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Le paradis est si réel, de Choo Thomas Critique du livre et analyse des révélations
de DIVERS AUTEURS
la configuration du livre de Choo Thomas ne favorise pas le libre exercice du discernement : il l’inhibe, au contraire, en poussant le lecteur à considérer (inconsciemment) que puisque Dieu parle, tout est vrai.


Le livre « Le paradis est si rĂ©el Â» de Choo Thomas raconte principalement des visions du paradis, que l’auteur dĂ©clare avoir reçues de JĂ©sus. Ce dernier lui aurait fait un certain nombre de rĂ©vĂ©lations  importantes et l’aurait chargĂ©e de plusieurs messages.

Ce livre, publiĂ© en 2003 et prĂ©facĂ© par le Dr David Yonggi Cho, est prĂ©sentĂ© par l’éditeur comme un best-seller mondial. Sa lecture fait pourtant naĂ®tre un certain nombre de rĂ©ticences et d’objections, qui sont rĂ©pertoriĂ©es dans cet article, afin de permettre au lecteur de dĂ©passer le cadre d’une lecture rapide, qui ne stimule que l’émotionnel. Il est vrai qu’au premier niveau « Le paradis est si rĂ©el Â» donne tous les gages d’une communication cĂ©leste : beaucoup de bonnes choses Ă©mergent Ă  la surface de ce tĂ©moignage, d’encouragements Ă  ce que, par exemple, chacun prĂŞche la Parole, se convertisse et se purifie. Le retour du Seigneur y est affirmĂ© (p55) et sa proximitĂ© par rapport Ă  nous. La valeur du sang de JĂ©sus y est rĂ©affirmĂ©e (p56) comme rĂ©demption du pĂ©chĂ© de tous ses enfants. Le manque de foi des enfants de Dieu est dĂ©plorĂ© par celui qui se prĂ©sente comme le Seigneur JĂ©sus (p57) et il est rappelĂ© que prĂŞcher l’Évangile est ce qu’il y a de plus important (p93). La Bible est mise en avant, et honorĂ©e, ce qui donne un sentiment positif (P97).

Mais il se glisse Ă©galement des affirmations qui, Ă  l’examen, se rĂ©vèlent bibliquement infondĂ©es, venant de celle qui se prĂ©sente comme « une prophĂ©tesse de la fin des temps Â» (p201), prĂ©tendant apporter des rĂ©vĂ©lations du mĂŞme niveau que celles de l’Apocalypse (P163). Pire : certaines de ces affirmations sujettes Ă  caution Ă©manent de celui qui se prĂ©sente comme JĂ©sus, ce qui altère singulièrement la crĂ©dibilitĂ© de l’ensemble. Le lecteur jugera.

 

Une question importante

Pourquoi Ă©mettre des objections Ă  l’égard d’un livre qui annonce des vĂ©ritĂ©s aussi importantes que l’existence de Dieu et du paradis ? Qui sommes-nous pour juger et critiquer des dĂ©clarations cĂ©lestes, prononcĂ©es semble-t-il par JĂ©sus lui-mĂŞme ? N’encourons-nous pas un jugement — celui du blasphème contre le Saint-Esprit — en nous prononçant contre des dĂ©clarations prĂ©sentĂ©es comme divines ?

 

La réponse biblique

Ă€ la page 149 (ainsi que dans plusieurs autres passages) le JĂ©sus de Choo Thomas dit Ă  propos du livre-tĂ©moignage qu’il demande Ă  l’auteur d’écrire : Â« Je veux que mes enfants le lisent … il exposera toutes mes paroles et le royaume que j’ai prĂ©parĂ© … Â».

En dĂ©pit de ces dĂ©clarations qui sont faites pour servir d’attestations d’authenticitĂ© spirituelles, soit auto-descernĂ©es, soit supposĂ©ment dĂ©livrĂ©es par Dieu lui-mĂŞme — et donc des invitations Ă  tout accepter avec confiance â€” nous avons le devoir et la responsabilitĂ© d’éprouver toutes choses[1], afin de vĂ©rifier si elles viennent bien de Dieu, en les confrontant Ă  la somme de rĂ©vĂ©lations divines contenues dans les Écritures. Et s’il se trouve des contradictions ou des divergences notables entre le JĂ©sus biblique et le JĂ©sus de Choo Thomas, alors nous aurons la libertĂ© (et le devoir) d’émettre des rĂ©serves lĂ©gitimes et d’avertir chacun de ne retenir que ce qui est bon[2], ce qui implique d’être prĂŞt Ă  procĂ©der Ă  un tri (et non Ă  tout accepter aveuglĂ©ment).

Or, la configuration du livre de Choo Thomas ne favorise pas le libre exercice du discernement : il l’inhibe, au contraire, en poussant le lecteur Ă  considĂ©rer (inconsciemment) que puisque Dieu parle, tout est vrai. Ce qui est Ă©crit est donc « comme Â» la Parole de Dieu, d’une manière plus ou moins revendiquĂ©e. Cette configuration est idĂ©ale pour favoriser la transmission et l’implantation de tout ce qu’on veut, du meilleur jusqu’au pire.

