Je voudrais, ce matin, vous présenter l’humilité, comme la
clé de la victoire; comme la clé de la puissance; l’humilité qui nous fait
bâtir l’oeuvre de Dieu et qui nous permet, face Ă toutes les puissances, face Ă
toutes les dominations, face à toutes les autorités, face à tous les esprits
méchants, non seulement d’avoir l’assurance de la victoire, mais de vaincre.
Colossiens
2 :13-15
" Il a dépouillé les dominations,
les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant
d’elles par la croix. " Ce matin, nous allons voir ce qui s’est
réellement passé à la croix. Pendant longtemps, je ne savais pas ce que cela
voulait dire. On nous a dit que Jésus a livré les dominations à la croix... Il
les a vaincues par son sang... Mais qu’est-ce que cela voulait dire exactement
? Je ne comprenais pas comment JĂ©sus Ă la croix, par sa mort, avait pu vaincre.
Bien sûr, il était le
substitut. Bien sûr, Il donnait sa vie. Mais je
sentais confusément qu’il y avait quelque chose d’autre qui était beaucoup plus
grand. Que s’est-il réellement passé dans le monde invisible ? Que s’est-il
réellement passé pour que Jésus justement triomphe par une mort, qui
humainement était une défaite. Si nous regardons dans la logique humaine, si
nous regardons le Christ à la croix, c’est une défaite. Mais comment se fait-il
que cette défaite-là , l’évangile nous dise que c’était une victoire ! Pour moi,
je ne saisissais pas très bien. Et pendant des années, je prêchais cela.
Pendant des années, je comprenais seulement en partie. Mais j’aimerais, ce
matin, que le Saint-Esprit nous Ă©claire, chacun et chacune, sur cette chose
extraordinaire de la victoire qui a eu lieu Ă la croix.
J’aimerais dire que
notre Dieu est une Personne, que notre Dieu est un Père, un Père d’amour et que
son onction d’amour doit venir et doit reposer sur nos vies; que son onction de
vie doit reposer sur nous, et que jour après jour, moment après moment, nous
devons baigner, nous devons être oints de Saint-Esprit et de force. L’onction
doit être sur nous. C’est cette huile fraîche qui descend sur la tête, sur la
barbe, sur les vêtements d’Aaron. C’est cette rosée qui descend sur les
montagnes de l’Hermon. Il y a donc cette réalité de cette onction de Dieu sur nous,
dans laquelle nous devons demeurer, dans laquelle nous devons vivre, dans
laquelle nous devons respirer, dans laquelle nous devons avancer. Et c’est cette onction
que nous devons attirer. C’est cette onction qui, aussi, est une armure.
Au-delà des armures décrites dans Ephésiens ch 6 v 10, il y a également, cette
armure spirituelle qui est l’onction de Dieu sur nous, qui nous conduits dans
toute la vérité, car nous l’avons reçue.
Dieu est une Personne.
Notre Père est une Personne qui a des sensibilités, qui a un coeur sensible. Le
Saint-Esprit est une colombe sensible, extraordinairement sensible, et le coeur
de Dieu est extraordinairement sensible. Donc, pour que la sensibilité de Dieu
puisse trouver son accomplissement et sa joie en nous, il faut absolument que
nous soyons attractifs en ce qui concerne le coeur de Dieu. Cela explique que,
parfois certains chrétiens sont visités alors que d’autres, à côté, ne le sont
pas. Cela ne veut pas dire que certains sont mieux que d’autres. Cela veut
simplement dire que certains sont attractifs par rapport Ă cette Ă©manation de leur
être intérieur envers l’onction de Dieu. Tandis que d’autres n’attirent pas parce
qu’ils restent sur terrain intellectuel. Alors que nous devons attirer Dieu par
notre esprit, par notre être intérieur, parce que Dieu est Esprit. Les
relations avec Dieu se font Esprit Ă esprit, et non pas intelligence Ă esprit.
Vous ne pourrez jamais toucher Dieu par votre intelligence. Dieu s’attire. Si vous comprenez cela
ce matin, vous aurez gagné beaucoup de choses. Dieu s’attire dans un auditoire.
Dieu s’attire pendant la prédication. Dieu s’attire pendant la réunion de
prière. Dieu s’attire pendant la louange. L’onction s’attire. Si j’ai faim, Il
me donne à manger. Si je frappe, Il m’ouvre. Si je cherche, je trouve. Si je
demande, je reçois.
J’ai remarqué, dans la
vie de l’onction que, plus vous avez à cœur ces choses-là , plus vous avez faim,
plus vous libérez progressivement l’onction. J’aimerais le dire à ceux qui
disent parfois : " mais moi, je me sens sec... moi je me sens un peu le cœur
dur... " j’aimerais vous recommander le jeûne et la prière. Le cœur le
plus dur, après quelques jours de jeûne se déchire. J’ai remarqué que quand je
n’ai plus cette faim de Dieu, quand je n’ai plus cette soif de Dieu, quand je
ne suis plus attractif dans mon être intérieur à l’onction de Dieu, le jeûne et
la prière pendant un certain temps, nous donnent de nouveau, une faim de Dieu,
une soif de Dieu, que Dieu ensuite honore en venant, comme cette colombe qui
vient se poser sur notre vie. Cela suppose une disposition de coeur. Et
cette disposition de coeur, c’est l’humilité.
Nous vivons dans un
monde de " jeunes lions ". Nous vivons un siècle de battants; c’est
l’esprit de conquête. En France, les jeunes politiciens on les appelle les
jeunes loups de la politique. Que ce soit dans le domaine politique, dans le
domaine de l’économie, dans le domaine militaire, dans le domaine scientifique.
Il y a une incroyable rivalité dans le domaine scientifique, c’est à celui qui
va recevoir le prix Nobel... Également dans le domaine médical, c’est
incroyable le nombre de courses à la rivalité entre les spécialistes de la
médecine. C’est incroyable le monde sous-jacent de rivalité, de battants. Nous
retrouvons un petit peu cela partout. C’est la lutte à mort pour aller de
l’avant. Cela se retrouve sur notre lieu de travail; si on peut écraser
quelqu’un pour passer, on n’hésitera pas à le faire. Dans les bus, les
tramways, les jeunes sont assis et les vieux sont debout. Le résultat, c’est
que nous avons enfanté, ou plutôt la génération qui nous a précédés, nous avons
engendré une société de battants.
