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Le vrai visage de BenoĂźt XVI
de DIVERS AUTEURS
Le 10 juillet 2007, le Pape BenoĂźt XVI a publiĂ© un nouveau dĂ©cret (1) rĂ©affirmant sa conviction selon laquelle l’Eglise catholique romaine serait l’unique Eglise fondĂ©e par JĂ©sus- Christ.







par Richard Bennett et Michael de Semlyen

(NDLR : Richard Bennett est un ancien prĂȘtre catholique, et Michael de Semlyen un ancien thĂ©ologien catholique renommĂ©).

 

Les 10 et 11 juillet dernier, les mĂ©dias du monde entier ont largement fait Ă©cho Ă  un document dans lequel le Pape s’élĂšve contre les Ă©glises vĂ©ritables. Le quotidien « Le Monde » du 11/07/07 a publiĂ© un article d’Henri Tincq intitulĂ©: « Vatican: seule l’Eglise catholique possĂšde la vĂ©ritĂ© du christianisme ». Le Times du Royaume-Uni affichait ce titre: « Message du Pape aux chrĂ©tiens: A moins d’ĂȘtre catholique et romaine, une Ă©glise n’est pas authentique ».

Ailleurs on lisait: « Les protestants courroucĂ©s suite Ă  la dĂ©claration du Vatican » ou encore: « Pour le Pape BenoĂźt XVI, le salut passe par l’Eglise catholique ». Ce dĂ©cret papal signale une modification dans la politique vaticane; nous devons donc l’analyser et en examiner les consĂ©quences pour les croyants vĂ©ritables. C’est ce que nous nous attachons Ă  faire dans ce nouvel article, En s’élevant contre les Ă©glises vĂ©ritables, BenoĂźt XVI dĂ©masque son propre systĂšme. Je vous prie de faire circuler cet article dans votre entourage, et de le mettre si possible sur un site Internet. Si vous souhaitez recevoir cet article sous forme de fichier Word, veuillez nous le signaler.

Bien Ă  vous dans le Christ JĂ©sus, au service de Son Evangile, Richard Bennett.

 

 

Le 10 juillet 2007, le Pape BenoĂźt XVI a publiĂ© un nouveau dĂ©cret (1) rĂ©affirmant sa conviction selon laquelle l’Eglise catholique romaine serait l’unique Eglise fondĂ©e par JĂ©sus- Christ. Toute autre Ă©glise serait dĂ©ficiente, ou n’aurait mĂȘme pas le droit de s’appeler « Ă©glise ». L’élĂ©ment nouveau, dans ce document, c’est qu’il dĂ©clare catĂ©goriquement que les « CommunautĂ©s chrĂ©tiennes nĂ©es de la RĂ©forme du XVIe siĂšcle » ne peuvent prĂ©tendre ĂȘtre des « Eglises » au sens propre (2).

 

 

DĂ©jĂ  en septembre 2000, quand BenoĂźt XVI Ă©tait encore le Cardinal Ratzinger, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi (3), il avait dĂ©clenchĂ© des ondes de choc dans le mouvement ƓcumĂ©nique en s’élevant contre toutes les Ă©glises non catholiques dans le dĂ©cret « Dominus Iesus », rĂ©digĂ© sous son autoritĂ©. Ultraconservateur, fidĂšle Ă  la rigiditĂ© doctrinale d’avant Vatican II, tenant depuis longtemps les chrĂ©tiens bibliques pour des hĂ©rĂ©tiques et non pour des « frĂšres sĂ©parĂ©s », le Pape BenoĂźt XVI veut rectifier ce qu’il qualifie d’interprĂ©tation erronĂ©e des propos ƓcumĂ©niques du Concile Vatican II.

