Traduit par Didier Lebeau
« Dans les
visions de Dieu, il m'amena au pays d'Israël, et me posa sur une très-haute
montagne; et sur elle il y avait comme une ville bâtie, du côté du midi. Et il
m'amena lĂ , et voici un homme dont l'aspect Ă©tait comme l'aspect de l'airain;
et il avait dans sa main un cordeau de lin et une canne Ă mesurer, et il se
tenait dans la porte. Et l'homme me dit: Fils d'homme, regarde de tes yeux, et
écoute de tes oreilles, et applique ton cœur à tout ce que je te fais voir; car
c'est afin de te le faire voir que tu as été amené ici. Déclare à la maison
d'Israël tout ce que tu vois. », Ézéchiel 40 :2-4
« Toi, fils
d'homme, montre à la maison d'Israël la maison, afin qu'ils soient confus à cause
de leurs iniquités; et qu'ils en mesurent la disposition. Et, s'ils sont confus
de tout ce qu'ils ont fait, fais-leur connaître la forme de la maison, et son
arrangement, et ses issues, et ses entrées, et toutes ses formes, et toutes ses
ordonnances, et toutes ses formes, et toutes ses lois; et Ă©cris-les devant
leurs yeux, afin qu'ils observent toute sa forme, et toutes ses ordonnances, et
qu'ils les fassent. »,
Ézéchiel 43 :10-11
« Au commencement
était la Parole; et la Parole était auprès de Dieu; et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par
elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. En
elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. », Jean 1 :1-4
« Et la Parole
devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire
comme d'un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité. », Jean 1 :14
« Et il lui dit:
En vérité, en vérité, je vous dis: Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les
anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l'homme. », Jean 1 :52
La RĂ©ponse de Dieu Ă
un État de Déclin
Les versets que nous venons de lire nous mettent en présence d'une
vision.
Quand la pensée divine, représentée par le temple et par
Jérusalem, fut abandonnée et perdue au sein du peuple de Dieu, et que la gloire
s'en fut allée, Ézéchiel eut une vision, qu'il fut conduit à mettre par écrit –
vision d'une maison nouvelle, d'une maison céleste, dont tous les détails lui
furent définis et mesurés d'En-haut. De la même manière, lorsque l'Église de
l'époque néo-testamentaire eut perdu sa pureté, sa puissance et son vrai
témoignage, quand son caractère céleste eut disparu, quand l'ordre des choses
venu d'En-haut s'en fut allé, quand l'éclat et la gloire de ses premiers jours
se furent perdus, alors Jean fut amené par l'Esprit à remettre en lumière, sous
forme d'une présentation nouvelle, merveilleusement céleste et spirituelle, la
Personne du Seigneur JĂ©sus.
C'est, en effet, une présentation de Christ, nouvelle et céleste,
que nous avons dans l'évangile de Jean, dans ses épîtres et dans l'Apocalypse.
Il ne faut pas oublier qu'au point de vue chronologique l'évangile laissé par
Jean est pratiquement le dernier Ă©crit du Nouveau Testament. Il y a lĂ une
circonstance dont la vraie signification nous a peut être échappé, et qui
mériterait de nous impressionner davantage. Nous prenons les évangiles comme
nous les avons, d'après l'ordre dans lequel ils se trouvent disposés dans le
Nouveau Testament, et nous nous trouvons ramenés par eux aux jours de la vie
terrestre de notre Seigneur. Du point de vue du temps, c'est lĂ que nous en
sommes quand nous lisons les Ă©vangiles; et pour nous, tout le reste du Nouveau
Testament est encore Ă venir, tant en ce qui concerne les Ă©crits, qu'en ce qui
concerne l'histoire dont ils sont les témoins. Tout est en devenir. C'est
inévitable, naturellement et nous n'y pouvons rien. Nous devons cependant nous
efforcer à nous libérer de cette impression, et de nous placer dans la vraie
situation.
Pourquoi l'évangile de Jean a t-il été écrit ? Est-ce simplement
pour qu'un récit de la vie du Seigneur Jésus sur la terre puisse être ajouté
aux deux ou trois autres qui existaient déjà , et que l'histoire de Sa vie
terrestre nous fût ainsi conservée ? Est-ce là le dernier mot de l'énigme?
