« Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-à -dire Christ en vous l’espérance de la gloire. » Colossiens 1 :27
Lisons tout ce verset avec attention, phrase par phrase, afin d’en retirer toute la portée de cette merveilleuse vérité : « Dieu a voulu à connaître – quelles sont les richesses de sa gloire – de ce mystère … c’est à dire CHRIST EN VOUS. » Les richesses de la gloire, Christ en vous !
« Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous?. » 2 Corinthiens 13 :5. Cette interrogation de l’apôtre n’est pas sans fondement, « NE RECONNAISSEZ-VOUS PAS ? », à l’égard de vous-mêmes, ne reconnaissez-vous pas que Christ est en vous ? Ne savez-vous pas cette chose merveilleuse ?
« Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous » Galates 4 :19. « Jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous » ; nous avons ici une progression.
« Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils » Romains 8 :29. Paroles merveilleuses ! Aucun homme n’oserait les prononcées, elles sont ici écrites de par la révélation de l’Esprit Saint.
« A chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ … jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ. » Éphésiens 4 : 7, 13 « La mesure … de la plénitude du Christ. »
Nous désirons immédiatement nous focaliser sur le Seigneur Jésus Christ, car c’est LUI qui est en vue. Ce que nous avons devant nous n’est ni un enseignement, ni une vérité, c'est à dire qui doit être obtenu avec plus de connaissance quand à la vérité ; il ne s’agit pas non plus de service, mais il s’agit bien du Seigneur lui-même.
Le but du Père, du commencement à la fin, est que le Fils, le Seigneur Jésus, remplisse toute chose, et que toutes les choses soient remplies de Christ – la valeur de toute chose, aux yeux de Dieu, est selon la mesure de la manifestation de Christ qui y est manifestée. C’est par ce critère que Dieu décide de l’importance de toute chose. Si c’est nous-mêmes qui sommes au centre, cela fera une grande différence, beaucoup devra être annulé car ce n’est pas Christ qui est manifesté. Nous devons comprendre que le Père ne voit que le Fils, et que les yeux du Père n’ont qu’un seul objet, et cet objet est le Bien-Aimé, Son Fils ; aux yeux de Dieu la valeur de toute chose est déterminée par la mesure dans laquelle est manifesté et glorifié le Fils, c’est la Sa fin et Son but.
L’Entière Globalité de Christ
Le service, la vision, la vocation, la glorification spirituels n’ont aucun fondement sans Christ, elles ne sont pas des choses en elles-mêmes, et ne peuvent être obtenues en dehors de la personne du Seigneur Jésus.
Pour beaucoup, le salut est une chose ; c’est quelque chose de détaché et considéré comme étant isolé, considéré comme séparé, pour le bien de ceux qui le reçoivent. La sanctification est considérée de la même façon. Bien souvent, nous pensons au salut et à la sanctification que par rapport aux personnes qui en sont l’objet ; comme étant quelque chose pour eux. Mais c’est Christ Lui-même qui est le salut, IL est la sanctification ; IL est ces choses.
Il en est de même du service et de la vocation, ils sont souvent considérés par rapport aux personnes elles-mêmes. L’expression « sauvé pour servire » n’est qu’une partie de la vérité, est un slogan dangereux, car, bien souvent, le motif est le service lui-même et non pas le Seigneur. Vous pouvez être tellement occupé par le service que le Seigneur s’en retrouve négligé. Nous avons séparé la vocation du Seigneur, et nous nous retrouvons « pris » par le service, complètement submergé par ses demandes ; et à la fin cela nous casse. Et lorsque le service devient dur et difficile, nous disons que nous allons l’abandonner, que nous allons démissionner, démontrant ainsi que nous avons séparé le service de la Personne, et qu’en fait nous avons été fort occupé chaque jour avec le service, avec le travail et non pas avec le Seigneur.
Il en est de même de la glorification, cette chose nous remue, nous apprécions chanter des cantiques qui nous parle de notre glorification, mais Dieu désire qu’elle commence maintenant, c’est là sa volonté quand à la glorification. Qu’est-ce que la glorification ? C’est la pleine manifestation de Christ en nous. Dieu considère le salut, la sanctification, la vocation, le service et la glorification comme étant en relation avec le Fils, et comme n’ayant aucune valeur en dehors de Lui ; Il est le salut, Il est la sanctification etc.…
Le salut et la sanctification sont souvent considérés par ceux qui les reçoivent, comme étant des choses à être obtenues pour leur propre bien, pour qu’ils bénéficient de quelque chose qui est reçu par eux ; il s’agit souvent du salut pour le salut. Mais Dieu ne sauve pas pour la cause du salut, Il ne recherche pas le salut comme une fin en lui-même, mais pour la cause de Son Fils, pour la gloire du Fils. Ce n’est point le salut qui est en vue, mais le Sauveur. Si les gens se réjouissent dans le salut comme d’une chose reçue pour le propre bénéfice, la fin sera cachée par la première étape. Cela n’est-il pas souvent la cause des ralentissements et des arrêts dans la vie chrétienne ?