 

 

Ce document de 2007 prend la forme de cinq questions suivies de la rĂ©ponse, afin de corriger toute erreur concernant les intentions vĂ©ritables de Vatican II. La mission de BenoĂźt XVI est de rectifier les conclusions doctrinales de certains catholiques qui, influencĂ©s par les chrĂ©tiens bibliques, s’éloignent de la ligne dure caractĂ©risant jadis le dogme catholique. La cinquiĂšme et derniĂšre question de ce dĂ©cret Ă  visĂ©e catĂ©chĂ©tique revĂȘt une importance particuliĂšre: « Pourquoi les textes du Concile et du MagistĂšre postĂ©rieur n’attribuent-ils pas le titre ‘d’Eglise’ aux communautĂ©s chrĂ©tiennes nĂ©es de la RĂ©forme du XVIe siĂšcle? »

Voici la réponse, qui sert de conclusion au décret:

« Parce que, selon la doctrine catholique, ces CommunautĂ©s n’ont pas la succession apostolique dans le sacrement de l’ordre. Il leur manque dĂšs lors un Ă©lĂ©ment essentiel constitutif de l’Eglise. Ces CommunautĂ©s ecclĂ©siales, qui n’ont pas conservĂ© l’authentique et intĂ©grale rĂ©alitĂ© du MystĂšre eucharistique, surtout par la suite de l’absence de sacerdoce ministĂ©riel, ne peuvent ĂȘtre appelĂ©es « Eglises » au sens propre selon la doctrine catholique. »

 

 

LA VÉRITÉ BIBLIQUE MONTRE LA VRAIE NATURE DE CE DÉCRET PAPAL

 

En proclamant la primautĂ© universelle de l’Eglise de Rome, et en niant la foi de la RĂ©forme, le Pape s’élĂšve contre toutes les Eglises et tous les chrĂ©tiens qui sont pleinement consacrĂ©s au Seigneur JĂ©sus-Christ et Ă  Son Evangile Ă©ternel (4). BenoĂźt XVI est incapable de voir que ceux qu’il dĂ©nigre sont fondĂ©s sur le Roc, c’est-Ă -dire sur Christ Lui-mĂȘme, « le Fils du Dieu vivant ». Ils constituent Son peuple, Son Ă©pouse, Son Eglise vĂ©ritable. Ils adhĂšrent Ă  Dieu seul et Ă  Sa parole Ă©crite; et ils sont sauvĂ©s par le Dieu TrĂšs Saint, par la grĂące seule et par la foi seule, en Christ seul: toute louange et toute gloire reviennent Ă  Dieu seul. VoilĂ  l’épouse de Christ, le temple du Dieu vivant, le lieu oĂč Il demeure pour toujours. La voilĂ , l’Eglise, que le Christ JĂ©sus a aimĂ©e; les voilĂ , Ses disciples pour lesquels Il s’est donnĂ© Lui-mĂȘme afin de les laver dans Son propre sang. Ils sont l’Eglise sanctifiĂ©e et purifiĂ©e par la Parole, « pour faire paraĂźtre devant lui cette Eglise glorieuse » (EphĂ©siens 5:25). Cette Eglise est « l’assemblĂ©e des premiers-nĂ©s inscrits dans les cieux » (HĂ©breux 12:23). En tant que catholique romain, BenoĂźt XVI ne peut que rejeter l’Evangile que dĂ©couvrit la RĂ©forme au sortir des tĂ©nĂšbres de la papautĂ©. L’ironie de la situation est qu’en cherchant Ă  rĂ©tablir la ligne dure du catholicisme, il dĂ©montre que sa propre Ă©glise est une contrefaçon apostate de l’Eglise biblique.

