“Abraham eut confiance en l’Eternel qui le
lui imputa à justice.” (Genèse 15.6).
C’est
à Abraham que cette expression est rattachée, elle est très importante car elle
est reprise à trois reprises par l’apôtre Paul dans (Romains 4.3 ; Romains 4.22
; Galates 3.6), et une fois par Jacques (Jacques 2.23).
Imputer est un terme employé en
comptabilité. C’est mettre au compte de, c’est créditer. Abraham
crut à Dieu, et cela fut mis sur son compte à son avantage. Cela lui fut crédité
à justice. Abraham a vécu comme chacun de nous, avec ses imperfections, ses
doutes, ses fautes. Il n’a pas été ni plus saint ni plus parfait que quiconque.
Dieu a connu ses fautes et même a voulu que certaines d’elles nous soient
révélées dans la Bible. Souvenez-vous de ses mensonges, au sujet de sa femme
(Genèse 12.12/13 ; Genèse 20.2).
La
peur est à l’origine de ce comportement si lâche. Il expose sa femme aux désirs
des rois auxquels il ment.
Abraham
ne fut pas déclaré juste au vu de ses œuvres mais ce qui lui fut imputé à
justice ce fut sa foi.
Cette
foi lui fit quitter Ur en Chaldée, ensuite Charan, sans savoir où il allait. Il
crut à l’ordre divin et y obéit avec foi.
Cette
foi l’amena jusqu’au mont Morija pour y offrir Isaac. Abraham a été déclaré
juste, parce qu’il a cru à Dieu. La justice d’Abraham ne reposait pas sur ses
œuvres, aussi imparfaites que les nôtres, mais dans sa foi absolue en Dieu. Il
n’était pas juste en lui-même, mais sa foi lui fut imputée à justice. Il était
pécheur comme nous, mais il répondit à l’élection de Dieu, et obéit respectueusement
à ses paroles.
Cette
expression “lui fut imputé à justice”
est le
fondement même du sens profond de l’évangile : “Ce n’est pas par nos œuvres que nous sommes sauvés mais … par le moyen
de la foi.” (Ephésiens 2.8).
La seule
chose que Dieu peut mettre à notre crédit, c’est notre foi. Quiconque honore Dieu en ayant foi
en sa grâce, quiconque accepte l’Évangile de la croix, sans restriction ni
condition, celui-là est totalement justifié. Bien avant la loi de Moïse, bien
avant la venue de Christ, bien avant la naissance de l’Église, Abraham nous a
enseigné que sans les œuvres de la loi, sans aucun rite à accomplir, Dieu
pouvait mettre à notre crédit la justice divine uniquement par la foi en ses
promesses et en sa grâce.
On
pourrait paraphraser la déclaration de Paul au centenier de Philippe en ces
termes : “Crois au Seigneur Jésus et cela
te sera crédité à justice.” (Actes 16.31).
Ma prière en ce jour :
« Seigneur, merci de mettre à mon crédit non
mes œuvres, car certaines me font honte, mais ma foi. Je crois en toi et aux
mérites de Christ mort pour moi. Amen !»
Paul
Calzada