L’ouvrier doit être amené au lieu où, ne voyant aucun progrès ni résultat de son travail, il s’écrie « Je ne peux rien faire de moi-même ! » Et ainsi il en vient à voir la véritable signification du salut, et que de sauver une autre âme est totalement au-delà de ses capacité ; c’est l’œuvre de Dieu. Et ainsi il en arrive à l’objet du salut, qui n’est autre que la gloire du Fils de Dieu. Le salut n’est pas quelque chose, il s’agit de l’entrée, de la venue en nous d’une Personne : « Celui qui a le Fils a la vie », (1 jean 5 :12). « Mais à tous ceux qui l’ont reçu ».
Et ceci est tout aussi vrai en ce qui concerne la sanctification et le service. Tout service qui n’est pas accomplit sur le terrain de Christ en nous comme étant l’Ouvrier, ne peut accomplir le propos de Dieu, car seul le Seigneur Jésus par l’Esprit peut faire l’œuvre de Dieu. Oui – Nous sommes appelés à accomplir un service dont nous ne sommes pas capables ! Le service c’est amené le Seigneur Jésus au centre de tout, et tout service qui ne fait pas ainsi ne peut être appelé l’œuvre du Saint Esprit, mais plutôt le service de l’homme, qui n’accomplit pas l’œuvre de Dieu – ce travail sera éprouvé par le feu et sera rendu inutile.
La foi chrétienne n’est pas une doctrine, il ne s’agit pas vérité pour la vérité, mais il s’agit plutôt de la connaissance d’une Personne – c’est connaître le Seigneur Jésus. Personne ne peut être éduqué afin de devenir un chrétien, la foi chrétienne est la connaissance intérieure d’une Personne ; le connaître Lui comme demeurant en nous.
L’Universalité de Christ
Dieu a choisi exclusivement une Personne, et réunies en cette Personnes sont toutes les perfections divines, tout est inséparablement lié au Fils ; Il a placé toute les plénitudes de l’éternité et de l’univers en cette Personne. Il a amoncelé toute plénitude en lui, rien ne peut être obtenu en dehors de lui ; tout ce qui caractérise la nouvelle création est en Lui. La fin prédestinée de Dieu est une pleine présentation de la plénitude de Christ – « l’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous », Éphésiens 1 :22-23.
Chaque endroit de l’univers parlera de Jésus Christ, ainsi nous ne pourrons pas aller à un endroit, ni rencontrer un personne sans y trouver une expression du Seigneur Jésus.
« Christ en vous l’espérance de la gloire » - ce sont les cieux. Nous marchons ici dans la présence du Seigneur Jésus, pensez à un univers comme celui là , une expression universelle de Son Fils en plénitude. C’est la fin que Dieu a en vue, que Christ remplisse toute chose, qu’en regardant aux choses nous y trouvions la plénitude de Christ. Tout a été fait pour Lui, et dans la nouvelle création tout parlera de sa présence et démontrera ses virtus. Oh ! La joie, même aujourd’hui, lorsque nous touchons une vie et que nous constatons qu’elle est pleine du Seigneur Jésus, et que le Seigneur Jésus est la plénitude de cette vie – quelle bénédiction !
Dieu s’est choisi une Personne et l’a placée afin d’être vue par tous – l’Homme Christ Jésus.
L’Universalité de l’Église
Nous ne pouvons aller au delà de A à Z en matière de littérature, tout est compris entre A et Z dans la sphère du langage, de la même façon Jésus Christ est le PREMIER et le DERNIER de la nouvelle création de Dieu ; nous ne pouvons aller au delà . Nous devons jamais penser qu’il n’y ait quoi que ce soit en dehors de Christ, IL est le Salut, IL est la Sanctification, IL est la Rédemption, IL est la Justification, la Paix, la Sagesse, l’Amour, les Cieux. « Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous?. » Ce Christ - en vous ! Voyez-vous les possibilités et les grandes implications de ceci ?
Dieu va transformer l’univers, non point de l’extérieur, mais de l’intérieur. Comment ? En mettant le Seigneur Jésus Christ à l’intérieur du croyant par le Saint Esprit, et à partir de ce moment là , il y aura deux activités – Lui être rendu conforme par Son Esprit, et Lui étant formé dans le croyant ; c’est ainsi qu’Il va amener cette nouvelle création.