 

 

Benoßt XVI fonde sa dénonciation sur la doctrine formulée dans la réponse à la deuxiÚme question:

« Le Christ ‘a Ă©tabli sur la terre’ une Eglise unique et l’institua comme ‘assemblĂ©e visible et communautĂ© spirituelle': depuis son origine, elle n’a cessĂ© d’exister au cours de l’histoire et toujours elle existera, et c’est en elle seule que demeurent Ă  jamais tous les Ă©lĂ©ments instituĂ©s par le Christ lui-mĂȘme
’ Cette Eglise, constituĂ©e et organisĂ©e en ce monde comme une sociĂ©tĂ©, subsiste dans l’Eglise catholique gouvernĂ©e par le successeur de Pierre et les Ă©vĂȘques en communion avec lui. »

 

BenoĂźt XVI prĂ©suppose que l’ApĂŽtre Pierre est allĂ© Ă  Rome, et que chacun des papes est un successeur de Pierre: mais c’est un prĂ©supposĂ© sans fondement. Il n’y a pas trace dans les Ecritures d’une visite de Pierre Ă  Rome, pas plus que de successeurs de Pierre ou de quelque autre ApĂŽtre. En revanche dans Actes 1:21-22, l’Ecriture fait connaĂźtre les critĂšres de l’apostolat: ce ministĂšre apostolique a Ă©tĂ© confiĂ© exclusivement aux ApĂŽtres et Ă  Paul. Tous ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s par le Christ Lui-mĂȘme, sans qu’il soit jamais question de successeurs. Dans le Nouveau Testament, les ApĂŽtres nommaient des anciens et des diacres, et non d’autres ApĂŽtres (5). Pourtant la notion bibliquement insoutenable de « succession apostolique » constitue le fondement mĂȘme de la papautĂ©. Sur elle reposent la primautĂ© et l’autoritĂ© papales. Mais jamais le Seigneur Dieu n’a confiĂ© Sa vĂ©ritĂ© Ă  une lignĂ©e humaine quelle qu’elle soit. Ce concept de « succession apostolique » ne tient pas la route! Un seul maillon dĂ©fectueux suffit en effet Ă  invalider tous les maillons suivants. Mais la locomotive du train de BenoĂźt XVI, c’est bien la succession apostolique. Comme d’habitude, la papautĂ© procĂšde par dĂ©crets; et une fois de plus, BenoĂźt XVI pose des affirmations dogmatiques.

 

 

L’HÉRITAGE VÉRITABLE LÉGUÉ PAR L’APÔTRE PIERRE

 

La « succession apostolique » est donc la doctrine dĂ©finissant la primautĂ© universelle du pape. C’est lĂ -dessus qu’il s’appuie pour dĂ©noncer les autres Eglises. Mais quel hĂ©ritage l’ApĂŽtre Pierre nous a-t-il rĂ©ellement lĂ©guĂ©? Pierre n’a pas proclamĂ© une institution, un systĂšme, ou une organisation quelconque: il a simplement proclamĂ© l’Evangile du Seigneur JĂ©sus-Christ, en ces termes: « Christ aussi a souffert une fois pour les pĂ©chĂ©s, lui juste pour les injustes, afin de nous amener Ă  Dieu; il a Ă©tĂ© mis Ă  mort quant Ă  la chair, et rendu vivant quant Ă  l’Esprit » (1 Pierre 3:18). La cause des souffrances mĂ©ritoires de Christ, c’est le pĂ©chĂ© des hommes. Christ s’est offert en sacrifice Lui-mĂȘme, une fois pour toutes, pour expier les pĂ©chĂ©s des siens. Le Juste a souffert pour les injustes. Il s’est offert en tant que Substitut pour tous les chrĂ©tiens vĂ©ritables, et il a portĂ© leurs iniquitĂ©s afin d’apaiser la juste colĂšre du Dieu TrĂšs Saint. Celui qui ne connaissait pas le pĂ©chĂ© a souffert Ă  la place de ceux qui ne connaissaient pas la justice. La sainte raison d’ĂȘtre des souffrances du Christ JĂ©sus Ă©tait de nous amener Ă  Dieu, de nous rĂ©concilier avec Dieu, de nous accorder l’accĂšs au PĂšre, de porter Ă  notre compte Sa justice, et de nous faire parvenir Ă  la gloire Ă©ternelle. Le voilĂ , l’hĂ©ritage que Pierre nous a lĂ©guĂ©: une foi infiniment prĂ©cieuse, comme le prĂ©cise le premier verset de sa deuxiĂšme EpĂźtre: « Simon Pierre, serviteur et apĂŽtre de JĂ©sus-Christ, Ă  ceux qui ont reçu en partage une foi du mĂȘme prix que la nĂŽtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur JĂ©sus-Christ » (2 Pierre 1:1).