C'est en tout cas pour beaucoup la seule conclusion Ă laquelle ils soient
arrivés. On lit les évangiles dans le but d'étudier la vie de Jésus pendant
qu'Il Ă©tait sur la terre; cela peut ĂŞtre excellent, mais je tiens Ă souligner
avec force que telle n'était pas l'intention première du Saint Esprit quand Il
inspira la rédaction de ces évangiles. Et la chose est particulièrement
évidente dans le cas de l'évangile selon Jean, écrit si longtemps après tout le
reste, tout à la fin, quand tout semble fini ; car lorsque Jean rédigea ses
derniers Ă©crits, les autres apĂ´tres Ă©taient dans la gloire.
L'Ă©vangile selon Jean fut Ă©crit, comme nous l'avons vu, quand
l'Église du Nouveau Testament eut perdu sa forme originelle, sa puissance et sa
vie spirituelle des premiers jours, son caractère céleste, sa direction divine.
Au moment où l'apôtre écrivait, la situation était, d'une manière générale,
celle qui nous est esquissée dans les messages aux assemblées d'Asie, au début
de l'Apocalypse. La chose n'apparaît-elle pas clairement dans les épîtres de
Jean ? Quel Ă©tait donc l'objectif en vue? Simplement celui-ci. Tandis que Jean
écrit, les choses ne sont plus ce qu'elles avaient été au commencement; elles
ne sont pas ce que Dieu avait voulu qu'elles fussent; elles ne représentent
plus, au sein de l'Église, la pensée véritable de Dieu pour Son peuple.
L’économie divine, l'ordre de choses venu d'En-haut s'est effondré, et s'en va
toujours plus à vau-l'eau. La nature céleste de l'Église n'est plus qu'un
souvenir, et c'est quelque chose de terrestre qui commence Ă prendre forme sous
les traits du christianisme. La vie véritable se perd et la gloire est sur le
point de disparaître. En face de cette situation, la réaction de Dieu se
manifeste sous la forme d'une présentation nouvelle de Son Fils, toute céleste
et spirituelle. Car la nature céleste et la spiritualité sont bien, n'est-il
pas vrai, les caractères essentiels de l'évangile selon Jean. Oh !, nous sommes
ici en face d'une mise en lumière toute nouvelle du Fils de Dieu. Quel relief
dans ce tableau ! Car ce n'est pas simplement JĂ©sus de Nazareth, mais c'est le
Fils de l'Homme ; le Fils de Dieu ! C'est Dieu qui sort de l'éternité pour Se
révéler et Se manifester en Homme, avec toute la plénitude de l'essence divine,
afin que Son peuple voie.
Ainsi donc, dans l'Ă©vangile selon Jean, c'est au point de vue du
Saint Esprit que nous devons nous placer – comme ceci est d'ailleurs le cas
dans ses autres écrits – pour reconnaître ce principe fondamental: quand la
pensée initiale de Dieu n'est plus qu'imparfaitement représentée, quand cette
révélation céleste est perdue et que la gloire d'En-haut s'en est allée, la
méthode de Dieu pour restaurer Son témoignage consiste à remettre Son Fils en
évidence; non pas à nous ramener à la technique de l'Église, ou de l'évangile,
ou de la doctrine, mais Ă remettre Son Fils bien en vue, Ă Le replacer devant
les « yeux du cœur » de ceux qui sont à Lui, avec tout ce
qu'Il représente de céleste et de spirituel dans Sa Personne infinie.
Telle est, dans l'évangile selon Jean, la réponse que nous
trouvons à la situation qui apparaît dans le Nouveau Testament; ces écrits,
dans leur ensemble, nous font voir clairement que l'Église était en train de
perdre sa position céleste, laissait la porte s'ouvrir à toutes sortes de
choses, et devenait, d'une manière générale, une affaire terrestre. Qu'est-ce
que Dieu va faire? Comment va t-Il s'y prendre pour réaliser Son dessein, qui
paraît si dangereusement compromis ; qui semble presque impossible de
sauvegarder? II fera réapparaître Son Fils aux regards de ceux qui Lui
appartiennent.