 

DĂ©clarations suspectes, douteuses, ou fausses

 

Le paradis de Choo Thomas dans ses détails et ses contradictions

P120-121 : Â« â€¦Nous nous sommes approchĂ©s de l’une des maisons. Elle avait un portail Ă  deux battants bordĂ© d’or et elle Ă©tait entourĂ©e de vitraux. Je remarquais particulièrement la poignĂ©e d’or pur ! En entrant dans la demeure, je constatai que toutes les fenĂŞtres Ă©taient ornĂ©es de vitraux. Le sol Ă©tait couvert d’un tapis aux teintes pastels qui confĂ©raient Ă  cet intĂ©rieur un aspect très classique. Les joyaux qui ornaient les murs brillaient de mille feux. J’avais l’impression d’entrer dans un tableau, et non dans une vĂ©ritable maison ! Je gravis l’escalier dorĂ© dont la rampe Ă©tait sculptĂ©e. En haut des marches, j’entrai dans une chambre au lit plus imposant et plus large que ceux des rois de la terre. J’en fis le tour, puis je pĂ©nĂ©trai dans un vestiaire parĂ© d’or et de pierres prĂ©cieuses sur tous les murs, sauf un, qui Ă©tait couvert d’un immense miroir reflĂ©tant la beautĂ© stupĂ©fiante du dĂ©cor Â».

Commentaire : La vision du paradis proposĂ©e par Choo Thomas est dĂ©crite avec force dĂ©tails, qui dĂ©peignent un monde paradisiaque très proche de la vie terrestre, mais en mieux. La part de mystère de dĂ©couverte des lieux cĂ©lestes en souffre, car il ne s’agit ici que d’une sublimation du connu, c’est-Ă -dire que le cĂ©leste nous est dĂ©crit par le terrestre, ce qui est une bonne dĂ©finition de l’anthropomorphisme. Ă€ la manière des peintures religieuses de la grande Ă©poque des arts catholiques, Choo Thomas dĂ©crit une vision baroque[3] du paradis, de l’éternitĂ© et de JĂ©sus.

 

P92 : « â€¦Le miroir de la coiffeuse Ă©tait aussi entourĂ© d’une frise de pierres bleues qui soulignaient son Ă©clat, et dans la salle de bains, une baignoire argentĂ©e Ă©tait dĂ©corĂ©e de pierres prĂ©cieuses de toutes les couleurs. Â»

Commentaire : Difficile de rĂ©sister ici Ă  l’ironie â€¦ certains pensaient peut-ĂŞtre benoĂ®tement que les souillures n’existeraient plus dans l’éternitĂ©, il n’en est rien. La prĂ©sence d’une baignoire nous indique qu’il faudra continuer de se laver : c’est une info indirecte, certes, mais non des moindres.

 

P128 Les poissons

Nous avons marchĂ© longtemps, puis nous avons vu un pittoresque pont en bois rouge. Lorsque nous l’avons franchi, j’ai baissĂ© les yeux et j’ai constatĂ© que l’eau Ă©tait remplie de poissons de diverses espèces. « Ă€ quoi sont destinĂ©s tous ces poissons ? Â» demandais-je. « C’est de la nourriture pour le royaume Â», me rĂ©pondit le Seigneur. Je fus ravie d’apprendre qu’au paradis, nous mangerons des fruits et du poisson. Le fait que ce soient les aliments de base lĂ -haut sous-entend que nous devrions en consommer davantage sur la terre. J’ai toujours considĂ©rĂ© les poissons et les fruits comme des aliments très sains, et cette visite au paradis me l’a confirmĂ©.

Commentaire : Les choses correspondent aux attentes (et aux habitudes) de Choo Thomas, qui nous apprend que nous pouvons d’ores et dĂ©jĂ  nous prĂ©parer ici-bas Ă  rĂ©former notre alimentation : fruits et poissons; c’est le rĂ©gime cĂ©leste, en quelque sorte. C’est une autre info d’importance : les Écritures semblaient nous permettre d’espĂ©rer que nous serions changĂ©s et que les conditions d’existence seraient diffĂ©rentes dans l’éternitĂ©[4], il n’en est rien, encore une fois.

 

P129 La cuisine

Ensuite, je l’accompagnais dans les rochers, et je remarquai de nombreux sites de cuisson ainsi que des fours argentés, encastrés dans la roche. Au-dessus, des grills de cuisson étaient entreposés, avec des assiettes ovales et des fourchettes en argent. Le Seigneur pressa simplement un bouton situé sur le côté du four, et celui-ci commença à chauffer.

Il se transforma aussitĂ´t en cuisinier, devant moi … Le Seigneur me regarda consommer avec joie mon repas cĂ©leste. Lorsque nous avons fini de manger, il a pris mon assiette et ma fourchette et il les a mis dans une bassine argentĂ©e. Puis il me dit : « comme tu le vois ma fille, j’ai tout prĂ©parĂ© pour mes enfants Â».

Commentaire : Plusieurs nouvelles importantes, Ă  commencer par la prĂ©sence de fours Ă©lectriques (ou Ă  Ă©nergie propre, doit-on sans doute supposer) et la confirmation de la nĂ©cessitĂ© … de se nourrir. Ce qui entraĂ®ne la nĂ©cessitĂ© … de faire la vaisselle, sauf erreur, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Ă€ moins que l’existence de fours permette d’espĂ©rer qu’on trouve aussi des laves-vaisselle, mais la prĂ©sence de cette bassine argentĂ©e nous plonge dans un abĂ®me de circonspection.

 

« â€¦ Puis nous sommes retournĂ©s sur la route et nous sommes rentrĂ©s dans l’édifice blanc oĂą nous nous changeons toujours. Un ange m’a conduite au vestiaire, et j’ai mis une belle robe et une couronne. Le Seigneur m’attendait Â».

Commentaire : Une belle robe, une couronne, et Choo Thomas peut se prĂ©senter devant Dieu. La mise et les toilettes sont aussi importantes dans le ciel que sur la terre.

 

P130 : Â« Dis Ă  tout le monde qu’il y a beaucoup Ă  manger dans mon royaume. Ici, tout a bien meilleur goĂ»t que les nourritures terrestres ! Aimes-tu le poisson ?