 

 

L’enseignement de Pierre est la rĂ©futation de toute organisation hiĂ©rarchique, et de la « Sainte Tradition » papale. Pour Pierre, tous les chrĂ©tiens nĂ©s de nouveau sont « une race Ă©lue, un sacerdoce royal » (1 Pierre 2:9), et non un pesant systĂšme hiĂ©rarchisĂ©, avec par ordre ascendant: les laĂŻcs, les prĂȘtres, les Ă©vĂȘques, les cardinaux, et le pape. Pierre enseigne que le salut et la rĂ©demption sont acquis par le sang de Christ: « Vous savez que ce n’est pas par des choses pĂ©rissables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez Ă©tĂ© rachetĂ©s de la vaine maniĂšre de vivre de vos pĂšres, mais par le sang prĂ©cieux de Christ, comme d’un agneau sans dĂ©faut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19).

En revanche le Pape BenoĂźt XVI insiste sur les sacrements, selon lui nĂ©cessaires au salut (6). Pierre cautionne les Ă©crits de l’ApĂŽtre Paul, qui condamnait les traditions des hommes. Pierre a averti les chrĂ©tiens au sujet des faux docteurs qui allaient subrepticement introduire des hĂ©rĂ©sies dans l’Eglise: et c’est lĂ , justement, ce qu’a fait le catholicisme romain. Mais le fondement de l’Evangile de vĂ©ritĂ© que Pierre proclame Ă  ceux qui sont nĂ©s de nouveau, c’est la Parole du Seigneur. Ainsi il leur annonce qu’ils ont Ă©tĂ© « rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu
 Mais la Parole du Seigneur demeure Ă©ternellement. Et cette parole est celle qui vous a Ă©tĂ© annoncĂ©e par l’Evangile » (1 Pierre 1:23, 25). La Pape, lui, ne se fonde pas sur la seule Parole de Dieu: il dĂ©crĂšte que l’Ecriture et la « Sainte Tradition » « doivent ĂȘtre reçues et vĂ©nĂ©rĂ©es avec Ă©gal sentiment d’amour et de respect » (7). Mais les enseignements de Pierre anĂ©antissent complĂštement les doctrines fondamentales de BenoĂźt XVI et de son systĂšme inspirĂ© par ce monde.

 

 

UN CHANGEMENT RADICAL DE POLITIQUE

 