Et nous retrouvons cette
mentalité dans l’église. Dans l’église nous avons des battants. C’est la
prospérité au détriment de la loyauté et de la fidélité, et de bien d’autres
choses. " L’ami aime en tout temps et dans le malheur il se montre un
frère. " Mais souvent au milieu de nous, c’est la réussite qu’il nous
faut. Alors on habille cette mentalité d’une notion pour la gloire de Dieu....
On veut honorer le Seigneur... Il faut gagner... Il faut avancer... Il faut
s’élargir... élargir l’espace de nos tentes... Il faut assouvir ou épanouir
notre vocation..., notre ministère..., notre oeuvre.... Tout cela, c’est là !
C’est toujours là ! Nous avons également enfanté dans l’église une génération
de battants.
J’aimerais dire ce matin
que tout cela, nous ne le trouvons pas Ă la croix, dans le coeur de JĂ©sus. Il y
a maintenant une insensibilité dans bien des vies, chez bien des chrétiens. Je
dirai que, on peut ĂŞtre un serviteur de Dieu, on peut ĂŞtre une servante de Dieu
et avoir été mal élevé. On voit parfois dans le monde chrétien des gens se
comporter d’une façon incroyable; ils aiment le Seigneur; ils ont donné leur
vie au Seigneur; ils veulent marcher avec le Seigneur; mais quand ils se
mettent à marcher, ils font des dégâts autour d’eux. Souvent même sans s’en
rendre compte ! Cela vient d’une désintégration de la cellule familiale. Cela
vient de la désintégration de l’enseignement, de l’éducation. La société de
permissivité a engendré des hommes et des femmes qui souvent deviennent
incapables d’exercer une discipline, qui sont incapables de se maîtriser. Les
enfants qu’on a n’a pas voulu traumatiser, sont livrés à des penchants que, dès
leur jeune âge, on ne leur a pas appris à maîtriser; devenus adultes, ils
estiment que c’est normal, et ils font toutes sortes de choses, pensant être
libres ils ne réalisent plus qu’ils sont esclaves. Tout cela est le produit
d’une éducation complètement faussée. On pensait que discipliner, éduquer,
maîtriser était contraire. Nous nous sommes laissés influencer par toute la
psychologie Freudienne et autres. Les raisonnements du monde sont entrés dans
l’église, dans l’éducation chrétienne, et j’ose le dire, bien des jeunes ne se
tournent pas vers Jésus-Christ parce qu’ils ne le peuvent plus. Bien des
jeunes, enfants de chrétiens ne peuvent plus se maîtriser parce que les parents
les ont laissés tout faire; ils ne leur ont pas appris la discipline et la
maîtrise de soi, et plus tard devenus adultes, on a engendré la rébellion
inconsciente dans leurs coeurs.
Mes amis, j’aimerais
rappeler ce matin, que dans les Proverbes 11 : 2 il est Ă©crit " la sagesse est avec les humbles. "
et Proverbes
15 : 23
dit que " L’humilité précède la
gloire. " J’aimerais pendant que je parle, que le Saint-Esprit puisse
illuminer les yeux de votre coeur pour que vous compreniez, et pas seulement
pour que vous compreniez, mais pour que vous ayez la révélation de l’humilité.
Parce que l’humilité précède la gloire.
Nous allons voir par
quelques exemples de la Bible ce qu’est l’humilité. L’humilité, c’est les
prémices de la gloire.
Matthieu 1 : 19 Le récit de Joseph. Cet
homme dont on ne parle pas beaucoup. Cet homme était un quelqu’un
d’extraordinaire. C’était le fiancé de Marie. Il avait appris que sa fiancée
était enceinte. Je ne sais pas comment réagiraient les fiancés parmi nous, si
on leur disait que leur fiancée est enceinte, alors qu’ils n’ont pas encore
habités ensemble. A cette époque, on ne blaguait pas. On ne discutait pas.
Cette société libérale n’existait pas comme maintenant. Donc cet homme apprend
que sa fiancée, qui lui avait été certainement promise selon la tradition juive
depuis des années, est enceinte. Cela veut dire trahison humainement parlant.
Il nous est dit, et c’est ce que j’aimerais souligner, que : " Joseph qui était un homme de bien, pensait
secrètement discrètement se séparer d’elle, ne voulant pas la diffamer.
"
Frères et soeurs, nous
sommes loin de tout ce qui se passe actuellement. Si vous regardez un petit peu
tout ce que les gens peuvent dire, faire, peuvent écrire ! C’est ahurissant
dans le peuple de Dieu ! Que le monde le fasse, c’est une chose ! Mais je veux
simplement vous montrer la perte de la sensibilité, de l’humilité. Je veux
simplement vous montrer comment les gens sont devenus insensibles, comment le
peuple de Dieu a perdu ce qui en réalité devrait faire sa force. Et parce qu’il
l’a perdu, il n’est plus fort. C’est pour cela qu’il y a tellement de besoins
dans le peuple de Dieu. Un homme de bien, il n’a pas voulu la diffamer. Il a
voulu couvrir. Je suis parfois étonné de voir certaines choses, même dans des
revues chrétiennes, lettres ouvertes..., c’est ahurissant ! " L’ami aime en tout temps... " En
tout temps; l’ami n’aime pas seulement quand vous êtes bien, l’ami aime quand
vous faites une faute. Il vous le dit en face, mais il ne vous lâche pas. L’ami
n’étale pas en publique les turpitudes vraies ou fausses. L’ami couvre en tout
temps. Joseph Ă©tait un homme de bien. Il ne voulait pas diffamer Marie.
Si vous voulez que
l’onction de Dieu repose sur vous, ne touchez jamais à quelqu’un, si ce n’est
pour relever, si ce n’est pour guérir, si ce n’est pour couvrir parce que vous
perdrez quelque chose. Sans vous en rendre compte, vous entrez dans une défaite.