Commentaire : le JĂ©sus de Choo Thomas lui a servi du poisson Ă  la page 128 et voilĂ  qu’il lui demande si elle aime le poisson… C’est bien le moment de poser la question ! Ce JĂ©sus est un peu distrait, Ă  moins que la retranscription de ces Ă©pisodes cĂ©lestes soit un peu compliquĂ©e Ă  replacer dans l’ordre chronologique. Après tout, dans l’éternitĂ©, peu importe ce qui s’est passĂ© hier !

 

 

P132 : « Je vis quelque chose bouger dans les champs remplis de ce qui semblait ĂŞtre du blĂ© et je m’aperçus que la vallĂ©e Ă©tait pleine de bĂ©tail qui ressemblait beaucoup Ă  nos vaches terrestres. « Ă‰cris ceci, Choo Nam. Je veux que mes enfants sachent ce qui les attend au paradis. Je sais que beaucoup d’entre eux se posent des questions Ă  ce sujet. Certains se demandant si on y trouvera de la nourriture Ă  manger Â».

Commentaire : Le JĂ©sus de Choo Thomas cherche Ă  rassurer tout le monde, afin que ceux qui s’inquièteraient Ă  propos de la nourriture (dans l’éternitĂ©) se prĂ©parent … Ă  ne rien changer ! Le problème, c’est que s’il y a de la vache, il y aura de la viande. Et s’il y a de la viande, il y a la mort. Pourtant, Ă  la page 137, Choo Thomas dĂ©clare que la mort n’existe pas dans le paradis. Pas pour tout le monde, visiblement ! Les prophĂ©ties bibliques semblaient pourtant nous rassurer au sujet de ce cĂ´tĂ© carnassier de la crĂ©ation[5], mais pas la vision prĂ©sente du paradis. Dommage.

 

P133 « Le Seigneur me fit entrer dans une des maisons. Elle Ă©tait très diffĂ©rente des manoirs et des châteaux que nous avions visitĂ© auparavant. Son intĂ©rieur Ă©tait assez simple, ses couleurs sobres. « Ce sont des maisons de plage pour mes enfants Â», expliqua le Seigneur. C’était stupĂ©fiant ! Nous aurions donc des maisons de plage au paradis ! oui, Dieu veut vraiment que ses enfants soient heureux et jouissent Ă©ternellement de ces plaisirs Â».

Stupéfiant, c’est bien le mot.

 

Un détail anecdotique parmi d’autres

P84 : JĂ©sus tient Ă  prĂ©senter le patriarche Abraham Ă  Choo Thomas : « Abraham Ă©tait quelqu’un de digne, avec de longs cheveux blancs et une barbe flottante couleur de neige. MĂŞme s’il semblait âgĂ©, ses yeux pĂ©tillaient de jeunesse et de joie Â».

Commentaire : Dans diffĂ©rents endroits de son livre, (P45, 90 et 98, et dans d’autres encore) Choo Thomas explique qu’au paradis, elle bĂ©nĂ©ficie d’un corps jeune, elle rajeunit et Ă©volue dans une beautĂ© et une jeunesse Ă©ternelle … alors que le pauvre Abraham semble, lui, Ă©ternellement vieux ! C’est bien dommage pour lui.

 

Plus grave : les expĂ©riences mystiques suspectes

Choo Thomas connaĂ®t un rituel « spirituel Â» très particulier, rĂ©gulier, toujours le mĂŞme, au travers duquel elle est mise en condition pour entrer en prĂ©sence de celui qui se prĂ©sente comme JĂ©sus. Page 165, on en lit une courte description, que l’auteur tient Ă  expliciter dans tous ses dĂ©tails : « Le matin du 2 mai, j’eux un moment de prière exceptionnel. L’onction de Dieu sur moi fut plus prononcĂ©e que d’habitude et lorsque je terminai mon intercession, je tremblai de tous mes membres. Cela sembla ne jamais devoir s’arrĂŞter ! Les grognements de mon esprit ressemblèrent Ă  des convulsions internes. J’eus de la fièvre et je transpirai abondamment Â» â€¦ (p168), elle change de voix durant « l’onction Â» : Â« la voix que je prenais toujours lorsque j’avais des visions rĂ©apparut et resta en moi pendant longtemps Â».

Commentaire : les manifestations dĂ©crites par Choo Thomas n’évoquent aucune des expĂ©riences  bibliques faites par les prophètes et les oints de l’Eternel. Bien au contraire, ces symptĂ´mes correspondent plutĂ´t Ă  des manifestations mĂ©diumniques qui amènent le corps en contact avec des forces spirituelles qui l’instrumentalisent.

Ă€ la page 182, l’auteur explique que durant ces expĂ©riences, elle perd le contrĂ´le de sa personne : Â« Depuis 1995, cette onction a Ă©tĂ© si forte que je ne peux maĂ®triser ni mon tremblement, ni d’autres manifestations physiques Â».

Ă€ la page 191, elle ajoute encore : Â« Au cours de ces moments sublimes, le Seigneur me parlait directement et personnellement, puis il entamait un travail prĂ©paratoire dans mon organisme. Ă€ ce moment-lĂ , je n’avais plus aucun contrĂ´le sur mon corps pendant deux Ă  quatre heures â€¦ Souvent il me parlait pendant que mon corps tremblait violemment. Parfois il m’expliquait ce qu’il ferait la fois suivante, et lorsqu’il sentait que mon cĹ“ur contestait son plan, il me reprenait en m’ordonnant : « ObĂ©is-moi ! Â» …

Celui qui se prĂ©sente comme JĂ©sus est entourĂ© de dĂ©mons :  « Lorsque les sĂ©ances du soir ont commencĂ©, j’ai vu des visages dĂ©moniaques tout autour de la pièce ; ils Ă©taient rĂ©pugnants et effrayants, mais ils ne me firent pas peur. Je les vis voleter derrière la tĂŞte du Seigneur, mais lorsque je les repoussai, ils disparurent instantanĂ©ment Â».