Depuis plus de quarante ans, la papautĂ© avait adoptĂ© une stratĂ©gie oecumĂ©nique trompeuse, mise au point par le Concile de Vatican II. On entend souvent dire que « depuis Vatican II, tout a changĂ© », mais dans ce dĂ©cret rĂ©cent, le Pape dĂ©clare sans ambiguĂŻtĂ©: « Le Concile n’a pas voulu changer et n’a de fait pas changĂ© la doctrine en question » [la doctrine sur l’Eglise telle qu’elle est formulĂ©e dans la Constitution Dogmatique « Lumen Gentium » (8)]. En outre il cite le discours de Jean XXIII du 11 octobre 1962 (9). Le Concile de Vatican II s’était ouvert sous le rĂšgne de Jean XXIII; Celui-ci avait clairement stipulĂ© que le dogme catholique sur l’Eglise devait rester inchangĂ©, mais que « la forme » de la papautĂ© devait changer selon « les exigences de notre Ă©poque ». Aussi le Concile est-il passĂ© de la sĂ©paration d’avec les autres religions et de la condamnation de ces derniĂšres Ă  un nouveau programme de faux oecumĂ©nisme. Ce fut lĂ  une vaste opĂ©ration de relations publiques concernant tout un chacun Ă  l’échelle de la planĂšte. Cette nouvelle relation d’acception chaleureuse devait s’étendre non seulement aux autres grandes religions du monde, mais encore aux chrĂ©tiens bibliques, qui se voyaient Ă  nouveau « accueillis dans la bergerie ». Au sein de la « Sainte MĂšre l’Eglise » on parlait dĂ©sormais de « frĂšres sĂ©parĂ©s », et non plus d' »hĂ©rĂ©tiques ». La papautĂ© tenait Ă  prĂ©sent les principales religions paĂŻennes, l’islam, le bouddhisme, et l’hindouisme, pour « des chemins valides vers Dieu » (10). Par cette stratĂ©gie nouvelle, l’Eglise de Rome s’est mise en devoir de gagner le monde entier Ă  sa cause. Il ne fallait rien de moins, aprĂšs le rĂšgne controversĂ© de Pie XII, et l’image d’austĂšre rigiditĂ© prĂ©sentĂ©e au monde par son pontificat. Jean XXIII, le pape trĂšs populaire qui lui succĂ©da, avait priĂ© sur son lit de mort, dit-on, pour « une nouvelle PentecĂŽte ». Son Ă©glise s’est donc sciemment mise en devoir d’adopter le « Renouveau Charismatique » naissant. Elle a soutenu ce mouvement qui brouillait les diffĂ©rences doctrinales tout en insistant sur la tolĂ©rance et sur l’unitĂ©. L’Eglise romaine a donc rĂ©ussi Ă  gagner du terrain au cours des annĂ©es 1960 et 1970. Sa nouvelle politique impliquait aussi d’autres courants: le dialogue s’est avĂ©rĂ© un instrument des plus efficaces pour le rapprochement. Par ce moyen, l’Eglise catholique a progressivement gagnĂ© du terrain dans les Ă©glises bibliques, comme elle le dĂ©clare sans ambages: « Le dialogue n’est pas une fin en soi
 le dialogue oecumĂ©nique ne se limite pas au plan thĂ©orique et purement conceptuel (11). Au contraire, « il sert Ă  transformer les modes de pensĂ©e, les comportements, et la vie quotidienne de ces communautĂ©s [non catholiques]. Il prĂ©pare ainsi la voie vers leur unitĂ© dans la foi au sein de l’Eglise une et visible. Par cette voie, peu Ă  peu, aprĂšs avoir surmontĂ© les obstacles empĂȘchant la parfaite communion ecclĂ©siale, se trouveront rassemblĂ©s par une cĂ©lĂ©bration eucharistique unique, dans l’unitĂ© d’une seule et unique Eglise, tous les chrĂ©tiens. Cette unitĂ©, le Christ l’a accordĂ©e Ă  son Eglise dĂšs le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inamissible [ne pouvant ĂȘtre perdue] dans l’Eglise catholique
 » (12).

 

 

Pendant plus de quatre dĂ©cennies et plus de quatre pontificats, le Vatican a pratiquĂ© l’oecumĂ©nisme dans une ambiance suave, rassurante, tolĂ©rante, conciliante. Ces documents de Vatican II ont Ă©tĂ© publiĂ©s en 1975. Une seule fois depuis lors, le masque est tombĂ©. Quand le Pape BenoĂźt XVI n’était encore que le Cardinal Ratzinger, il a rĂ©digĂ© le Document « Dominus Iesus » (13), dans lequel il affirmait dĂ©jĂ  ce qu’il proclame aujourd’hui au sujet des Eglises issues de la RĂ©forme: « Les CommunautĂ©s ecclĂ©siales qui n’ont pas conservĂ© l’épiscopat valide et la substance authentique et intĂ©grale du mystĂšre eucharistique, ne sont pas des Ă©glises au sens propre » (14).

