : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ JĂ©sus … Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de JĂ©sus Christ . » Ces deux lettres abondent de ce genre de recommandations. TimothĂ©e faisait face Ă  de grandes difficultĂ©s, peut ĂŞtre en raison de ce changement d’attitude envers Paul, et peut ĂŞtre aussi en raison de son association avec lui. Le verset suivant semble l’indiquer : « N'aie donc pas honte du tĂ©moignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. » (2 TimothĂ©e 1 :8). Vous connaissez le principe : si quelqu’un est objet de la dĂ©fiance et se trouve placĂ© sous un nuage de suspicion, les plus faibles Ă©viteront de rĂ©vĂ©ler leur association avec un tel individu. Pour essayer de garder la face, ils chercheront Ă  cacher une telle relation et ils tairont leur association avec celui qui est placĂ© sous la suspicion. Il semble clair que TimothĂ©e devait faire face Ă  une semblable situation « â€¦ ni de moi son prisonnier Â», Ă©crit l’apĂ´tre.

Tant d’élĂ©ments font ici rĂ©fĂ©rence au combat, Ă  la bataille. TimothĂ©e devait ĂŞtre fortifiĂ©, exhortĂ© et encouragĂ© Ă  tenir ferme. Il Ă©tait sous la menace d’être dĂ©couragĂ©, d’être pris au dĂ©pourvu. Il devait affronter l’influence de ces hommes puissants tel Alexandre, l’ouvrier du cuivre, et de tous les autres aussi. C’est pourquoi Paul l’exhorte ainsi : « Que personne ne mĂ©prise ta jeunesse. » (1 TimothĂ©e 4 :12). Voyons-nous la situation critique Ă  laquelle TimothĂ©e devait faire face ? Il avait bien besoin de lire ces paroles de l’apĂ´tre Paul.

Le Comportement dans la Maison de Dieu

Nous voyons, surtout dans la seconde lettre Ă  TimothĂ©e, que Paul met l’accent sur une deuxième chose Ă  savoir le comportement dans la maison de Dieu : « Afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu. » (1 TimothĂ©e 3 :15). Plusieurs autres sujets viennent en complĂ©ment : les anciens et les serviteurs, les questions concernant la conduite, les positions, les services et les comportements dans la maison de Dieu. Pourquoi autant de sujets, de conseils, d’informations ? Parce que les choses commençaient dĂ©jĂ  Ă  se dĂ©grader. De toute Ă©vidence, l’ensemble de ce qui concernait l’assemblĂ©e et son fonctionnement devait ĂŞtre le sujet de corrections, de remises en question, de renforcement spirituel, d’exhortations diverses. Ces lettres de Paul signifient que les conditions spirituelles Ă©voquĂ©es dans le livre de l’Apocalypse avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  arriver dès la fin de la vie de l’apĂ´tre. Le dĂ©clin durera les vingt-huit annĂ©es qui sĂ©parent les lettres Ă  TimothĂ©e et le livre de l’Apocalypse. Paul savait ce qui Ă©tait en jeu et comment les choses Ă©volueraient si rien n’était fait.

A cause du dĂ©clin se dĂ©veloppant et des ennemis internes et externes aux assemblĂ©es, nous trouvons ces appels rĂ©pĂ©tĂ©s au combat : « â€“ que tu combattes le bon combat … combats le bon combat de la foi … comme un bon soldat de JĂ©sus Christ Â». Il ne doit exister aucun sentimentalisme dans la foi chrĂ©tienne, aucune complaisance. L’Eglise n’est pas un lieu de divertissement, c’est un camp d’entrainement pour les soldats de la foi. C’est un lieu de prĂ©paration pour le combat et s’il y a des blessĂ©s, c’est aussi un lieu oĂą ceux-ci sont guĂ©ris afin de les relancer dans la bataille. C’est ce que ces Ă©pĂ®tres enseignent au sujet de l’Eglise. Les assemblĂ©es n’existent pas pour que nous y trouvions toutes sortes de divertissements. Nous devons prendre conscience que nous sommes engagĂ©s dans un des plus âpres combats. Tout ce que Paul et Jean ont Ă©crit Ă  propos des assemblĂ©es d’alors est toujours valable aujourd’hui. Ne nous voilons pas la face quant Ă  ces choses qui demeurent d’une extrĂŞme importance.