P193, perte de contrĂ´le : « Lorsqu’il accomplissait son saint travail sur moi et avec moi, je n’avais plus aucun contrĂ´le sur mes mains ni sur aucune partie de mon corps. Toutefois, Ă  la suite de cela, je reçus une vĂ©ritable force physique surnaturelle. Lorsque je prie pour les autres en leur imposant les mains, je tapote souvent leur tĂŞte ou leurs Ă©paules, parce que la puissance du Saint-Esprit se dĂ©verse par moi. Lorsque je suis ointe, personne ne peut retenir mes mains, parce qu’elles s’agitent rapidement sous la puissance du Saint-Esprit Â».

P195, symptĂ´mes bien connus de catalepsie et de lĂ©vitation : « Parfois, lorsque le Seigneur travaillait dans mon organisme et mes mains, tout mon corps devenait noir et froid [6]. Au dĂ©but, cela me surprenait et me terrifiait, mais la prĂ©sence du Seigneur balayait toutes mes craintes. D’autres fois …tout mon corps devenait invisible …Au cours de certaines de ces sĂ©ances, le Seigneur Ă©levait et abaissait mon corps. Sous son influence, mon organisme restait tout droit ou tournait sur lui-mĂŞme … Bien des fois, il Ă©levait et rabaissait mon corps quarante-neuf fois par nuit … La puissance du Saint-Esprit Ă©tait si forte que, par moments, j’avais l’impression de perdre la tĂŞte Â».

Commentaire : Choo Thomas prĂ©sente des symptĂ´mes Ă©vidents de transes mystiques, accompagnĂ©es de manifestations non rĂ©pertoriĂ©es par la Bible, mais bien connues des cercles de l’occultisme. La demande « de l’esprit Â» d’abandon total de l’ensemble de la personne, revient Ă  employer le mot de possession consentie. La prĂ©sence d’une autre voix intĂ©rieure vient Ă©tayer cette hypothèse, qui fait rapprocher ce cas d’une situation mystique/spirite très poussĂ©e, probablement guidĂ©e par un esprit religieux qui Ă©voluerait ici aux confins de la vĂ©ritĂ©, probablement aux fins de semer dans les cĹ“urs un levain mauvais. Il est bon de rappeler ce verset de la 2è Ă©pĂ®tre de Paul aux Corinthiens (11/14) : Â« Et cela n’est pas Ă©tonnant, puisque Satan lui-mĂŞme se dĂ©guise en ange de lumière Â».

Sur de telles bases, il ne serait pas surprenant que Choo Thomas manifeste, à l’avenir, d’autres signes et prodiges mensongers, comme les stigmates par exemple.

Elle raconte avoir Ă©tĂ© l’objet de trente-trois dĂ©blocages physiques particuliers, vĂ©ritable initiation Ă©puisante durant laquelle « JĂ©sus Â» la prive de sommeil, lui impose des exercices Ă©reintants (page 198) : Â« Après dix jours de repos, le Seigneur s’est mis Ă  travailler dans mon organisme de nombreuses façons diffĂ©rentes, comme s’il libĂ©rait un potentiel dans mon corps. Par exemple, lorsque j’étais couchĂ©e, il me faisait asseoir, ou il me tirait de mon lit pour me mettre debout. Tout cela s’effectuait par la puissance du Saint-Esprit et non de mon propre chef. Tout ce travail corporel inhabituel m’épuisant, parce que cela faisait se lever et s’agenouiller mon corps devant lui sept fois d’affilĂ©e, Ă  maintes reprises. Je sanglotais pendant tout le processus, car cette Ĺ“uvre dans ma vie Ă©tait Ă©reintante et humiliante. Parfois, j’étais tellement Ă©puisĂ©e que je n’en pouvais plus. Â»

 

Après le dĂ©blocage de son « trente-troisième verrou[7] Â», Choo Thomas reçoit la visite de Celui qui se fait appeler JĂ©sus (p203) : « Il tenait une boule d’or rĂ©haussĂ©e de pierres prĂ©cieuses … puis il la plaça dans sa main droite et il dit « je vais mettre cette onction sur ta tĂŞte Â». Lorsqu’il ouvrit la boule, il en sortit une fumĂ©e, qu’il rĂ©pandit sur moi …Après cela, il me montra tout l’ocĂ©an et le monde entier, et il dĂ©clara : « Le monde est Ă  toi. Â»

Commentaire : Tout cela ressemble vraiment Ă  un rite initiatique, aux antipodes du baptĂŞme du Saint-Esprit biblique. On imagine mal les douze disciples passant par de telles « prĂ©parations Â», avant d’entrer dans leur ministère.

Un jour, Choo Thomas interroge celui qui dit ĂŞtre JĂ©sus : « Pourquoi m’as-tu choisie, Seigneur ? Â». Il me rĂ©pondait clairement : « Parce que tu es très mallĂ©able Â» (211).