L’amour couvre une multitude de fautes. L’amour divin n’est pas aveugle. On
peut voir les défauts des gens. La Bible dit : " Si ton frère a péché, reprends-le ". Entre toi et lui seul. Il
n’est pas dit de le dire sur la place publique. Quand un frère tombe, quand une
soeur tombe, il n’est pas dit de le raconter à tout le monde. Souvent on est au
courant de chutes vertigineuses par d’autres serviteurs de Dieu. Alors que ces
choses devraient être cachées; alors que ces choses devraient être couvertes;
alors que ces choses devraient réglées dans le secret de quelques conseillers
ou de quelques amis qui essaient de ramener, essaient de redresser. Mais quand
on pense que certaines chutes, vraies ou fausses, sont livrées aux journaux de
païens, sont livrées à la connaissance du monde, et bien sûr, au monde chrétien
! J’aimerais dire de tout mon cœur, ce n’est pas comme cela qu’on chassera les
démons ! Ce n’est pas comme cela qu’on guérira les malades ! Ce n’est pas comme
cela qu’on ressuscitera les morts ! Ce n’est pas comme cela qu’on manifestera
le Royaume de Dieu.
Prenez Marie, elle-mĂŞme, qui ayant
appris, par l’ange, qu’elle allait être enceinte, accepte l’opprobre du rejet.
Là encore, il faut se remettre dans la pensée orientale. C’est quelque chose d’incroyable.
Accepter d’être enceinte; accepter d’être rejetée, piétinée, peut être même
lapidée ! Essayez de comprendre ce qui s’est passé dans cette jeune fille.
C’était aussi être isolée, être rejetée, être critiquée, calomniée, être
méprisée. C’était un opprobre, une écharde qui allait la suivre toute sa vie.
Parce que toute sa vie, un soupçon pèserait sur elle. Elle a accepté d’être brisée. C’est cela la vie chrétienne. On perd des amis. On
perd une bonne réputation. Souvent les jeunes veulent foncer et demandent qu’on
prie pour eux. Je dirai : " si vous voulez foncer, il y en a qui vous
fonceront dessus. Cela fait partie du jeu et on ne rigole pas toujours quand
cela se présente." Jésus a dit : " Vous aurez pour ennemis les gens
de votre propre maison, de votre propre Ă©glise, de votre propre famille. "
Ruth la Maobite, qui refuse de lâcher
sa belle-mère. Appréciez sa tenue discrète et pourtant assez simple, libre avec
Boaz quand elle le visite le soir dans l’aire où l’on battait le blé. Écoutez
ce que dit cette jeune femme : " J’irai
partout oĂą tu iras; ton dieu sera mon dieu... " Remarquez sa
persévérance, son affection envers sa belle-mère Naomi qui faisait de la contre
évangélisation parce qu’elle lui disait : " retourne dans ton pays, je n’ai plus de fils ... " Au lieu de
l’attirer, elle la poussait dans le chemin inverse. Et cette fille tient. Il y
a une certaine humilité dans cette Ruth, une telle humilité qui a une force
formidable, tranquille. L’ancien président M. Mitterrand se présentait comme
une force tranquille. Je ne sais pas s’il l’avait vraiment... Mais Ruth avait
cette force tranquille, intérieure; " Je
ne te quitterai pas; ton Dieu sera mon Dieu; ton pays sera mon pays. "
C’est terrible de lâcher toutes ses racines et de filer vers l’inconnu. Surtout
que les Moabites n’avaient pas de promesses en Israël. Mais cette fille est
accrochée. Il y a quelque chose qui la lie à Naomi. Et plus loin, on voit Dieu
qui dirige les circonstances. Elle va glaner dans le champ de Boaz. Elle glane derrière. Elle ne se met
pas devant. C’est une femme travailleuse, humble,
effacée, discrète. Et nous voyons le résultat, elle devient l’épouse de Boaz.
Anne, la mère de
Samuel
pleurant devant Eli. Cette femme voulait un enfant. Méprisée, critiquée,
ridiculisée par l’autre femme de son mari, elle était complètement brisée,
maltraitée. Cette femme priait constamment. Et on la retrouve devant Eli. C’est
le moment où Dieu a littéralement brisé son coeur. Et c’est là qu’elle prie et
qu’elle dit " Seigneur, si tu me
donnes un fils, je te le consacrerai pour toujours. " C’est aussi lĂ
la clé. Avant, elle demandait un enfant pour elle. Comme les autres, elle
demandait un fils ou fille mais elle demandait un enfant : " Seigneur, donne-moi, bénis-moi; tu vois ma
souffrance, donne-moi un fils... " Dieu, lui, voulait un prophète en
Israël. Elle était encore très loin de la pensée de Dieu, parce que Dieu donne
infiniment au-delà de ce que nous demandons ou pensons. C’était dans son coeur
qu’il fallait que le travail se fasse. Quand enfin elle lâche ce qu’en réalité
elle désire le plus, c’est là que Dieu le lui redonne en allant beaucoup plus
loin que ce qu’elle a demandé. Elle a demandé un fils, Dieu donne un prophète
en Israël. Elle
lâche ses affections les plus profondes pour le Seigneur. L’humilité, c’est
cela Ă©galement.
Jonathan, fils de SaĂĽl, qui
lâche le trône pour David. Un gars qui est héritier du trône ! Et voilà que cet
homme décide, au détriment même de son propre père, de lâcher le trône. Il dit
à David " je sais que tu régneras.
Dieu t’a donné le trône. " Réalisez-vous la lutte de jalousie qui
aurait pu exister. Ce garçon Jonathan qui aimait David plus qu’une femme, nous
dit la Bible, a une humilité incroyable. Cela dépasse la logique humaine. Qu’un
homme bagarreur, un vrai guerrier, que cet homme avec un coeur tellement profond; sa
relation avec Dieu est tellement authentique, ses dispositions profondes
d’humilité sont tellement réelles, qu’il lâche le trône. L’amour pour David
était plus grand que l’amour pour le trône.
David lui-mĂŞme,
meurtrier d’Urie, adultère avec Beer-Schéba et à qui pourtant Dieu dit : "
j’ai trouvé un homme selon mon coeur.