Quelles étaient donc les circonstances et les forces en jeu, pour que Paul lance un tel défi à Timothée ?

Le Combat CĂ©leste

Nous devons prĂ©ciser ici, comme le dit Paul dans son Ă©pĂ®tre aux EphĂ©siens, que cette lutte n’est pas « contre le sang et la chair Â» ; c'est-Ă -dire ni contre l’homme, ni contre des choses. Avez-vous remarquĂ© que Paul dit au sujet d’Alexandre : « Alexandre, l'ouvrier en cuivre, a montrĂ© envers moi beaucoup de mĂ©chancetĂ© ; le Seigneur lui rendra selon ses Ĺ“uvres Â». Il est possible que Paul se soit montrĂ© vindicatif et amer envers cet homme. Peut-ĂŞtre a-t-il sorti son Ă©pĂ©e contre lui ? Car Paul Ă©tait fort capable d’utiliser des paroles puissantes lorsqu’il le dĂ©sirait. C’est ainsi qu’il s’oppose contre les imposteurs en Galatie : qu’ils soient « anathème Â», autrement dit, que la malĂ©diction divine soient sur eux (Galates 1 : 8, 9). Mais bien qu’Alexandre ait usĂ© de beaucoup de mĂ©chancetĂ© envers Paul, celui-ci Ă©crit : « le Seigneur lui rendra selon ses Ĺ“uvres Â». Je le laisse aux mains du Seigneur. Il ajoute mĂŞme : « que cela ne leur soit pas imputĂ© Â» (2 TimothĂ©e 4 :16). Paul ne combat pas contre les hommes, contre le sang et la chair. Il s’agit d’un combat spirituel. C’est ce que nous devons retenir tandis que nous examinons quelques aspects de ce conflit.

1. Contre l’Affaiblissement du Niveau Spirituel

De toute évidence, l’apôtre Paul lance un appel déterminé contre le déclin et la régression spirituels, contre l’amoindrissement de la vie spirituelle. La vie spirituelle de l’Eglise est toujours en danger d’affaiblissement, de régression, d’obscurcissement spirituels. Parfois ces choses sont exprimées de façon convaincante : « Retournons au simple Evangile ! » C’est une autre façon d’exprimer : « Ne nous élevons pas trop haut dans les choses spirituelles. Contentons-nous de ce qui est facile et plaisant ! »

Dans ce contexte, l’apĂ´tre enseigne : « Car il y aura un temps oĂą ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur dĂ©mangent, ils s'amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises. Â» (2 TimothĂ©e 4 :3). Autrement dit : « S’il vous plait dites-nous des choses agrĂ©ables, des choses divertissantes, apaisez-nous avec votre langage et enlevez-nous ce dĂ©sagrĂ©ment de cet incessant appel Ă  quelque chose de plus haut et de plus grand. Changez les choses pour nous, ramenez-les Ă  notre niveau. » Cette attitude, prĂ©cisĂ©ment, fit faire naufrage aux assemblĂ©es de l’Apocalypse et leur valurent d’être blâmĂ©es par le Seigneur vingt-huit ans plus tard. Paul dĂ©sire mettre ceci en avant : « TimothĂ©e n’aies rien Ă  voir avec ces choses. Ressaisis-toi ! La lutte n’est pas avec la chair et le sang. Elle se situe en fait contre cette tendance persistante Ă  affaiblir la vie spirituelle, Ă  sans cesse rĂ©gresser. Ne considère mĂŞme pas cette perspective – Ă  aucun prix ! Maintiens le niveau spirituel auquel tu as Ă©tĂ© appelĂ©. »

2. Contre la Perte de la Mesure Spirituelle

« TimothĂ©e, sois en garde contre toute perte Ă©ventuelle de la plĂ©nitude qui t’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e et Ă  laquelle tu as Ă©tĂ© appelĂ©. » Sans aucun doute, l’apĂ´tre Paul a toujours prĂ©sentĂ© la plĂ©nitude de l’appel cĂ©leste en Christ Ă  tous ses auditeurs, aux assemblĂ©es et Ă  ses collaborateurs, vocation qui demeure très riche et Ă©levĂ©e.