Commentaire : C’est dans cette sorte de dialogue que jaillissent des Ă©clairs de vĂ©ritĂ©, dans une certaine naĂŻvetĂ© de l’auteur. Il est effectivement nĂ©cessaire de trouver un sujet qui s’abandonne et qui accepte tout sans poser de questions. Nous sommes alors davantage dans un statut de mĂ©dium que dans un statut de prophĂ©tesse…

 

« RĂ©vĂ©lations Â» sur les conditions du Salut

P47 : Â« Ma fille, nous sommes allĂ©s dans le royaume … seuls, mes enfants obĂ©issants et au cĹ“ur pur  s’y rendront Â» ;

P48 Â« le Seigneur ajouta : ceux qui ne donnent pas leur dĂ®me sont des enfants dĂ©sobĂ©issants Â»

Commentaire : de manière allusive, on relie ici le salut Ă  la nĂ©cessitĂ© de donner sa dĂ®me. Cet enseignement sera rappelĂ© avec insistance (p247). Ici, celui qui se prĂ©sente comme Ă©tant JĂ©sus donne les critères d’acceptation au paradis, qui sont : Â« le cĹ“ur pur et obĂ©issant Â» ; et Ă  la page suivante, il annonce que le fait de ne pas donner sa dĂ®me fait tomber sous le coup de la dĂ©sobĂ©issance … donc, par association d’idĂ©e, nous sommes amenĂ©s Ă  penser que ceux qui ne donnent pas leur dĂ®me n’iront pas au paradis. La citation de la page 161 est très explicite :« Tout chrĂ©tien qui ne donne pas la dĂ®me ne peut pas ĂŞtre bĂ©ni, parce qu’il aime l’argent plus que ma parole. Ceux qui entrent dans cette catĂ©gorie ne verront jamais mon royaume. Tu sais dĂ©jĂ  oĂą ils iront Ă  la fin Â»â€¦

Le sous-entendu final résonne comme une menace éternelle … Ce raccourci peut raisonnablement être qualifié (au mieux) de suspect et très simpliste. Au pire, il est tout simplement faux, destiné sans doute à égarer ceux qui y croiront et à les éloigner de la révélation de l’Évangile.

Chacun convient de l’importance de donner, que cet acte soit appelĂ© « la dĂ®me Â» ou « l’entraide Â» ou « la participation Ă  l’œuvre de Dieu Â» ou des « offrandes Â». Mais le JĂ©sus de Choo Thomas est bien diffĂ©rent de celui des Ă©vangiles, lui qui avait montrĂ© que ni la dĂ®me, ni l’observance de la Loi, ne sauvent, mais plutĂ´t la foi en son sacrifice. IntĂ©grer l’obĂ©issance Ă  la dĂ®me au mĂŞme niveau que la reconnaissance du sacrifice de Christ est une nouveautĂ© dont la Bible ne fait pas Ă©tat. De plus, la nouvelle alliance ne demande pas la dĂ®me, mais la totalitĂ©[8]de ce que nous sommes.

On commence donc ici Ă  percevoir une influence, et c’est davantage de celle de Choo Thomas dont il s’agit, et de « son Â» christianisme, qui repose visiblement sur certaines doctrines d’églises, doctrines dĂ©nominationnelles, lesquelles se retrouvent dans la bouche de « son Â» JĂ©sus. Cela pose un sĂ©rieux problème de crĂ©dibilitĂ© Ă  propos de la vĂ©racitĂ© de l’ensemble de ce tĂ©moignage.

 

« RĂ©vĂ©lations Â» sur la perte du salut

p. 78, Choo Thomas dĂ©couvre que sa mère est en enfer, et elle s’y trouve car elle « ignorait tout du Seigneur, car personne ne lui avait jamais annoncĂ© Â». Le JĂ©sus de Choo Thomas reviendra sur ce thème dans un autre passage du livre.

L’affirmation contenue ici pose la question du Salut, de la perdition, et plus largement de la Justice de Dieu : le JĂ©sus de Choo Thomas nous apprend que la perdition est Ă©galement rĂ©servĂ©e Ă  ceux qui ont vĂ©cu dans l’ignorance de l’existence d’un Salut. C’est un peu comme si nous disions Ă  un homme qui n’a pas de femme qu’il est coupable de ne pas avoir d’enfants. La Bible dĂ©veloppe une vision du Salut qui repose sur Christ, son Ĺ“uvre, son autoritĂ©, et ce salut est reçu par la foi pour ceux qui croient dans son sacrifice substitutif. Il nous est clairement annoncĂ© Ă©galement que les hommes seront jugĂ©s selon leurs Ĺ“uvres[9], ce qui permet de penser que le Juste Juge apprĂ©ciera Justement les vies de chacun. Une doctrine excessive voudrait que les hommes qui n’ont pas reconnu Christ soient tous perdus par le fait mĂŞme. Mais cette doctrine est fausse, rendue caduque par les deux versets citĂ©s ici. La prĂ©sentation de la justice de Dieu qui est faite par le livre de Choo Thomas est religieuse, asservie Ă  un dogme dĂ©nominationnel qui rapproche de l’obscurantisme.

 

« RĂ©vĂ©lations Â» sur les problèmes de foi des chrĂ©tiens

P29 Â« il m’a montrĂ© (JĂ©sus) que beaucoup de croyants sont, en rĂ©alitĂ©, des athĂ©es notoires qui ne croient pas vraiment Ă  l’existence du paradis Â»

Commentaire : L’enjeu du livre est clairement la foi dans le paradis ; on relie ici l’athĂ©isme (mot très fort, qui va beaucoup plus loin que l’incrĂ©dulitĂ©) avec la contestation de l’existence du paradis. Ne pas croire que le paradis existe ramènerait le croyant au rang d’athĂ©e. Il s’agit encore lĂ  d’un raccourci sĂ©vère, dont l’esprit est davantage proche du lĂ©galisme que de l’amour de la vĂ©ritĂ©. Bien des croyants des temps passĂ©s sont morts sans connaĂ®tre certaines rĂ©vĂ©lations, souvent parce que Dieu les tenait en rĂ©serve pour des temps futurs : sont-ils pour autant privĂ©s de l’éternitĂ© ? Il est difficile d’adhĂ©rer Ă  une telle vision des choses, qui ne rĂ©siste pas Ă  une rĂ©flexion approfondie. Elle ressemble davantage Ă  une conception humaine Ă©troite et limitĂ©e.