" Pensez aux épisodes de la vie de David qui ont permis à Dieu d’effacer
la tuerie, le meurtre, l’adultère. Pensez un petit peu aux temps forts de David
lorsqu’il refuse, par exemple, de toucher à Saül. Pensez aux temps forts de la
bonté de David qui était parfois comme de la faiblesse, avec son propre fils
Absalom. Pensez à ce caractère humble, profondément humble de David qui lui a
sauvé la vie, au moment où il avait désespérément besoin de la miséricorde de
Dieu. La Bible dit que ce que si nous ne faisons pas miséricorde, nous crierons
un jour parce qu’il ne nous sera pas fait miséricorde. Il y a des choses qui se
paient et il y a des choses qui se reçoivent. L’humilité
du coeur, c’est la source de toutes les promesses.
Dans l’évangile de Mathieu 18 : 2-6 L’humilité est
extrêmement dangereuse. Vous trouvez quelqu’un d’humble, vous serez tenté de le
piétiner; vous serez tenté de le dominer; vous serez tenté de l’écraser. Vous
trouvez une apparence de faiblesse chez l’autre, la nature humaine en profite.
Mais l’humilité
est extrêmement dangereuse, parce que l’humilité de quelqu’un va
automatiquement et tôt ou tard, révéler les réalités des coeurs des autres. L’humilité est une
occasion de révélation de ce qui se passe dans le coeur de ceux qui sont autour
de ces coeurs d’humilité. Quand quelqu’un est fort, tout le monde s’aplatit.
Mais quand quelqu’un est faible, le vrai coeur se révèle. C’est pour cela que
je dis que l’humilité est dangereuse pour ceux qui ne sont pas humbles. Parce
que quand ils rencontrent un humble ou quand ils rencontrent une personne
humble, ils peuvent tomber sous le jugement. " Si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il
vaudrait mieux qu’on suspende à son cou un meule de moulin et qu’on le jette au
fond de la mer. "
Dans l’évangile de Luc 14 : 7-11 " Jésus adresse
une parole aux conviés en voyant ceux qui choisissaient les premières places...
Quiconque s’élève sera abaissé et
quiconque s’abaisse sera élevé." Mes amis, nous sommes encore loin
d’un certain style évangélique de conquête de Canaan qui n’a rien à voir avec la méthode de Dieu, qui Lui conquiert par la faiblesse.
Dieu ne conquiert jamais par la force dans les coeurs. On dit que l’épée
courbe les têtes mais que l’amour courbe les coeurs. Quand vous obligez
quelqu’un à faire quelque chose, cela dure un temps. Mais si vous gagnez le
coeur de quelqu’un qui fera quelque chose par amour, vous gagnez toute sa vie
et tous ses biens. L’amour courbe les coeurs.
Dans l’évangile de Matthieu 11 : 29 Jésus dit " Je suis doux et humble
de coeur. "
2 Corinthiens 10 :
1 C’est
l’apôtre Paul qui parle. " ... humble
d’apparence au milieu de vous... " Je ne sais pas si vous réalisez le
ministère de Paul. Je ne sais pas combien de kilomètres à pied il faisait ? Il
avait un tempérament drôle. Un jour quand le souverain sacrificateur a ordonné
de le frapper, il dit : " muraille
blanchie, Dieu te frappera. " Cela montre le tempérament sanguin de
Paul. Paul était un homme de la même nature que nous. Parfois aussi ça
chauffait ! Mais quand on lui dit " attention,
c’est le souverain sacrificateur, le chef de ton peuple et tu ne parleras pas
mal du chef de ton peuple... " Il stoppe. Et quand il se produisait
dans les églises, ce n’était pas le super apôtre " galonné ", pas du
tout. Faible
d’apparence au milieu de vous. C’est important de comprendre cela. Si nous comprenons
cela et que nous l’acceptons, cela va changer la vocation que Dieu a prévue
pour nous. Ou plutôt cela va créer une onction sur notre vie.
L’humilité. Je pourrais prendre un exemple de la nature.
Un cheval sauvage qui a été dompté et qui est maîtrisé n’a pas perdu sa force
inhérente à lui, sa fougue, mais il est maîtrisé. L’humilité, ce n’est pas de la
faiblesse. Non. L’humilité,
c’est la maîtrise d’une force dans un esprit de service qui triomphe des coeurs
les plus durs.
Un autre aspect de
l’humilité, c’est l’histoire du Samaritain. Le Samaritain qui ramasse le blessé
sur le chemin. C’est cette sensibilité aux besoins des autres. Cette
sensibilité que, de moins en moins on trouve parce que de plus en plus on est
volé, on est escroqué; parce que le monde devient de plus en plus inique, et
que notre charité a de plus en plus tendance à se refroidir. On a tellement été
grugé, qu’on hésite maintenant à aider ou à donner. Souvent ceux qu’on a le
plus aidés, ce sont ceux qui se tournent contre nous. Nous avions un coffee-bar
et je me disais que nous allions arrĂŞter de nous occuper de zonards et de faire
de l’accueil parce qu’on avait que des problèmes. J’allais l’annoncer Ă
l’église, lorsque dans une réunion de prière, Dieu m’a parlé au fond du cœur.
Il m’a dit " ce qui compte, ce n’est pas le nombre de personnes que tu
gagnes par cette activité, mais ce qui compte, c’est que tu maintiennes la
disposition du cœur de l’église face à ces besoins-là . " Si j’avais arrêté nous aurions perdu
une disposition des cœurs qui était la vraie
charité, qui n’attend rien en retour mais qui veut simplement vivre du
battement du cœur de Dieu.
L’humilité. Esaïe 58 : 1-12 " Voici le jeûne auquel je prends plaisir
......partage ton pain... Fais entrer dans ta maison... " L’hospitalité est une
réalité de l’humilité. Nous demandons à tous ceux qui sont engagés dans l’église,
d’accepter deux ou trois jours d’hospitalitĂ© quand c’est nĂ©cessaire. Au-delĂ
nous estimons que ce ne sont plus les lois normales pour le chrétien de
l’hospitalité. Nous pensons que c’est un appel spécial, un ministère pour cela.