Dans ces Ă©pĂ®tres de Paul, nous constatons la tendance - dĂ©jĂ  gĂ©nĂ©ralisĂ©e - Ă  la dĂ©gradation et Ă  la dĂ©valorisation de cette vocation ; d’oĂą son encouragement : « Combats le bon combat de la foi. » Ce que Paul entendait par « la foi » est expliquĂ© dans toutes ses lettres : la foi reprĂ©sentait quelque chose d’immense et rempli de signification. Le danger toujours prĂ©sent, Ă  cette Ă©poque comme aujourd’hui, est d’abandonner quelque aspect de la foi, d’en sacrifier une partie, de concĂ©der certains aspects de la grande plĂ©nitude de Christ Ă  laquelle nous sommes tous appelĂ©s.

3. Contre Toutes les Formalités

Timothée doit aussi affronter toute possibilité de rituels et de cérémonials qui auraient pour effet l’extinction de la spiritualité et de la vie.

Il apparaĂ®t clairement que Paul a beaucoup Ă  dire au sujet des anciens : sur leur comportement, leurs aptitudes et capacitĂ©s, leurs critères de vies, leurs dons. De mĂŞme Ă  propos des serviteurs : ceux qui servent l’assemblĂ©e, qui s’adonnent Ă  toute sorte de service. Alors qu’il met en avant tant de choses en rapport avec le peuple de Dieu et la vie d’assemblĂ©e, il tend Ă  corriger certaines conditions qui commençaient Ă  prĂ©valoir. Quelles Ă©taient ces conditions ? Tout ce qui se rĂ©sumait Ă  des coutumes, des usages, des traditions. Par exemple, que la vocation d’ancien ne soit rĂ©duite Ă  une simple fonction, idem pour les serviteurs ou, Ă  l’inverse, que ces hommes Ă©lèvent la position et le prestige au-dessus du service sacrificiel. L’apĂ´tre cherche Ă  arrĂŞter une tendance qui sacrifie la vie et la spiritualitĂ© au profit de la mĂ©diocritĂ© des usages et des traditions. Si nous le comprenons bien, Paul s’exprime de la façon suivante : « Un ancien n’est pas un officiel. Il n’est pas Ă©levĂ© Ă  cette position en vertu d’un certain savoir ou de certaines ressources, d’une place sociale ou d’une relative popularitĂ©. Le danger serait d’accorder certaines responsabilitĂ©s Ă  des hommes tout en s’appuyant sur ce genre de critère. Appartenant Ă  une certaine classe sociale, ils sont aisĂ©s, ils disposent de reconnaissance parmi les hommes et ainsi une position leur est octroyĂ©e. » Paul dit « Non ! Â» Ă  ce genre de raisonnement. Un ancien est un homme spirituel ou alors il n’est rien. Ces fonctions doivent ĂŞtre prĂ©servĂ©es par des moyens spirituels, il n’est pas concevable de les laisser se mĂ©tamorphoser en autre chose. Ces principes s’appliquent Ă  tous ceux qui exercent des responsabilitĂ©s dans l’assemblĂ©e. L’assemblĂ©e n’est pas une quelconque entitĂ© organisĂ©e et tenue par des rituels, des usages ou traditions. L’assemblĂ©e est un corps vivant – une expression vivante du Seigneur JĂ©sus – sinon, elle n’est rien.

J’aimerais ajouter plusieurs choses Ă  propos de l’Eglise du Nouveau Testament. Comme vous le savez, beaucoup a Ă©tĂ© dit et Ă©crit au sujet des assemblĂ©es du Nouveau Testament. Je me demande quelles sont ces idĂ©es et ces vues. Personnellement, j’ai Ă©tudiĂ© ce sujet pendant plusieurs dĂ©cennies, et aujourd’hui je suis obligĂ© de dire : « Je me demande Ă  quoi ressemble une assemblĂ©e du Nouveau Testament ! » En fait, nous ignorons ce qui se passait vraiment dans ces assemblĂ©es. Nous disposons de certains Ă©lĂ©ments, de certains principes spirituels et de certaines lignes de conduite, des choses qui doivent ĂŞtre maintenues. Mais je dĂ©sire faire remarquer que la caractĂ©ristique principale des assemblĂ©es du Nouveau Testament Ă©tait la spiritualitĂ©. Au commencement, il n’y avait rien de cĂ©rĂ©monieux, rien de traditionnel : seule la vie prĂ©valait.