La réponse de Dieu à tout ce qui arrive est toujours dans Son Fils ; retenez-le ! Qu'il s'agisse du monde qui se prépare pour
l'Antéchrist – la réponse de Dieu à l'Antéchrist ne sera autre que Christ dans
tout le resplendissement de Sa gloire divine – ou qu'il s'agisse de l'Église
sur la voie du déclin et de l'apostasie, la réponse de Dieu sera dans Son Fils.
C'est lĂ la vraie signification des paroles qui ouvrent le livre de
l'Apocalypse. L'Église a perdu sa place, la gloire s'en est allée, mais Dieu
intervient tout à coup avec une présentation nouvelle de Son Fils. « Je suis... le vivant ; j’ai été
mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs
de la mort et du hadès. »
Christ est présenté, ensuite tout est mesuré et jugé à la lumière
de cet Homme céleste qui a Son roseau à la main pour mesurer. Mais nous n'avons
pas le temps de suivre cette pensée maintenant. D'ailleurs ce simple aperçu
suffirait si nos yeux pouvaient seulement s'ouvrir à la réalité spirituelle et
que nous puissions la saisir.
Comme pour Dieu, pour nous aussi, tout est lié à une révélation de
Jésus Christ dans notre cœur. Non, bien aimés, nous l'avons déjà dit, ce n'est
pas en essayant de retrouver la technique du Nouveau Testament qu'on arrangera
les choses; ce n'est pas non plus en restaurant l'ordre de choses généralement
reconnu comme Ă©tant en vigueur Ă l'Ă©poque des apĂ´tres; ce n'est mĂŞme pas en
affirmant tout à nouveau la vérité et la doctrine selon le Nouveau Testament.
Tout cela est externe et peut servir tout au plus Ă constituer une ossature ;
mais ce ne sera jamais dans cette voie que l’on trouvera la vie, la puissance,
la gloire. Il n'y a que trop de gens, sur cette terre, qui possède une certaine
forme de la doctrine du Nouveau Testament, qui en détiennent la technique, qui
prennent comme modèle l'ordre de choses qu'ils y trouvent, mais ce n'est rien
d'autre qu'une trame vide, froide et morte. Il ne peut y avoir lĂ de vie; point
de gloire; point d’appréhension.
Le chemin de la gloire, du point de vue de Dieu, est en Son Fils.
Le chemin de la vie, pour Dieu, est en Son Fils. Le chemin de la puissance,
pour Dieu, est en Son Fils. La nature céleste, pour Dieu, c'est en Son Fils
qu'on la trouve. Voilà l'Evangile selon Jean en abrégé; tout ce que Dieu désire
nous dire s’y trouve en résumé. Tout
est dans le Fils; et le besoin de l'heure actuelle, le seul besoin, pour les
enfants de Dieu, c'est qu'ils voient le Fils. Quand on voit le Fils, en
vertu d'un acte par lequel Dieu nous a ouvert les yeux, alors tout le reste
suit. Voilà , encore une fois, le condensé de l'évangile selon Jean.
« Comment a t-il
ouvert tes yeux ? » La
réponse de l'homme à cette interrogation, sa réaction, si vous voulez, est en
substance celle-ci : « Ce que vous cherchez à savoir, c'est la technique de la
chose. Je ne suis pas en mesure de vous la donner. Vous expliquer cette affaire
est une impossibilité pour moi. Mais j'ai la réalité; et n'est-ce pas cela qui
importe? Je sais une chose, c'est que j'Ă©tais aveugle et que maintenant je
vois. » C'est la lumière par la vie. « En
elle [la Parole] était la vie, et la vie était la lumière...»
Ce qu'il nous faut, ce n'est pas simplement de pouvoir donner la
technique de la vérité, de pouvoir en faire l'exposé exact et complet.
L'essentiel, le voici : la vie produit la lumière, et tout cela devient nôtre
quand le Fils nous est révélé.