 

« RĂ©vĂ©lations Â» sur les manifestations et onctions spirituelles

P27 : Â« l’onction du Saint-Esprit fait chanter, parler en langues, et rire Â» ; P40-41 : Â« Dans certains cercles, ce phĂ©nomène est appelĂ© « le saint rire Â». Je peux dire sans aucune rĂ©serve que, je le sais, c’est une manifestation de la prĂ©sence du Seigneur Â».

Commentaire : Les exemples bibliques manquent cruellement Ă  ceux qui veulent Ă  tout prix sacraliser une onction divine qui fait rire. Nous ne contestons pas qu’il existe une onction qui provoque le rire, et nous ne contestons pas qu’elle soit spirituelle, mais nous contestons qu’elle soit d’origine divine. Que ceux qui expĂ©rimentent cette onction continuent de s’y livrer en choisissant de croire qu’elle est divine, en dĂ©pit du fait qu’elle n’est pas validĂ©e par les Écritures : c’est leur choix. Mais cela n’authentifiera jamais bibliquement la chose. Le rire « dans l’esprit Â», comme l’exhalaison de parfums, sont des manifestations bien connues des spirites et gourous orientaux[10]. Singulièrement, la Bible encourage Ă  pleurer, mais jamais Ă  rire[11]. Cette « attestation spirituelle de l’origine divine du rire dans l’Esprit Â» est donc une tentative d’authentification en bonne et due forme, qui pèche par la pauvretĂ© de sa confirmation scripturaire. Il existe une grande diffĂ©rence entre le surnaturel et le merveilleux. La recrudescence de signes surnaturels est prophĂ©tisĂ©e par la Bible, qui les attribue Ă  la puissance de satan[12], et non pas Ă  Dieu — ce que beaucoup de chrĂ©tiens semblent oublier. Les signes qui accompagneront ceux qui auront cru sont clairement dĂ©crits par JĂ©sus lui-mĂŞme, et le christianisme de la fin des temps semble se satisfaire quant Ă  lui de signes qui ne sont que des nuĂ©es sans eau (qui ne servent Ă  rien et ne changent pas les cĹ“urs).

 

Preuve de supercherie

Ă€ la page 196, Choo Thomas dĂ©crit plusieurs apparitions au cours de veilles de NoĂ«l : Â« Lorsque le Seigneur me rend visite, il porte gĂ©nĂ©ralement une robe blanche, mais au cours des veilles des NoĂ«ls 1996, 97, 98, 99, 2000, 01 et 02, il a revĂŞtu une somptueuse tunique et une superbe couronne. Celle-ci Ă©tait en or, et des pierres prĂ©cieuses multicolores y Ă©taient enchâssĂ©es. Sa tunique rouge Ă©tait bordĂ©e d’or. « Seigneur, pourquoi portes-tu une si belle tunique et une couronne ? Â». « Ma fille, c’est mon anniversaire ! Â», rĂ©pond-il en souriant Â».

Commentaire : MĂŞme le ridicule n’a pas Ă©veillĂ© les soupçons du prĂ©faceur, le Dr David Yonggi Cho, pas plus que ceux des Ă©diteurs, ou des vendeurs de livres chrĂ©tiens ! VoilĂ  que le JĂ©sus de Choo Thomas se prĂ©sente Ă  elle le soir du 24 dĂ©cembre — dont nous savons avec la certitude historique la plus absolue qu’elle n’est pas sa date de naissance — pour nous dĂ©clarer avec un sourire bĂ©at que … c’est le jour de son anniversaire ! On touche ici Ă  un point qui, s’il est relevĂ©, peut faire vaciller l’ensemble de cet Ă©difice. Si encore il avait pris soin de nous dire « c’est mon anniversaire … dans votre culture religieuse Â», la chose aurait peut-ĂŞtre pu passer. Et encore : il aurait fallu admettre qu’il avait fait le choix d’entretenir une confusion religieuse plutĂ´t que de l’éclairer de la lumière de la vĂ©rité… Ici, le lecteur est entraĂ®nĂ© dans des considĂ©rations religieuses — et pire : des pratiques — qui doivent ĂŞtre clairement rĂ©prouvĂ©es. Ce JĂ©sus ne peut pas ĂŞtre le JĂ©sus de la Bible.

 

« RĂ©vĂ©lations, chiffres et prophĂ©ties invĂ©rifiables Â»

- Anges : Ă  la page 205, nous trouvons une description faite par celui qui se prĂ©sente comme JĂ©sus, Ă  propos de l’archange Michel : Â« Michel est un très bel ange. Il mesure plus de deux mètres, il pèse cent cinquante kilos, il a des yeux bleus et des cheveux blonds Â».

On s’interroge sur l’utilité de ces détails

 

- Le caractère de JĂ©sus (p209) : Â« Beaucoup de gens s’imaginent que le Seigneur est très strict, mais pour moi, il est quelqu’un de gentil, plein d’humour, comprĂ©hensif, patient, aimant et compatissant. Il me parle toujours tendrement, sauf quand je remet en question quelque chose qu’il me demande de faire. Alors il se fâche contre moi. J’ai appris qu’il n’aime ni les remises en question, ni les lamentations … Â»

Jésus est très sympa, mais il y a certaines questions qu’il ne faut pas poser.

 

- L’état du christianisme (p210) : Â« Il m’a expliquĂ© que seuls, vingt pour cent des chrĂ©tiens lui sont agrĂ©ables …Il a dit aussi que ce livre serait un instument de salut pour des millions d’âmes Â».