Dans ses lettres adressĂ©es Ă  TimothĂ©e, l’apĂ´tre laisse entendre que tout ce qui touche les assemblĂ©es a commencĂ© de dĂ©gĂ©nĂ©rer par le formalisme, le lĂ©galisme, l’autocratisme. Le cri de Paul Ă©tait : « TimothĂ©e, tiens ferme contre ces choses ! Fais barrage contre elles ! Combats pour la spiritualitĂ©, pour la vie » ; « saisis la vie Ă©ternelle, pour laquelle tu as Ă©tĂ© appelĂ© Â».

4. Contre la Perte de la Ferveur Spirituelle

TimothĂ©e se devait de combattre la perte de cette ferveur, de cette vigueur, de cet enthousiasme spirituels qui Ă©taient le vrai caractère du Seigneur et de Ses serviteurs. Ici Paul encourage : « je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi Â». Il exhortait TimothĂ©e Ă  attiser le feu de la foi, Ă  le raviver car les Ă©lĂ©ments spirituels pĂ©riclitaient rapidement, ils s’étiolaient. La flamme de la vie se trouvait menacĂ©e. Vous savez, lorsque les choses deviennent formelles, la ferveur spirituelle disparaĂ®t. Un tel Ă©tat des choses prouve que ce qui Ă©tait grand, louable et digne n’est plus. Combien Paul exhorte TimothĂ©e Ă  maintenir un haut niveau de spiritualitĂ© ! Il souhaite que cette attitude de TimothĂ©e soit communicative et transmissible : « Ranime TimothĂ©e, ranime la ferveur spirituelle ; combats contre la perte de la vigueur de la foi ! » Dans une autre lettre, Paul exprime cette pensĂ©e : « Quant Ă  l'activitĂ©, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur Â» (Romains 12 :11). Le sens de cette phrase est en fait : « Maintenir la ferveur spirituelle ». Paul insiste auprès de TimothĂ©e prĂ©cisĂ©ment sur ce point : « Ranime le feu ! Ne perds aucune ferveur, maintiens la vigueur spirituelle et rĂ©siste Ă  tout ce qui la menace ! »

5. Contre la Perte des Responsabilités

Enfin, TimothĂ©e se doit de combattre contre toute tendance qui provoquerait la diminution de la responsabilitĂ© et de la vocation spirituelles. C’est ce qui est indiquĂ© par Paul lorsqu’il Ă©crit : « O TimothĂ©e, garde ce qui t'a Ă©tĂ© confiĂ© Â». Le sens du propos de Paul est : « TimothĂ©e prĂ©serve Ă  tout prix la charge, l’obligation qui t’ont Ă©tĂ© confiĂ©es. Conserve cette administration qui t’a Ă©tĂ© confĂ©rĂ©e et dĂ©fends-la contre toute tendance Ă  la rĂ©gression. Maintiens et protège ta vocation. »

Tout ce que Paul dit alors Ă  TimothĂ©e, il l’adresse aussi Ă  nous aujourd’hui encore. Du plus jeune au plus âgĂ© parmi nous, nous devrions tous avoir un sens de vocation Ă©levĂ© et fort. Ceci n’est pas du tout optionnel : que nous le dĂ©sirions ou pas, que cette position nous convienne ou pas, ceci ne change en rien la rĂ©alitĂ© des choses auxquelles nous avons Ă©tĂ© appelĂ©s. Nous ne pouvons pas choisir lorsque le Seigneur nous appelle. Nous sommes contraints d’aller de l’avant ; c’est notre responsabilitĂ©. C’est une charge qui nous a Ă©tĂ© confiĂ©e. 

En nous souvenant d’Esdras, nous nous rappelons que lorsqu’ils se mirent en route pour reconstruire la ville, ils emmenèrent avec eux des biens précieux pris à Babylone, de l’or et de l’argent. Ils durent apporter l’ensemble à Jérusalem, sans aucune perte, dans sa totalité et ils réussirent à le faire. Ils invoquèrent l’Eternel afin qu’Il les protège en route et qu’ils puissent ramener ce trésor à destination. Il est écrit qu’ils rapportèrent tout ce qui leur avait été confié et ils le déposèrent dans la maison de Dieu. Rien ne fut ni perdu ni égaré. C’était une charge, un dépôt, une administration qu’ils gardèrent jusqu’au bout.