Ce n’est pas imposé à tout le monde. Mais nous disons à nos chrétiens qu’il
faut redécouvrir l’hospitalité. Parce que sans le savoir dit Pierre " certains ont hébergé des anges. "
Beaucoup de personnes cherchent la guérison qui ne peut venir que par ce
canal-lĂ .
Paul dans l’épître aux Romains 12 :16 " Laissez-vous attirer par ce qui est humble.
" Nous avons notre part Ă faire. Il y en a qui attendent que Dieu les
rende humbles. Dieu vous rend humbles
dans la mesure oĂą vous vous laissez attirer par ce qui est humble. Laissez-vous attirer.
On peut très bien ne pas se laisser attirer par l’humilité. On peut très bien
jouer les gros bras... même dans les milieux évangéliques... Cultivez cela. Si
ton coeur est orgueilleux, déchire-le devant Dieu. Mais laisse-toi attirer par
ce qui est humble. Choisis la position d’humilité parce que si tu prends cette
disposition de coeur, plus tard Dieu pourra t’élever et jamais ensuite tu
dérogeras de ta position intérieure.
JĂ©sus. JĂ©sus appelle
Juda " mon ami. " Jésus a appelé Juda son ami, non pas part politesse
évangélique. Si
Jésus appelait Juda son ami, c’est qu’Il le considérait, dans son coeur, comme
son ami.
Juda qui Le trahissait. Juda qui piochait dans la caisse.
JĂ©sus Ă©tait un ĂŞtre
humain comme vous et moi. Il sait maintenant qu’Il va se charger du péché du
monde entier. Il sait qu’ll va connaître la souffrance, la trahison, l’abandon,
l’incompréhension, la déstabilisation. Il sait qu’Il va être fait péché. Il
sait que c’est son heure. Il sait qu’Il va ĂŞtre mis dans le pressoir. GethsĂ©manĂ©, pressoir Ă
huile. Du
temps des juifs, il y avait le pressoir. C’était une pierre horizontale et une
pierre verticale. On mettait les olives sur la pierre horizontale, on abaissait
la pierre verticale et on récupérait l’huile. Pourquoi est-ce c’est là que
Jésus a été livré ? Parce qu’il y avait toute une direction prophétique
là -dedans. Tout simplement quand Dieu a donné à Moïse les deux tables de la
loi, il y avait sur une des tables les commandements qu’il fallait observer par
rapport Ă Dieu : " tu aimeras le
Seigneur ton Dieu, tu n’auras point d’idoles, ect... " et sur l’autre
table de pierres, les commandements qui fallait observer par rapport Ă notre
prochain. C’est-à -dire la relation verticale et ensuite la relation horizontale
: " tu aimeras ton prochain comme
toi-même... " Et vous comme moi, il n’y en a aucun ni aucune parmi
nous, nous avons transgressé les commandements de Dieu, sur les deux tables de
la loi. Nous n’avons pas toujours aimé Dieu de tout notre coeur; nous avons eu
des idoles peut-être nous en avons encore... C’est tout ce que nous mettons
avant Dieu qui est une idole aux yeux de Dieu. Nous n’avons pas toujours aimé
notre prochain comme nous-mêmes. D’une façon ou d’une autre, nous avons
transgressé la loi de Dieu.
Et Jésus dans le jardin de Gethsémané, pressoir à huile, a
accepté d’être écrasé par la malédiction de la loi, entre les deux tables de
pierres de Moïse. Ce n’est pas de l’huile qui coule; c’est le sang qui commence
déjà à couler; sa sueur devient comme des grumeaux de sang. " Père, s’il était possible que cette coupe
s’éloigne de moi. Toutefois... " C’est l’élan du coeur qui veut,
malgré, envers et contre tout, quelle que soit la croix qui vient, quelle que
soit la souffrance qui vient, j’aime le Seigneur au-delà de ma souffrance.
" Seigneur non pas ce que je veux
mais ce que, toi tu veux. " Il a fallu un ange pour Le fortifier. Il a
fallu un ange pour Le relever. Il a fallu un ange pour Lui donner la capacité
d’aller jusqu’à la croix. Puis Il est arrêté. Il est conduit devant Pilate.
Ensuite, Il est conduit devant HĂ©rode. On Le tape. On Lui donne des soufflets.
On Lui bande les yeux et on Lui dit : "
si tu es le Christ prophétise... " On Lui met une couronne d’épines.
Et enfin, c’est la marche vers le Calvaire.
La Bible nous dit que
c’est là que Jésus triomphe des dominations, des principautés, des autorités,
des esprits méchants. Qu’est-ce qui s’est passé là , pour qu’Il en triomphe ?
JĂ©sus est lĂ , on Le crucifie. La foule est lĂ autour de lui, cette mĂŞme foule
qui auparavant criait " hosanna ! " a crié ensuite devant Pilate "
nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous..."
Cette mĂŞme foule qui crie " si tu es
le Fils de Dieu, descends de la croix. " Les Pharisiens qui disent
" Il a sauvé les autres, il ne peut
sauver lui-même ! " Ses propres disciples qui se tiennent à l’écart de
peur d’être arrêtés. Ça c’est l’aspect humain. C’est la souffrance humaine. Son
corps est recouvert de sang de la tête aux pieds; les crachats; les excréments.
Son corps qui, tétanisé, est livré littéralement à lui-même. Essayez d’imaginer
la chaleur orientale. Essayez d’imaginer ce corps de sang tellement défiguré
par la souffrance, par la flagellation, quarante coups moins un. Un corps
déchiqueté par les lanières avec les crochets du fouet romain. Un corps de sang
de la tête aux pieds. Les os à nu. Les muscles à nu. La chair à nu. C’est un corps de sang de la tête aux pieds puisqu’il
fallait que son sang nous couvre tous, de la tĂŞte aux pieds. Il est lĂ semblable Ă
une brebis muette devant ceux qui la tondent, livré en spectacle aux hommes et
aux anges. Ça c’est le côté humain.