Christ ne peut ĂŞtre
Connu que par Révélation
S'il me faut résumer ma pensée, voici ce à quoi j’aimerai m'en
tenir: premièrement, – et n'oubliez jamais ceci ! – tout ce qui est de Dieu est
contenu en Son Fils, et il n'est pas possible maintenant de connaître Dieu, ou
d'avoir quoi que ce soit de Dieu, en dehors du Seigneur JĂ©sus, Son Fils. Vous
pouvez considérer la chose comme réglée. C'est là la conclusion et le point
final de tout ce qui peut être dit sur ce sujet. Deuxièmement, il n'est pas
possible de connaître quoi que ce soit de la plénitude que Dieu a en Son Fils,
ou d'y participer en quelque mesure que ce soit, Ă moins que le Saint Esprit ne nous
en donne la révélation intérieurement. Il faut que ce soit un miracle,
accompli au dedans par le Saint Esprit; en dehors de cela, il n'y a aucun
espoir pour personne de pouvoir connaître de ce que Dieu a inclus en Christ.
Là encore, nous ne faisons que résumer l'évangile selon Jean.
Qu'avons-nous, en effet, au centre de cet évangile, si ce n'est un homme né
aveugle? Il n'a jamais vu: il ne s'agit donc pas pour lui de retrouver la vue;
il faut qu'elle lui soit donnée; c'est ici que tout commence. Pour cet homme,
ce sera un monde entièrement nouveau quand il verra. Quoi qu'il ait pu
supposer, deviner ou imaginer, quels que soient les efforts faits pour lui décrire
les choses, le fait de voir, quand il se produira, sera pour lui un
commencement absolu. Ce sera un miracle au sens le plus complet du mot,
produisant un monde entièrement nouveau. Quand il verra vraiment, tout ce qu'il
a pu se représenter du monde et de ce qu'il renferme se révélera bien
au-dessous de la réalité. On ne pourra jamais rien voir, sauf par un miracle
accompli au dedans.
Premier point donc: tout ce qui est
de Lui, Dieu l'a enfermé en Son Fils.
Deuxième point: personne ne peut en connaître
quoi que ce soit autrement que par révélation. «Personne ne connaît le
Fils, si ce n'est le Père; ni personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils,
et celui à qui le Fils voudra le révéler.» (Matthieu 11 :27). La révélation
ne peut venir qu'en vertu du Fils.
La Révélation est
Inséparable des Situations Pratiques
Et voici le troisième point: Dieu dispense
toujours la révélation de Lui-même en Christ dans des situations pratiques.
J'aimerais que vous saisissiez cela. Dieu garde toujours la révélation de
Lui-même en Christ liée à des situations pratiques. Ni vous ni moi ne
pouvons jamais avoir une révélation, si ce n'est en relation avec quelque
nécessité.
L'obtenir Ă titre de simple renseignement est impossible; ce ne serait alors
que de l’information. La révélation est autre chose.
Nous ne pouvons pas y arriver par l'Ă©tude. Quand le Seigneur donna
la manne dans le désert (une figure de Christ comme pain descendu du ciel), Il
stipula avec beaucoup d'insistance qu'il ne fallait pas en recueillir un seul fragment
qui dépassât les besoins du jour; si les Israélites, dans leur récolte,
allaient au delà de la mesure de leurs besoins immédiats, la manne devenait
corrompue. Le
principe ou la loi de la manne c'est que Dieu garde la révélation de Lui-même
en Christ liée à des situations pratiques de nécessité et nous ne pouvons pas
avoir de révélation à titre de simple enseignement ; comme on peut avoir une doctrine, une
interprétation, une théorie, pour le simple intérêt de la chose en elle-même.
Cela signifie que Dieu va nous placer,
vous et moi dans des situations telles, que seule une révélation de Christ
pourra nous aider et nous sauver. Remarquez que c'est dans des situations
pratiques que les apôtres ont eu leurs révélations pour l'Église, ils ne se
sont pas réunis autour d'une table dans le but d'élaborer un plan doctrinal et
pratique à l'intention des assemblées. Ils se sont mis à l’œuvre, et ils se
sont heurtés ici et là à des situations désespérées qui les attendaient ;
pressés par les situations, souvent jusqu'à la détresse, ils ne pouvaient
qu'aller à Dieu, et recevoir alors la révélation libératrice.
Le Nouveau Testament
est le document le plus pratique qui soit, parce qu'il est né de situations
extrĂŞmes, sous la pression de circonstances sans issue. Le Seigneur donnait
de la lumière pour chaque situation déterminée. La révélation de Christ dans
les extrémités, pourrions-nous dire, voilà le moyen de garder Christ
omniprésent. C'est le seul moyen qui Le rende réellement vivant pour les Siens;
que le Seigneur nous Ă©claire !
