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Le réveil du pays de Galles
de EVAN ROBERTS
Evan savait qu’il n’était pas la source du réveil. S’il perdait sa communion avec Dieu, aucun effort humain ne pourrait la remplacer. L’obéissance est plus important que le sacrifice.






 

Le héros du réveil du pays de Galles de 1904 - 100.000 convertis

 

Les débuts du réveil

 

L’évolution, le libéralisme et la haute critique avaient presque détruit la foi du peuple. Roberts peut être un modèle pour beaucoup d’entre nous, car il est une démonstration vivante que Dieu se sert des faibles pour accomplir SES merveilles.

 

2 Corinthiens 12.10 : C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamitĂ©s, dans les persĂ©cutions, dans les dĂ©tresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.

 

Sa faiblesse est vraiment devenue une grande force. A ce point que l’on considère aujourd’hui que ce réveil est celui qui a eu l’impact le plus rapide et le plus profond jusqu’à ce jour. C’était au point que le simple fait de lire un article de journal ou une lettre à propos de ce réveil dans quelque partie du monde que ce soit, un réveil surgissait à cet endroit aussi. Le grand réveil pentecôtiste aux États-Unis est issu directement des nouvelles du réveil du pays de Galles.

 

Evan avait peu d’éducation, et n’a pas amené de nouvelles doctrines. Ce n'était ni un bon prédicateur (comme Moody), ni un leader dynamique, mais un excellent suiveur de Jésus-Christ.

 

Evan n’était qu’au milieu de la vingtaine lors du rĂ©veil. La grande majoritĂ© des ouvriers Ă©taient des adolescents et des enfants. Certains ont donc voulu venir de l’extĂ©rieur pour s’imposer, mais en voyant la gloire Ă©vidente de Dieu au milieu d’eux, ils se sont retirĂ©s.

 

Ses début : Fils de mineur. Son père se cassa une jambe dans la mine et Evan alla l'aider à l’âge de neuf ans. A 26 ans il souhaite devenir prédicateur et retourne à l’école. Il ne terminera pas son éducation de base mais plus tard beaucoup d’écoles se pencheront sur son œuvre. Depuis un certain temps il avait cherché et trouvé une relation plus intime avec le Seigneur. Un diacre lui avait déjà conseillé de ne jamais manquer une réunion de prière au cas où le Saint-Esprit viendrait. Six jours sur sept il visitait les réunions de prière et les études bibliques de son église et de la région. Il fit cela fidèlement pendant 13 ans.

 

Après l’école, une journĂ©e de printemps 1904, il eut une expĂ©rience qu’il appellera plus tard : la rencontre du mont de la Transfiguration. Le Seigneur s’est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  Evan au point qu’il fut rempli de la crainte de Dieu. Pendant plusieurs jours, Dieu visita Evan durant la nuit. Lorsqu’on lui posait des questions Ă  ce sujet il disait que c’était indescriptible. Il craignait d’aller au collège dans une autre ville car il avait peur de manquer ces rencontres avec Dieu.

 

Le 29 septembre 1904, Evan et des amis vont dans une convention chrétienne à quelques milles de son école. Un évangéliste, Seth Joshua, dirige la réunion. A la fin du service, Evan est ébranlé par l’œuvre de Dieu en lui. L’évangéliste dit alors : COURBE-NOUS SEIGNEUR. Evan entend alors l’Esprit lui dire : C’est de cela que tu as de besoin. Il crie alors : Courbe-moi Seigneur. Rien ne se passe. Deux heures plus tard un puissant esprit d’intercession est sur la congrégation. Evan a de la difficulté à se retenir. L’Esprit lui dit alors de prier publiquement. Tout en pleurant il crie alors : Courbe-moi! Courbe-moi! Courbe-moi! Courbe-nous! A ce moment l’Esprit le remplit puissamment. Il reçoit alors l’amour venant de la Croix et un amour pour la Croix. Le message de la Croix est alors imprégné en lui et ce sera son unique thème durant le réveil. Toute son attention est alors sur le salut des âmes. Quelques soirs plus tard un ami entre dans sa chambre et il voit sa figure illuminée. Evan lui explique qu’il vient de recevoir une vision et que tout le pays de Galles était élévé vers le ciel. Il prophétise alors : Nous verrons le plus puissant réveil que le pays de Galles ait jamais connu – et le Saint-Esprit vient maintenant. Nous devons être prêt. Nous devons former un petit groupe pour aller prêcher dans tout le pays. Il arrête de parler soudainementet crie : Crois-tu que Dieu peut nous donner 100,000 âmes maintenant?