Mais j’aimerais
maintenant que le Saint-Esprit nous aide à ouvrir le voile. Qu’est-ce qui s’est
passé dans le monde invisible ? Dans le monde invisible, il y a eu
confrontation. C’est cela le combat spirituel. A la croix, Jésus va combattre son plus
grand combat spirituel. A la croix, JĂ©sus est lĂ . Humainement, je viens de
décrire la scène. Mais maintenant, spirituellement dans le monde des cieux,
dans le monde invisible, se passe cette chose incroyable. Lorsque l’heure est
venue où Il doit être livré, les démons le savent. Ils savent que maintenant
c’est leur heure. " C’est l’heure des tĂ©nèbres " dira JĂ©sus Ă
Gethsémané. A ce moment-là , comme un essaim d’abeilles qui fonce sur le miel, les
puissances mauvaises viennent et vont Lui en faire baver et vont Lui faire
payer tout ce qu’Il a fait. Rappelez-vous que Jésus allait de lieux en lieux,
détruisant les oeuvres du diable, chassant les démons, pillant le royaume de
Satan, arrachant les âmes, ressuscitant les morts, les démoniaques ne tenaient
pas, les légions de démons étaient obligées de s’enfuir. Jésus ouvrait les yeux
des aveugles. Les oeuvres du diable étaient détruites. C’était le
bouleversement. C’était le tremblement. C’était la haine. C’était la lutte Ă
mort dans le royaume invisible. Et puis là , Il leur est livré, sans forces,
volontaire, complètement dépendant des circonstances qui allaient lui fondre
dessus.
Essayez de comprendre
ces hiérarchies qui, les unes après les autres, vont foncer sur Jésus.
1ère raison : il faut Lui
faire payer. Il faut Le faire souffrir. C’est l’expression à ce moment-là de
toute cette rancœur, de toute cette haine accumulée. Ils avaient souvent voulu
mettre la main sur Jésus par la lapidation, par toutes sortes de méthodes
humaines et ils n’y sont pas arrivés. Mais maintenant, Il est là sans forces
apparentes, faible dans sa réalité. C’est le moment où Il est brisé; Il attaqué
spirituellement; Il est attaqué intellectuellement; Il est attaqué moralement;
Il est attaqué physiquement. Ce n’est pas seulement
les coups mais c’est tout la pression de l’enfer qui est là ! C’est la haine !
C’est la vengeance ! C’est une puissance de souffrance qui est comme un fleuve
de haine et de souffrance qui se déverse sur Lui à la croix !
2ème raison : Mais ça ne
s’arrête pas là ! Parce que si Jésus va jusqu’au bout, sa mort va apporter la
délivrance à tous ceux qui croiraient en Lui ! A ce moment-là tout en faisant payer à Jésus
toute la souffrance, il y a cette course en avant des principautés les unes
après les autres, de plus en plus fortes, de plus en plus hiérarchisées; quand
les plus petites hiérarchies n’arrivent pas à enlever ou à sortir, du coeur ou
de la bouche de Jésus, un cri de reniement ou un cri de rébellion envers Dieu,
elles appellent les autres dominations plus importantes et plus fortes
qu’elles, au secours. Et dominations après dominations, principautés après
principautés, ce sont toutes les hiérarchies du monde spirituel occulte qui
viennent sur Jésus pour le faire tellement souffrir, pour qu’Il lâche, pour
qu’Il arrête, pour qu’Il n’aille pas jusqu’au bout ! Et quand vous entendez
" descends de la croix "
c’était encore une pression ! " Il a
sauvé les autres " c’était encore une pression ! Quand nous entendons
le cri Ă la croix " Mon Dieu ! Mon
Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ! " C’était encore une pression ! Il
est livré en pâture aux démons! Il est livré en pâture aux dominations ! Mais
plus que cela, Il a tout le poids de toute la puissance, de haine, de
souffrance, de mal, dans ces dominations, dans toute cette construction de
rassemblements. En un mot, c’est toute la hiérarchie de l’enfer qui s’est unie
au dernier moment pour empêcher par la souffrance, Jésus d’aller jusqu’au bout,
et pour faire sortir au moins de son coeur, au moins de ses lèvres, au moins de
son regard, au moins de son attitude, un sentiment, une pensée, une parole de
rébellion, de fuite, de refus.
Mes amis, c’était
terrible à la croix. Pourquoi Jésus a-t-Il vaincu les dominations ? Ce n’était
pas parce qu’Il était " le superman rempli du super Saint-Esprit ". Jésus a vaincu par sa faiblesse. Parce qu’Il s’est laissé
faire. Parce qu’Il a intercédé pour les coupables. Parce que le mal qu’on lui
faisait, Il l’a surmonté par le bien. Et chaque pression de l’enfer était comme une
éponge que vous pressez, - une éponge peut être sale et donner de l’eau sale -
au contraire chaque pression de l’enfer, chaque goutte de sang, chaque
expression, chaque respiration, n’entraînait pas le péché, la rébellion. Mais
chaque pression supplémentaire, chaque hiérarchie supplémentaire des démons qui
l’attaquaient, engendrait en Jésus une dimension spirituelle d’amour
supplémentaire. En un mot, au lieu d’engendrer le refus, au lieu d’engendrer la
haine, au lieu d’engendrer la crainte, au lieu d’engendrer la frustration, au
lieu d’engendrer l’incompréhension, plus les démons agissaient, plus Jésus
couvrait cela par un amour de vie supplémentaire. "Semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent, Il n’a point
ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment." Pas
un mot, si ce n’est "Père
pardonne-leur ! Ils ne savent pas ce qu’ils font."
A la croix, les moments
ont été terribles. Mes amis des choses se passent dans le monde spirituel et
nous n’en comprenons pas toujours les rouages. Mais ce que j’aimerais vous
dire, c’est que d’une hiérarchie après l’autre, Jésus a été le paratonnerre de
toute la malédiction. Mais
au travers de ce combat spirituel oĂą finalement Il triomphait en restant
faible, oĂą Il triomphait en restant amour, oĂą Il avait tout pour engendrer la
haine, au contraire, Ă la croix JĂ©sus met le point sur le " I " en ce
qui concerne la création d’une humanité nouvelle. Lorsque Jésus
meurt, Il a construit en Lui, face aux oppositions, face aux trahisons, face Ă
l’enfer, Il a créé en Lui une nouvelle humanité. Quand Jésus se relève de la
mort, lorsqu’Il monte au ciel assis à la droite de Dieu et qu’Il reçoit tout
pouvoir dans les cieux sur la terre, lorsque le Christ vivant vient en nous, Il
nous communique cette humanité nouvelle qui a vaincu la haine, qui a vaincu le
péché, qui a vaincu Satan, qui a vaincu les dominations, qui a vaincu les
autorités, qui a vaincu les esprits méchants.