Sans commentaire

 

- Le salut des enfants : Ă  la page 281, l’auteur prĂ©cise Â« il faut que les femmes qui se sont faites avorter ou dont les enfants sont morts avant l’âge de sept ans[13] sachent que leurs petits sont tous auprès de JĂ©sus dans son royaume. Que les parents des enfants soient croyants ou non, ils sont tous avec JĂ©sus. Â»

Voir note 13

 

- Le sexe des anges : Ă  la page 282, Choo Thomas Ă©crit «  Il y a environ deux ans, en allant me garer au parking d’une grand centre commercial, j’ai fait des expĂ©riences avec deux anges diffĂ©rents, l’un de sexe masculin, l’autre de sexe fĂ©minin Â».

 

Aveu de fragilité

Choo Thomas a vraisemblablement Ă©tĂ© en bute Ă  de nombreuses oppositions et elle cherche Ă  lĂ©gitimer son message. Ă€ la page 172, elle dit : Â« Je sais que certains Ă©prouveront quelques difficultĂ©s Ă  comprendre comment on peut faire des expĂ©riences telles que celle que j’ai eu le privilège de vivre. Ils objecteront : « Ce n’est pas dans la Bible ! Â». Mais en rĂ©alitĂ©, la plupartdes points que Dieu m’a montrĂ© sont rapportĂ©s dans la Bible… Â» . Ailleurs, page186, le ton est plus pressant et l’argumentaire plus affirmatif :  Â« Tout ce que le Seigneur m’a dit et montrĂ© est vrai. C’est parfaitement biblique Â».

L’auteur est elle-mĂŞme partagĂ©e entre certaines de ses expĂ©riences : tantĂ´t elle est consciente d’évoluer dans un cadre subjectif non-biblique, tantĂ´t elle cherche Ă  lĂ©gitimer l’ensemble de son histoire – et donc des dĂ©clarations spirituelles de « son Â» JĂ©sus.

 

Conclusion

Les lecteurs en diagonale n’y verront que du feu, mais pour les autres, il apparaît que ce livre est un mélange de parties douteuses et de déclarations conformes à la Bible, ce qui rend difficile le jugement spirituel que nous sommes appelés à exercer[14]. Ce qui est certain, c’est que la prétention à l’infaillibilité, revendiquée par l’auteur, est sérieusement remise en question, ce qui altère, par conséquent, l’autorité de celui qui se présente comme Jésus.

« Le paradis est si rĂ©el Â» entraĂ®ne le lecteur dans des zones de « rĂ©vĂ©lations Â» inexplorĂ©es, sur lesquelles la Bible a laissĂ© un voile, mais que Choo Thomas prĂ©tend nous rĂ©vĂ©ler. Il faut se souvenir en effet que lorsque le Saint-Esprit entraĂ®na l’apĂ´tre Paul jusqu’au « troisième ciel Â», il lui fut rĂ©vĂ©lĂ© des choses … qu’il ne lui fut pas permis de rĂ©pĂ©ter[15]. Il emploie le mot « ineffable Â» pour qualifier ce qu’il a vu et entendu, et ce qualificatif n’est malheureusement pas applicable aux « rĂ©vĂ©lations Â» de Choo Thomas …

 

Les visions du paradis que Choo Thomas propose ressemblent à des idéalisations terrestres, sortes de peintures naïves qui n’évoquent rien que de très humain.

Pour un certain nombre de raisons qui ont été rassemblées ici, nous pouvons nous estimer fondés à déconseiller la lecture de ce livre, qui contient des ferments dangeureux. Il valide incontestablement beaucoup de symptômes occultes, qu’il fait passer pour des manifestations spirituelles divines. Inconsciemment, il pourrait préparer les esprits (surtout en orient, là où cette mentalité est plus répandue) à accepter certaines voies qui seront bientôt proposées à grande échelle (soaking, auto hypnose, transes …).

 

On pourrait penser que la multiplication de visions du ciel et de l’éternitĂ© reprĂ©sente un apport positif pour la connaissance de Dieu ; mais il est important de replacer ces choses dans un contexte spirituellement rĂ©aliste : il faut noter que dans le mĂŞme temps oĂą apparaissent des signes de cette nature, nous voyons disparaĂ®tre de plus en plus les signes bibliques originels. Les manifestations qui se prĂ©tendent relever de la puissance de Dieu (onctions de ceci ou de cela, rĂ©vĂ©lations du paradis, rires, poudres d’or, danses « spirituelles Â», folklores judaĂŻsants, ballets de bannières, etc), ne relèvent finalement que du domaine de la cosmĂ©tique spirituelle. Rien de tout cela ne change les vies. Il faut le reconnaĂ®tre : la puissance de Dieu appelĂ©e « la grande Â» se tient loin d’un christianisme en pleine apostasie, qui enregistre une baisse sĂ©vère (voire mĂŞme une absence) des signes qui accompagnaient ceux qui, jadis, croyaient en JĂ©sus-Christ : en son nom, ils guĂ©rissaient les malades, chassaient les dĂ©mons, etc.

Ce livre continue de faire des Ă©mules, principalement parce qu’il continue d’être commercialisĂ© par les plus grands Ă©diteurs chrĂ©tiens du moment. C’est un produit qui se vend bien ! Mais il contient un poison insidieux, ce qui fera peser sur toute la chaĂ®ne de distribution de ces impuretĂ©s une lourde responsabilitĂ© spirituelle. Ă€ Ă©carter comme profane.

 

JĂ©rĂ´me Prekel/Le Sarment/05/2011 : www.lesarment.com

 


[1] 1 Jean 4/1 : Â« Bien-aimĂ©s, ne croyez pas tout esprit; mais Ă©prouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde Â».