 

Un peu plus tard dans une église il voit en vision un groupe de jeunes qu’il connaît et une voix lui dit : Va vers ces gens. Il répond : Seigneur, si c’est ta volonté j’irai. Une lumière très brillante remplie alors le sanctuaire. Le 31 octobre il retourne chez-lui par train. Sa mère est surprise de le voir arriver, et lui demande : Pourquoi n’es-tu pas à l’école? Es-tu malade? Il répond que l’Esprit le ramène pour travailler parmi les jeunes gens de l’église locale : la chapelle Moriah. (Morija – Lieu où Dieu demanda Isaac en sacrifice, et où fut bâti le temple) . Il dit aussi à son frère que d’ici quelques jours ils verraient le plus grand réveil que le pays de Galles ait jamais connu.

 

Evan alla directement voir son pasteur et lui demanda la permission de tenir des réunions pour les jeunes. Ce même soir, après la réunion de prière des adultes, il demanda aux jeunes de rester car il voulait leur parler. Seize adultes et une jeune fille demeurèrent. Après le désappointement initial, il leur expliqua que c’est l’Esprit qui l’avait amené. Que dans cette église un grand nombre de jeunes seraient sauvés et qu’il y aurait un puissant réveil dans le pays. L’atmosphère était froide et l’incrédulité presque palpable. L’heure de vérité était venu pour Evan. Se laisserait-il décourager? Ses visions étaient-elle le fruit de son imagination? La situation était semblable à la sortie d’Égypte des Israélites. Dieu leur avait promis une terre de lait et de miel, mais ils étaient dans le désert sans eau. Lorsqu’ils trouvèrent de l’eau, elle était amère. Dieu faillit-il dans ses promesses, ou est-ce nous qui manquons de persévérance? Evan préféra passer pour un fou que de manquer l’opportunité de Dieu.

 

Le lendemain une réunion s’est tenue à Pisgah, un petite chapelle non loin de Moriah. C’était un mardi soir et de façon surprenante l’audience avait beaucoup augmentée. Evan prêcha sur l’importance d’être rempli du St-Esprit. La réunion se termina à dix heures du soir. Le lendemain, de retour à Moriah, Evan énonça les quatre points essentiels au réveil. Ce message sera la fondation de tout le réveil.

 

Les quatre points fondamentaux du réveil

 

1.    On doit confesser tout pĂ©chĂ© devant Dieu et s’en repentir. L’église doit ĂŞtre nettoyĂ©e. Si nous doutons que quelque chose dans nos vies soit bon ou mauvais, rejettons-le. (Ce qui n’est pas le fruit d’une conviction est pĂ©chĂ©, Romains 14.23)

2.    Avez-vous pardonnĂ© tout le monde? Sinon nous ne pouvons espĂ©rer de pardon pour nos pĂ©chĂ©s (Marc 12.26).

3.    Nous devons obĂ©ir Ă  l’Esprit. Faites ce que l’Esprit vous suggère. C’est nĂ©cessaire si nous voulons ĂŞtre utilisĂ©s par Lui.

4.    Le Christ doit ĂŞtre confessĂ© publiquement comme notre Sauveur. Cela ne doit pas seulement ĂŞtre une expĂ©rience unique Ă  notre salut ou au baptĂŞme.

 

Il semblait que pendant les jours qui suivirent, l’Esprit augmentait constamment la tempĂ©rature spirituelle de quelques degrĂ©s. Evan enseignait Ă  tous de prier : Au nom de JĂ©sus, envoie l’Esprit Ă  Moriah. DĂ©jĂ  plusieurs jeunes se repentaient et Ă©taient convertis. Le lundi suivant, le cris de repentance se mĂŞlaient aux cris de joie. Le service se termina Ă  trois heures du matin !. Le mardi tous couraient pour obtenir une place assise. Cependant la rĂ©union semblait sans vie. La plupart partirent tĂ´t. Evan demeura avec quelques fidèles et ils agonisèrent dans la prière jusqu’à trois heures du matin. De retour Ă  la maison il entendit sa mère crier : Je meurs! Je meurs! Comme beaucoup d’autres, elle avait quittĂ© la rĂ©union tĂ´t, mais arrivĂ© chez elle, elle sentit le poids que JĂ©sus avait supportĂ© Ă  GethsĂ©manĂ© lorsque ses disciples ne l’avaient pas supportĂ© Ă  ce moment crucial. Elle sentait qu’elle avait trahi le Seigneur en quittant la rĂ©union. Avec sagesse Evan la conduisit dans la repentance plutĂ´t que de simplement essayer de la consoler.

 

Quelques heures plus tard il fut réveillé par une foule qui se rendait à l’église pour prier le matin. Dieu avait opéré le même miracle dans le cœur de toute la population. Le Seigneur était présent lors de la réunion précédente, mais pas sous la forme qu’ils espéraient. Par conséquent ils ne reconnurent pas l’œuvre de l’Esprit parmi eux. Ils apprirent la leçon rapidement et ils n’avaient plus l’intention de négliger ou de mépriser l’œuvre de l’Esprit.