La pression qui était sur Lui, par sa faiblesse, la faiblesse de Jésus a été
plus grande que la force des démons. C’est merveilleux. Lorsque nous disons que
Jésus a vaincu les démons, rappelons-nous que c’est parce que jusqu’au bout, Il
est resté dans les sentiments, dans les dispositions, dans la vie qui est une
folie pour la logique humaine, mais qui est une puissance de Dieu pour le salut
de quiconque croit. C’est par son humilité que Jésus a vaincu satan et
l’enfer tout entier.
Nous avons vu les
hommes, le monde visible. Nous venons de voir l’assaut démoniaque. Maintenant
montons encore plus, dans le monde des anges au service de Dieu. Essayez
pendant quelques instants d’imaginer les anges qui veulent courir au service de
Jésus. Jésus n’a-t-Il pas dit à Pierre : " remets ton épée dans ton fourreau, si je le voulais, mon Père
m’enverrait une légion d’anges. " Essayons de voir le Christ à la
croix du haut du ciel. JĂ©sus est Ă la croix semblable Ă une brebis muette. Il
est là . La malédiction est sur Lui. L’abandon de Dieu. Parce qu’au travers de
ces choses, Dieu permet qu’Il soit livré pour que la malédiction de Dieu tombe
sur Lui, pour que par ses meurtrissures vous et moi nous soyons guéris. Les
anges sont lĂ . Il y a des pleurs dans le ciel. Il y a des hurlements. Il y a
des appels " Père, permets-nous d’aller à son secours ! " Face à ce
déferlement de toutes les hiérarchies démoniaques, les anges de Dieu veulent
aider Jésus ! Mais le bras de la justice se lève et Dieu dit : " Non. Ne bougez pas ! Il faut qu’Il meurt pour que les
autres puissent avoir la vie ! " Et certainement que l’archange Michel
et tant d’autres demandent à Dieu la permission d’y aller. Mais le bras de la
grâce se lève et dit : " Non. Il faut qu’Il meurt innocent pour que la grâce puisse être
accordée à tous les coupables. " Mes amis, à la croix ça été terrible ! Mais c’est
la puissance de Dieu ! " Car la
prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent mais c’est la
puissance de Dieu pour le salut de quiconque croît. "
Philipiens 2 : 3 " Que l’humilité nous fasse regarder les
autres au-dessus de nous-mêmes. " C’est un état de coeur. Nous ne sommes pas des
ministères avec des titres. Nous sommes des hommes et des femmes qui servent
dans l’expression d’un ministère. Nous ne mettons pas l’accent sur le
ministère, nous mettons l’accent sur le service qu’accomplit ce ministère. Le ministère se reconnaît par le service et non pas le
service par le ministère.
Nous retrouvons
également cette notion d’humilité dans la famille. Les enfants. " honore ton père et ta mère afin que tu prolonges tes jours...
" Je pense qu’il y a des enfants, même des enfants de chrétiens, qui plus
tard pourront recevoir plusieurs onctions d’huile, mais ils mourront avant
l’âge, car tant qu’il n’y a pas repentance dans leurs comportements envers
leurs parents... Quand Dieu dit quelque chose, Il le fait. " Honore tes conducteurs. Honore les personnes
âgées. Honore les autorités. " Et dans notre société de rébellion, parce
qu’a été enfantée une société de rébellion, que vous retrouvez dans l’église,
ces valeurs manquent. A cause du manque d’équilibre, beaucoup se sont cassés la
figure. Mais ce qui est tragique, c’est qu’ils ne se sont pas seulement cassés
la figure, mais ils ont fait du mal autour d’eux, et ils ont freiné le Royaume
de Dieu. Le problème du retour de Jésus-Christ; nous croyons tous que le retour
du Seigneur vient, mais nous devons savoir que ce retour est retardé par l’état
lamentable du peuple de Dieu. Parce que JĂ©sus ne
va pas venir prendre une église handicapée, une église moribonde. Il veut une église
sans tâche, ni ride, ni rien de semblable. C’est pour cette raison qu’il faut
que le Saint-Esprit se lève, pour que nous soyons prêts et que notre état
attire JĂ©sus.
" Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple
même si c’est un mauvais chef. " Jésus a dit à Pilate : " Tu n’aurais aucun pouvoir si cela ne t’avait
été donné d’en-haut. " Notre soumission est exigée par la Parole de
Dieu jusqu’au moment où cette soumission aux hommes, nous rend insoumis par
rapport à Dieu. Dès que la soumission humaine nous oblige à désobéir à Dieu,
nous devons désobéir aux hommes et obéir à Dieu. " Jugez vous-mêmes s’il vaut mieux obéir aux hommes qu’à Dieu. "
dira Pierre. Tant qu’il n’y a pas contradiction entre l’autorité humaine et
l’autorité divine, qui que ce soit, nous devons nous soumettre. C’est une clé
de bénédiction, parce que toute autorité vient de Dieu Romains 13.