[2] 1 Thessalonniciens 5/21 : Â« ne mĂ©prisez pas les prophĂ©ties, mais Ă©prouvez toutes choses, retenez ce qui est bon Â»

[3] La popularitĂ© et le succès du baroque sont encouragĂ©s par l’Église catholique romaine quand elle dĂ©cide que le cĂ´tĂ© théâtral du style des artistes du baroque pouvait promouvoir des thèmes religieux avec une implication directe et Ă©motionnelle. C’est un art du catholicisme tel qu’il fut dĂ©fini en 1545-1563 par le concile de Trente, dont le dĂ©cret le plus significatif est le « DĂ©cret sur l’innovation et les reliques des saints, et sur les images saintes ». C’est donc une esthĂ©tique de la Contre-RĂ©forme. Cette esthĂ©tique rencontre de fortes rĂ©sistances dans les pays acquis Ă  la RĂ©forme, oĂą se dĂ©veloppe un art protestant. L’Angleterre reste très rĂ©fractaire, la France Ă©galement (http://fr.wikipedia.org/wiki/Art_baroque).

[4] Matthieu 22/29 : Â« JĂ©sus leur rĂ©pondit: Vous ĂŞtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. Car, Ă  la rĂ©surrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel Â».

[5] EsaĂŻe 11/6 : Â« Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bĂ©tail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un mĂŞme pâturage, Leurs petits un mĂŞme gĂ®te; Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille Â», EsaĂŻe 65/25 : Â« Le loup et l’agneau paĂ®tront ensemble, Le lion, comme le boeuf, mangera de la paille, Et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte, Dit l’Eternel Â».

[6] SymptĂ´me surnaturel extĂ©rieur de mort, ou de processus mortel (gangrène par ex) : Â« En gĂ©nĂ©ral, dans tous les types de gangrène, le premier symptĂ´me est une perte de la sensibilitĂ© et de la mobilitĂ©. La zone atteinte devient froide, prend progressivement une coloration sombre et finalement, se nĂ©crose Â» (Dictionnaire mĂ©dical).

[7] Pourquoi ce nombre ? Dans les rites initiatiques de la loge Ă©cossaise de la franc-maçonnerie, il existe un trente-troisième niveau qu’il faut atteindre pour parvenir Ă  la pleine connaissance…(L’Edifice, la bibliothèque maçonnique du net) http://www.ledifice.net/6026-3.html

[8] Romains 12/1 : Â« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, Ă  offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agrĂ©able Ă  Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable Â» ; Luc 18/22 : Â« JĂ©sus, ayant entendu cela, lui dit: Il te manque encore une chose: vends tout ce que tu as, distribue- le aux pauvres, et tu auras un trĂ©sor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi Â».

[9] Apocalypse 20/12 : Â« Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trĂ´ne. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugĂ©s selon leurs oeuvres, d’après ce qui Ă©tait Ă©crit dans ces livres Â» , 2 Corinthiens 5/10 : « Car il nous faut tous comparaĂ®tre devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, Ă©tant dans son corps.».

[10] Le cĂ©lèbre mĂ©dium Stanton Moses, par exemple, au cours de sĂ©ances de spiritisme, exhalait des parfums, le fait ayant Ă©tĂ© Ă  maintes reprises constatĂ© et analysĂ© sans aucun doute possible: aldĂ©hydes, alcools, phĂ©nols. Quant au gourou Bhagwan Shree Rajneesh, il lui suffisait de paraĂ®tre devant ses disciples prĂ©parĂ©s par des assistants et soigneusement conditionnĂ©s pour qu’ils commencent Ă  pleurer et Ă  rire d’une manière incontrĂ´lable. Ils se mettaient Ă  danser, Ă  sauter, ou Ă  tomber inconscients, par sa simple prĂ©sence (http://www.lesarment.com/2007/11/difference-entre-surnaturel-et-merveilleux/).

[11] Jacques 4/9 : Â« Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse Â», EcclĂ©siaste 7/4 : Â« Le coeur des sages est dans la maison de deuil, et le coeur des insensĂ©s dans la maison de joiee.

[12] 2 Thessaloniciens 2/9 : Â« L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les sĂ©ductions de l’iniquitĂ© pour ceux qui pĂ©rissent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vĂ©ritĂ© pour ĂŞtre sauvĂ©s Â».

[13] Croyance d’origine catholique, et adoptĂ©e dans l’église RĂ©formĂ©e : Â« nous tenons que nul enfant mort avant l’âge de raison (7 ans) ne sera privĂ© du bonheur Ă©ternel Â». (Citation J.J Rousseau, Emile, tome 2). Le CatĂ©chisme de l’Église catholique  § 1261 laisse entendre que les enfants morts sans baptĂŞme vont au ciel : Â« Quant aux enfants morts sans baptĂŞme, l’Église ne peut que les confier Ă  la misĂ©ricorde de Dieu. En effet, la grande misĂ©ricorde de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvĂ©s (cf. 1 Tm 2, 4), et la tendresse de JĂ©sus envers les enfants, qui lui a fait dire :  Â» Laissez les enfants venir Ă  moi, ne les empĂŞchez pas  Â» (Mc 10, 14), nous permettent d’espĂ©rer qu’il y ait un chemin de salut pour les enfants morts sans baptĂŞme Â».

[14] 1 Corinthiens 2/10 et 15 : Â« Car l’Esprit sonde tout, mĂŞme les profondeurs de Dieu Â»â€¦ « L’homme spirituel, au contraire, juge de tout ».

[15] 2 Corinthiens 12/2 : Â« Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevĂ© dans le paradis, et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis Ă  un homme d’exprimer Â».



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