Ce qui empêche bien des chrétiens d’avancer dans leur vie
spirituelle, ce qui les rend fragiles, c’est que leurs yeux sont fixés sur les
choses de la terre. C’est ainsi qu’ils portent parfois un regard d’envie sur
les gens du monde et sur leurs possessions (maisons, voitures …); la motivation
profonde de ces chrétiens est d’être heureux, d’avoir une bonne santé, des
enfants, une famille, un bon travail, une belle maison … Bref, de mener une vie
comme le reste des hommes en étant sauvés par surcroît. Mais faut-il rappeler
que de tels objectifs sont aux antipodes de ce que doit être la vie chrétienne !
La Parole de Dieu nous demande en effet de nous affectionner aux choses
d’En-Haut (Colossiens 3:2), car notre cité à nous, c’est la Jérusalem céleste,
lĂ -haut (Philippiens 3:20).
“Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde
est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être amis du monde se rend
ennemi de Dieu. Croyez-vous que l’Ecriture parle en vain ? C’est avec jalousie
que Dieu chérit l’Esprit qu’Il a fait habiter en nous” (Jacques 4:4).
“N’aimez point le monde, NI LES CHOSES QUI SONT DANS LE MONDE. Si
quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui, car tout ce qui
est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et
l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde. Et le monde
passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure
éternellement” (1 Jean 2:15).
Il faut être bien au clair et réaliser que notre vocation est
céleste; que ce qui compte, c’est d’être détachés des choses de la terre, pour
investir dans des choses que jamais personne ne pourra nous enlever (Matthieu
6:19).
Si vous avez plus de joie à donner qu’à recevoir, alors vous serez
heureux. Votre trésor sera dans le ciel. Mais faut-il encore réaliser que tout
ce que vous possédez, vous devez le gérer dans le souci permanent de participer
le plus possible à l’œuvre de Dieu, que vos biens ne vous appartiennent pas en
propre et que vous devez les mettre à profit pour l’avancement du royaume de
Dieu. Pour ce faire, il faut bien entendu accepter le renoncement et mĂŞme le
brisement, accepter de mourir Ă nous-mĂŞmes pour que la vie de Christ grandisse
et nous remplisse.
“Si quelqu’un ne renonce pas à TOUT ce qu’il possède, et même à sa
propre vie, il ne peut être Mon disciple” (Luc 14:26).
Nous avons impérativement besoin de retrouver le véritable Evangile
: non pas Dieu “Maître d’hôtel” à notre service, mais nos vies entièrement
livrées entre Ses mains dans une pleine confiance, dans une totale dépendance.
Mais le gros problème, c’est qu’il y a du laxisme chez beaucoup de
chrétiens : on obéit quand cela ne nous dérange pas trop, quand cela ne touche
pas à nos droits, à notre liberté, à notre indépendance.
Il ne sert à rien de parler d’engagement, de consécration, ou de
vouloir ĂŞtre au service de Dieu si nous ne sommes pas prĂŞts dans notre vie
chrétienne à envisager la possibilité de rencontrer les problèmes les plus
difficiles à résoudre ! Si nous espérons tirer le plus grand profit de la vie
présente, au même titre que les païens, c’est que nous n’avons rien compris.
L’apôtre Paul pouvait dire : “C’est par
beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu”
(Actes 14:22).
En effet, tant que nous serons dans ce monde de mal, dirigé par
Satan, où beaucoup résistent à Dieu et Lui sont hostiles, nous ne serons jamais
exempts de certaines souffrances… à moins que nous ne soyons aveugles,
insouciants ou indifférents, mais dans ce cas, nous sommes déjà en plein déclin
spirituel et tout près de déchoir de la Grâce.
Jésus dit : “Cherchez d’abord
le Royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses vous seront données
par-dessus”. Mais il peut se produire que dans ce “toutes choses”, vous
éprouviez la faim, la persécution, la trahison, l’abandon, des difficultés de
tous genres… parce que Jésus l’a connu, ainsi que les apôtres et les disciples.
L’Eglise, dès son début, a été jalonnée de souffrances. L’apôtre Paul pourra
dire à son sujet : “Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans
l’abondance. En tout et partout, j’ai appris Ă ĂŞtre rassasiĂ© et Ă avoir faim, Ă
être dans l’abondance et à être dans la disette” (Philippiens 4:12).
Dieu a besoin d’un peuple capable de se discipliner, d’endurer
l’ardeur de la chaleur de l’épreuve quand elle vient, ou l’intensité du froid
face à l’horreur, ou encore d’endurer la faim quand il y a privation de
nourriture, et de ne pas se laisser assoupir par l’abondance quand il y a
abondance. Dieu a besoin d’un peuple qui soit fort pour qu’il se laisse former,
pas d’un peuple qui refuse toute contrainte !
Combien de chrétiens évitent le plan de Dieu, sachant qu’en le
prenant ils vont souffrir ! On évite la croix (je rappelle que se charger de sa
croix, ce n’est pas endurer les difficultés qui jalonnent la vie, mais c’est
accepter volontairement de prendre un comportement pour l’œuvre de Dieu, qui va
entraîner des souffrances alors que je pourrais les éviter). Accepter de
souffrir pour Christ par obéissance à Dieu, à Sa volonté révélée, c’est un
choix que nous assumons.
Vous rendez-vous compte que tout chrétien qui vit pour cette terre,
pour son bien-être, est sous l’influence de la direction du diable, qui est
parvenu à le séduire par les attraits du monde ? Quelle aberration du chrétien,
qui demande sans cesse Ă Dieu de lui donner toujours plus de choses ici-bas !
Trop de chrétiens restent esclaves de leur indolence spirituelle, et
ils renoncent Ă courir vers le but pour remporter le prix de la vocation
céleste de Dieu en Jésus-Christ. Parlez-leur d’abstinence, de renoncement,
c’est un langage qu’ils ne connaissent pas, eux qui ont grandi à l’école de la
facilité, et qui se complaisent dans un mode de vie égoïste, où l’on se sert de
Dieu sans le placer au centre, où l’on parle de Jésus sans lui laisser la
première place. Lecteur, examine-toi ! Cela te concerne peut-être, et dans ce
cas, il est grand temps de réagir !
L’Esprit de Dieu cherche des gens de tous âges, qui acceptent
d’abdiquer de tous leurs droits pour laisser Jésus-Christ régner sur eux, des
personnes attentives, disponibles, qui acceptent la formation de Dieu. Oui,
Dieu cherche des personnes qui acceptent de se détacher du monde, qui prennent
du temps pour prier et méditer, des personnes qui sont prêtes pour la pluie de
l’arrière-saison. C’est le sens de la parabole des vierges sages et des vierges
folles; de même, l’effusion du Saint-Esprit viendra d’une façon soudaine, et
seuls ceux qui auront bien construit leur vie seront pris, et les autres
manqueront la vocation que Dieu leur avait adressée.
Source: http://sentinellenehemie.free.fr
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