Chers amis, le témoignage de Jésus nous a été confié dans sa plénitude à vous et moi. Il nous a été confié une grande révélation de Christ. Nous constatons que, pour une majorité, la chrétienté se limite au domaine des sens : les gens y recherchent ce qu’ils désirent obtenir pour eux-mêmes. Nous sommes donc confrontés à un défi : maintenir coûte que coûte la vérité de la foi et de la vie spirituelle, même au prix de notre vie. Nous devons nous assurer que rien de tout ce qui nous a été confié ne soit perdu. La question n’est pas de savoir si cela nous convient ou non, d’y trouver quelque satisfaction personnelle, d’obtenir un certain loisir. Non ! Nous sommes engagés dans un combat ! La question demeure la suivante : sommes-nous prêts et déterminés à rapporter au but ce trésor, ces richesses qui nous ont été confiés, c'est-à-dire aux pieds du Seigneur et ce, en dépit de toutes les adversités ? Serons-nous capables de dire en ce jour-là : « Voici Seigneur, je te rends ce que tu m’avais confié, rien n’a été perdu. Tu m’as donné abondamment, je te restitue tout. » En référence à la parabole des talents, ce qui est rendu l’est avec intérêts, avec une multiplication.

En considérant ces lettres à Timothée, nous voyons clairement l’appel et le défi qui lui sont adressés en tant que membre représentatif de l’assemblée : il ne doit rien perdre de sa vocation céleste. L’exhortation s’adresse à la responsabilité envers Christ et envers Son Assemblée qui est Son Corps. Nous ne sommes pas ni des observateurs passifs, ni des passagers oisifs qui attendent d’être choyés, portés et nourris. Nous devons faire partie de ceux qui endossent des responsabilités dans une perspective de vocation. A chacun d’entre nous, le Seigneur Jésus Christ a confié un dépôt, une charge. Au dernier jour, Il contemplera ce que nous en avons fait.

Voyez-vous, c’est ici la signification de ces lettres adressées à Timothée. Aujourd’hui, nous sommes malheureusement devenus familiers avec la médiocrité au niveau spirituel. Nous sommes habitués à cette tendance constante à la détérioration, à l’avilissement, à la corruption du domaine spirituel. C’est un combat incessant que d’essayer de garder les critères du Seigneur, de maintenir les choses spirituelles à leur niveau, de préserver la plénitude spirituelle. Nous devons faire face à toutes sortes d’adversités : les pressions diverses, les influences néfastes, les découragements multiples, les déceptions amères, les frères déloyaux et perfides – il y a des Alexandre, ouvriers du cuivre.

C’est pourquoi le conflit et le combat ne cesseront jamais. Nous y serons engagĂ©s jusqu’à la fin. Depuis sa conversion jusqu’à son exĂ©cution, la vie de Paul fut marquĂ©e par les conflits et il n’y eĂ»t point de relâche jusqu’au terme de son existence. Si, de fait, le tĂ©moignage de JĂ©sus est inextricablement liĂ© Ă  un instrument, qu’il soit individuel ou collectif, il est alors inĂ©luctable que Satan et ses forces malĂ©fiques s’acharnent dans une grande opposition. Car un tel instrument est suscitĂ©, en partie, pour tenir ferme contre ces puissances spirituelles de mĂ©chancetĂ© qui sont dans les lieux cĂ©lestes. Que ce soit individuellement ou collectivement, si nous sommes appelĂ©s en rĂ©alitĂ© selon l’appel cĂ©leste du Christ JĂ©sus, alors nous n’échapperons pas Ă  cette antipathie et Ă  cette opposition des forces mauvaises. Ainsi, le combat durera jusqu’à ce que nous ayons rĂ©sistĂ© : « et, après avoir tout surmontĂ©, tenir ferme. » Que le Seigneur nous fortifie et nous affermisse jusqu’à la victoire finale !

Source : http://www.austin-sparks.net/

 










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