« Christ EN VOUS l’espérance de la gloire », Colossiens 1 :27. « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils, Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. », 1 Jean 5 :11-12. « Si quelqu’un n’a pas l’ Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. » Romains 8 :9. « Le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses. » Philippiens 3 :20-21. « Ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance, selon l’ image de celui qui l’a créé, où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre; mais où Christ est tout et en tous. » Colossiens 3 :9-10. « L’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous », Éphésiens 1 :23.
La Croissance en Christ
La vie chrétienne ne se vit pas par effort, ni en luttant, non pas en essayant de mettre en pratique certains enseignements, ni en essayant d’atteindre un certain but ; mais du début à la fin, et toujours, il est question de connaître intérieurement le Seigneur Jésus. Bien entendu ceci implique une réceptivité envers Lui, et le fait de céder continuellement à Son œuvre par Son Esprit en nous, et ceci engage également une coopération de notre part avec Lui dans son œuvre de transformation de nous rendre conforme à Son image.
Nous avons tous grandit depuis notre naissance. Comment avons-nous grandit ? Non pas en nous asseyant et en considérant que nous devrions augmenter notre taille, non pas en déterminant de combien nous devions grandir chaque jour, ni par aucun effort de notre part afin d’augmenter nos dimensions – nous avons tout simplement grandit. Mais en grandissant nous avons dû répondre aux lois de la nature. Et ainsi, en ce qui concerne le spirituel, nous devons reconnaître les lois de la croissance, et quand celles-ci sont ignorées, ou violées, il ne peut y avoir de croissance ; mais plutôt du déficit, de la faiblesse et de la perte.
Pourquoi la croissance est-elle rapide chez certains et lente chez d’autres ? Parce que pour quelques-uns, il est « dur de regimber contre les aiguillons », ils questionnent sans cesse Dieu : « Dois-je faire ceci ? », « Est-ce nécessaire ? », « Puis-je faire cela ? » ; sans cesse ils questionnent. Malgré cela, ce sont ceux-ci qui clament, le plus souvent, haut et fort, qui veulent faire uniquement la volonté du Seigneur. Mais leur affirmation même indique qu’une lutte a lieu, et que leur croissance, si croissance il y a, se fait dans la douleur.
Par contre, d’autres, dans un esprit de sincérité et de pureté, laisse immédiatement le Seigneur agir en eux, et ainsi Il est libre de les conduire où Il veut sans perdre de temps dans les controverses avec la volonté de Dieu, et leur total abandonnement et leur complète obéissance font qu’il n’y a aucune faiblesse envers cette volonté divine. Il y a ici une passion pour le Seigneur LUI-MÊME, et pour Lui d’avoir toute Sa volonté, quelqu’en soit le coût.
Tout dépend de notre appréciation du Seigneur Jésus. Lorsque nous avons une bonne estimation du Seigneur, et lorsque nous voyons tout ce qu’Il représente pour nous devant le Père, et lorsque par la foi nous nous approprions ce Seigneur, alors nous croissons en Lui – « contemplant à face découverte la gloire de Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par le Seigneur en Esprit. », 2 Corinthiens 3 :18.
L’entrave à la croissance spirituelle, c’est de regarder aux choses comme étant séparées de la PERSONNE du Seigneur Jésus. Nous ne discuterions pas les Écritures, comme nous le faisons parfois, en débattant de ceci ou de cela, si nous avions une pleine appréciation de Lui. Nous ne ferions pas ces choses si notre passion était qu’Il obtienne toute la gloire, nous devrions plutôt Lui céder ; afin que Christ est toute la gloire en nous.
N’est-ce pas là notre difficulté, que nous regardons souvent aux choses comme étant séparées du Seigneur ? Une appréciation adéquate du Seigneur élimine toutes les difficultés de la croissance spirituelle. Christ est le plus glorifié lorsqu’Il a toute la place dans le cœur. La croissance est intimement liée avec le Bien-Aimé, et la croissance est l’issue de notre occupation avec LUI, donnant, en toute chose, toute Sa place au Seigneur Jésus ; Il est le premier, Il est pour tout et en tous. Il est question, en fait, de la mesure de Christ, nous devons voir que TOUT est lié au Seigneur Jésus.
Tout en question de connaître le Seigneur dans nos cœurs, alors Il aura toute la place en nous, et sera libre d’œuvrer à travers nous.
Focalisons-nous sur Lui, et voyons que LUI-MĂŠME est toute chose.
L’Evangile de Dieu est que nous sommes sauvés afin d’être rendus conformes à l’image de Son Fils. Nous devons parvenir à la plénitude de la « mesure de Christ » – « à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ ». Éphésiens 4 :13
Traduit par Didier Lebeau