Colossiens 3 :12 " Revêtez-vous d’humilité." Il y a donc une action de notre
part. C’est nous qui devons nous revêtir. Il n’est pas dit qu’il faut que tu
pries pour que Dieu te rende humble ! Il est dit : " revêts-toi d’humilité ! " C’est un geste ! C’est une
décision
! C’est un choix que tu fais ! Tu peux partir avec ton orgueil ! Tu peux te
gonfler ! Même dans ta foi chrétienne ! Mais plus tu montes ! Un jour tu
descendras ! Mais si tu te revĂŞts
toi-même de l’humilité, si tu descends, alors Dieu, Lui-même, t’élèvera au
temps convenable ! " Heureux les
humbles de cœur, car ils hériteront la terre ! Heureux ceux qui ont faim et
soif de la justice car ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux, car
ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront
Dieu ! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu
! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux
est à eux ! " Matthieu 5 : 1-10 / Proverbes 22 : 4 " Le fruit de l’humilité, c’est la richesse,
la gloire et la vie. "
Et pour conclure,
j’aimerais vous donner quelques exemples pour vous montrer que la marche
chrétienne n’est pas de la poudre, de la mousse évangélique. Mais que ce qui est important c’est notre coeur, parce que
Dieu regarde au coeur. Rappelez-vous le choix de David par rapport à ces autres frères.
Le premier point qui m’a
marqué pour toujours, c’est le lavage des pieds des frères en Afrique. Quand
dans mon inconscience d’homme blanc, dans mon inconscience de pasteur, de
prédicateur, dans mon inconscience de vouloir faire du bien, mon inconscience
de vouloir servir Dieu et élargir la vision de l’oeuvre, lorsque Dieu nous a
fait réaliser que finalement au fond de nous, il n’y avait pas la vraie
humilité et que mon coeur humain était aussi raciste que celui des autres. Je
me rappellerai toujours quand on s’est retrouvé à genoux devant ces amis
africains en leur demandant pardon pour nous, pour nos pères, pour tout ce que
les blancs avaient fait, alors que ces hommes, ces femmes Ă©taient lĂ
complètement ébahis, choqués par ce qui leur arrivait, quand à un moment donné,
mon coeur s’est rompu une fois pour toutes, devant ce vieillard qui ressemblait
comme deux gouttes d’eau à mon père, et qui m’a pris dans ses bras, et que j’ai
pleuré pendant je ne sais combien de temps, quelque chose est mort
définitivement en moi. Je venais de goûter
non pas à la puissance de résurrection de Jésus dont nous sommes tellement
friands, mais je venais de goûter à la puissance de la mort de Jésus en moi. Les
deux sont nécessaires : puissance de mort et puissance de résurrection. Depuis
ce jour-lĂ , je ne vois plus un noir, je ne vois plus un blanc, je ne vois plus
un pauvre, je ne vois plus un riche, je vois une âme à sauver, je vois
quelqu’un à pousser dans le service pour Dieu. Parce que Dieu veut faire de nous tous
un royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père.
Un deuxième point qui
m’est resté particulièrement. Un jour, à Bangui lorsque nous étions des
milliers de personnes au bord du fleuve de l’Ouganda et que nous avions fait
une semaine d’évangélisation et qu’ensuite nous avons eu quatre cents baptêmes.
Les gens entraient dans l’eau et tous les anciens étaient là , dans l’eau, en blanc
en arc de cercle. Je voyais les gens chanter sur le rivage, des chrétiens dans
les pirogues qui chantaient, et je voyais des hommes porter les paralysés, les
handicapés, les gens atteints de poliomyélite, les malades sur leurs épaules
dans l’eau. A ce moment-là le ciel s’est ouvert. A ce moment-là l’onction de
Dieu est descendue sur nous. Des soeurs africaines ont vu deux Ă©normes anges
nous couvrir. A ce moment-lĂ des larmes que je ne pouvais pas retenir, ont
littéralement jailli des profondeurs de mon être. A partir de ce moment-là , je
n’ai plus jamais été le même, non pas seulement par ce que j’avais vu, mais par
l’Esprit qui était là .
Savez-vous ce que c’est
la puissance de la gloire de Dieu, c’est l’humilité de cette gloire. Quand
l’onction est là , on ne fait plus le malin. Parce que nous sentons que Dieu est
humble. Dieu est Puissant
mais Il est humble. Sa puissance a des entrailles d’humilité. Et Dieu agit par humilité et non pas par vaine gloire.
C’est important de le comprendre.
Et le troisième point,
c’est la résurrection du fils d’un de nos missionnaires. Auparavant quand je le
prêchais, j’utilisais les biographies des livres pour dire : " Oui, Jésus
ressuscite ! " Je n’avais jamais vu de résurrection au travers de mon
propre ministère. Mais ce jour-là devant toute une famille, en pleine rue, un
gosse mort, de quatre ans, une mère complètement choquée, un père qui hurlait,
l’enfant mort et nous tous là . Et quand après trois fois, nous avions commandé
au nom de Jésus : " Tu reviens à la vie ", quand à la troisième
fois, alors que le découragement, le doute commençaient à entrer dans ma tête,
lorsque j’ai eu cette révélation de l’esprit de cet enfant qui était juste
au-dessus de lui, et lorsque d’une façon inconsciente j’ai commandé :
" Au nom de Jésus tu reviens à la vie ! " Quand j’ai vu cet esprit
rentrer en lui, un Ă©clair dans ses yeux, un cri, l’enfant venait de revenir Ă
la vie, je voudrais vous dire, jamais je ne pourrai oublier cela.
Quand vous touchez Dieu
comme cela où quand Dieu vous touche, à ce moment-là c’est fini. C’est le sceau
de Dieu sur les profondeurs de vos entrailles. Vous ĂŞtes un autre homme. Quand
le surnaturel vous touche vous n’êtes plus le même homme. Rappelons-nous
Pierre, sur la parole de Jésus il a jeté le filet. Mais quand il a vu le
miracle, il est tombé à genoux. Nous, nous essayons de convaincre les gens,
mais il suffit qu’une personne soit confrontée à la manifestation de la
puissance de Dieu, Ă ce moment-lĂ le sentiment de la gloire de Dieu est
tellement fort que la conviction de péché s’installe. " Retire-toi de moi, je suis un homme pêcheur.
" dira Pierre. Quand vous assistez Ă un miracle, quand il y a une
onction du miracle qui se manifeste dans un auditoire, Ă ce moment-lĂ nous
sommes humbles parce que nous réalisons que ce n’est pas nous, mais que c’est
le Seigneur qui agit. A Lui en soit toute la gloire en JĂ©sus-Christ notre Seigneur.
Amen.
Source : http://www.latrompette.net