C'est bien pour cela, bien-aimés, que le Seigneur nous garde
dans des situations aiguĂ«s, et d'un rĂ©alisme si pratique. Pour ce qui touche Ă
la vérité évangélique, nous aurons le Seigneur contre nous si nous nous lançons
dans des théories, ou si nous nous laissons gagner par le coté technique des
choses. Oh ! Ayons peur de ce qui est technique, de ce qui n’est que théorique
! Tout en reconnaissant que le Nouveau Testament a une technique et des
méthodes qui lui sont propres, comprenons que nous ne pouvons pas nous
contenter de les extraire pour entreprendre de les appliquer. Nous avons Ă
entrer dans la mêlée des situations néo-testamentaires, pour avoir, au temps
convenable, une révélation de Christ qui réponde à chacune de nos situations particulières.
La méthode du Saint Esprit avec nous consiste donc à nous amener
dans des situations réelles, à faire surgir des besoins vivants, vécus, en face
desquels seule une nouvelle connaissance du Seigneur JĂ©sus pourra ĂŞtre notre
délivrance, notre salut, notre vie. Christ nous donnera
alors, non pas une révélation de la vérité, mais une révélation de Lui-même, une connaissance
nouvelle de Sa Personne, pour que nous en venions Ă voir en Lui quelque chose
que nous n'avions jamais vu, et qui se trouvera répondre exactement à notre
besoin du moment. Ce n'est pas une abstraction qui est notre vie, c'est une
Personne. Il est la Parole.
« Au commencement
était la Parole. », et le sens de cette désignation est simplement
celui-ci: ce n'est pas dans un livre que Dieu S'est rendu intelligible Ă nous,
c'est dans une Personne. Dieu ne nous a pas transmis un livre, bien que nous
ayons la Bible. Dieu a écrit une Personne. Un frère a donné cette image, qui
illustre fort bien la chose. Il raconte qu'un jour il eut l'occasion de voir la
Constitution des États-Unis. Elle était écrite sur un parchemin. Il la voyait
de près, et pouvait la lire dans tous ses détails. Mais ayant fait quelques pas
en arrière et s'étant tenu à quelques mètres de distance, tout ce qu'il put voir,
lĂ , sur ce parchemin, ce fut la tĂŞte de George Washington. Il se rapprocha de
nouveau et constata que grâce à un jeu adroit de pleins et de déliés, le texte
de la Constitution se présentait comme un portrait du héros de l'indépendance
américaine.
Dieu a écrit la révélation de Lui-même, mais elle est dans la
Personne de Son Fils, le Seigneur Jésus, la Tête; et vous ne pouvez avoir « la
constitution des cieux » que dans Sa Personne. « La constitution des cieux »,
c’est la Personne se présentant à nos yeux comme Fils de Dieu.
Ni vous
ni moi n’allons trouver notre secours dans des choses, dans une doctrine, dans
un enseignement, dans une théorie quelconque. C'est dans le Fils que nous
allons le trouver. En Lui est la lumière et la vie.
Mais ce ne sont lĂ que de simples affirmations, et les
affirmations peuvent toujours rester lettre morte. J'ose espérer qu'il n'en
sera pas ainsi pour vous, mais que vous allez prendre cette affaire à cœur, et
aller au Seigneur avec tout ce que vous avez lu. Ne demandez pas la lumière
comme une chose ayant sa valeur propre. Demandez Ă Dieu une connaissance plus
complète du Seigneur Jésus. Le voilà , le chemin; c'est le seul chemin vivant
par lequel nous puissions arriver à Le connaître. Et souvenez-vous que Dieu garde
toujours la révélation de Lui-même en Christ afin de subvenir à des situations
pratiques. C'est un principe qui est applicable dans les deux sens: nous devons
ĂŞtre dans la situation voulue; ensuite le Saint Esprit, si nous sommes sous Son
gouvernement, nous conduira dans les circonstances qui rendront nécessaire,
pour nous, une connaissance nouvelle du Seigneur Jésus. C’est là l’un des
aspects, l’autre étant que, si nous nous trouvons dans une situation très
complexe, très difficile, nous sommes exactement là où il faut être pour
demander à Dieu une plus grande révélation de Christ.
Source : www.austin-sparks.net