 

Quelques jours plus tard, la presse locale commença Ă  parler de rĂ©veil. Ensuite toute la presse du pays de Galles ne faisait que relater les Ă©vènements du rĂ©veil. La presse internationale suivra bientĂ´t. La presse parla des sermons de deux heures et de prières et de chants qui duraient plus longtemps encore. Les commerçants fermaient tĂ´t pour aller aux rĂ©unions et mĂŞme les mineurs arrivaient en habit de travail pour ne rien manquer. Une jeune fille rendit bien l’impression du moment en s'exclamant : "Que sera le Ciel si c’est si beau maintenant !"

 

Il n'y avait plus de place dans les Ă©glises et les gens ouvraient leur maison spontanĂ©ment pour la prière, et mĂŞme cela n’était pas suffisant pour contenir tous les visiteurs. Des Ă©vangĂ©listes se promenaient entre les maisons et les Ă©glises. Les gens venaient de loin et, sentant qu’ils avaient trouvĂ© la glorieuse colonne de nuĂ©e, ils ne voulaient plus partir. Les Ă©piceries ne suffisaient plus Ă  la demande et on manquait de nourriture. 

 

Evan se promena d’église en Ă©glise selon la conduite de l’Esprit. Il n’était pas toujours reçu avec chaleur et empressement. On le critiquait souvent Ă  cause de sa jeunesse ou son manque d’éducation. Toutefois, inĂ©vitablement les circonstances changeaient sans raison logique. Des foules venaient sans qu’il y ait d’annonces particulières. 

 

Il est difficille d’imaginer aujourd’hui l’impact de ce réveil dans le pays de Galles. Des réunions de prières débutaient spontanément dans les mines, les manufactures, les magasins et les écoles. Les parcs d’amusement étaient saisis de la crainte de Dieu car des groupes d’évangélistes y oeuvraient. Ces groupes se formaient spontanément à cause de la passion pour Jésus et de Son œuvre. Les hommes commandaient de la boisson dans les tavernes et repartaient aussitôt sans y toucher à cause da la conviction de l’Esprit. Le sport national, le soccer, perdit tout son attrait. Les vedettes se convertissaient et participaient à l’évangélisation de rue. Personne ne prêchait contre, mais Jésus ne laissait de place pour rien d’autre. Aucun réveil dans toute l’histoire n’a eu un tel impact.

 

En fĂ©vrier 1905, Evan Ă©tait totalement Ă©puisĂ©. Il mangeait et dormait Ă  peine depuis le rĂ©veil. A ce moment l’Esprit rĂ©vĂ©la Ă  Evan de prendre un semaine de repos. Ce fut la "Semaine Silencieuse". Il annula ses engagements. Il s’enferma dans sa chambre et n’en sortit pas. Il ne parla Ă  personne. Il refusa de rencontrer des Ă©vangĂ©listes et des journalistes rĂ©putĂ©s qui s’étaient dĂ©placĂ©s uniquement pour lui. Evan savait qu’il n’était pas la source du rĂ©veil. S’il perdait sa communion avec Dieu, aucun effort humain ne pourrait la remplacer. L’obĂ©issance est plus important que le sacrifice. 

 

A la fin de cette semaine de silence, Evan ne donna pas de détails sur ce qui s’était passé. Il était cependant évident pour tous qu’il avait une plus grande onction qu'auparavant.

 

Quatre principes personnels

 

Dans son journal personnel il notera quatre principes auxquels il se consacrera :

 

1.    Prendre soin de faire premièrement tout ce que Dieu dit – commande – et seulement cela. C’est lĂ  que MoĂŻse s’est perdu en frappant le roc (Nombres 20.8-12).

2.    Tout amener Ă  Dieu dans la prière, aussi insignifiant cela puisse paraĂ®tre. JosuĂ© s’est perdu lĂ , en s’alliant avec la Gabaonites qui prĂ©tendaient venir de loin (JosuĂ© 9).

3.    ObĂ©ir au Saint-Esprit.

4.    Lui donner toute la gloire.

 

La crainte d’Evan de ne pas lui donner toute la gloire fut sa force et sa faiblesse. La force fut de ne pas contrôler l’Esprit. La faiblesse fut de se retirer avant son temps. On lui suggéra que son grand succès enlevait la gloire à Jésus. Il se retira et le réveil s'arrêta peu de temps après. Le réveil avait duré 18 mois.

 

 

Source : http://www.fireforgod.com/ (Site fermĂ©)

 

 

 

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