 

 

LE PONTIFE DÉVOILE LE FOND DE SA PENSÉE

 

C’est une chose, pour un cardinal, de dĂ©clarer que les Eglises chrĂ©tiennes « ne sont pas des Ă©glises au sens propre », mais cette affirmation a une tout autre portĂ©e quand elle vient d’un pape, surtout quand il nomme les Ă©glises en question. Certes, le Pape actuel reste capable de courtiser les Ă©glises chrĂ©tiennes pour les inciter Ă  dialoguer avec le Vatican, mais de toute Ă©vidence aujourd’hui, il paraĂźt dĂ©cidĂ© Ă  reprendre la position ancienne, la position conquĂ©rante et traditionnelle, celle qui a produit tant de fruits exĂ©crables sous l’Inquisition entre 1203 et 1808. On voyait dĂ©jĂ  poindre la pensĂ©e actuelle de BenoĂźt XVI dans le DĂ©cret « Dominus Iesus » en l’an 2000. Dans ce document il faisait mĂȘme rĂ©fĂ©rence Ă  la revendication arrogante de Boniface VIII, ce sinistre pontife du Moyen Age qui proclamait dans sa Bulle « Unam Sanctam »: « Nous dĂ©clarons, affirmons, dĂ©finissons et proclamons Ă  toute crĂ©ature humaine que pour son salut, elle dĂ©pend nĂ©cessairement du Pontife Romain » (15).

 

 

Cette prĂ©tendue primautĂ© fait partie intĂ©grante de la pensĂ©e des « purs et durs » du Vatican, des stratĂšges qui exercent le pouvoir. Parmi eux se trouve le Pape BenoĂźt XVI avec ceux qui l’ont portĂ© au trĂŽne pontifical. Son prĂ©supposĂ© fondamental est que le Seigneur a Ă©tabli une hiĂ©rarchie totalitaire constituĂ©e par le pape, les cardinaux, les patriarches, les archevĂȘques les plus titrĂ©s, les autres archevĂȘques, les mĂ©tropolitains, les coadjuteurs des archevĂȘques, les Ă©vĂȘques diocĂ©sains, les coadjuteurs des Ă©vĂȘques, et ainsi de suite. On a lĂ  un chef d’oeuvre de l’esprit de DiotrĂšphe, « qui aime Ă  ĂȘtre le premier » (3 Jean 9). Mais l’épouse de Christ selon la Bible est constituĂ©e d’une toute autre maniĂšre. Dans le vĂ©ritable corps de Christ, ceux qui ont Ă©tĂ© ordonnĂ©s anciens ou diacres sont de simples frĂšres au sein d’un corps unique, et un Seul est leur MaĂźtre, le Seigneur JĂ©sus-Christ: « Un seul est votre MaĂźtre, et vous ĂȘtes tous frĂšres » (Matthieu 23:8).

 

 

LE RETOUR D’UNE DOCTRINE CONDUISANT À LA DAMNATION

 

Aujourd’hui le Pape BenoĂźt XVI prouve qu’à l’époque de son cardinalat les mĂ©dias lui attribuaient des surnoms judicieux: « l’agent de police », le « Panzer cardinal », ou encore « le rottweiler de Dieu ». D’innombrables diktats dĂ©jĂ  anciens sont en accord avec sa stratĂ©gie actuelle. Outre le commandement blasphĂ©matoire imposant la soumission au pape comme condition du salut, il y a aussi ce dĂ©cret papal promettant la damnation, et publiĂ© par le Concile GĂ©nĂ©ral de Florence en 1442. Des documents Ă©manant des papes actuels font encore Ă©tat de ce verdict officiel datant du quinziĂšme siĂšcle:

« La Sainte Eglise Romaine
 croit fermement, professe et prĂȘche que ceux qui demeurent hors de l’Eglise catholique, non seulement les paĂŻens, mais Ă©galement les Juifs, les hĂ©rĂ©tiques, les schismatiques, ne peuvent avoir part Ă  la vie Ă©ternelle, mais qu’ils iront dans le feu Ă©ternel prĂ©parĂ© pour le Diable et ses anges (Mt. 25.41), Ă  moins qu’avant la fin de leur vie, ils n’aient Ă©tĂ© reçus dans le sein de l’Eglise
 Car l’union avec le corps de l’Eglise est d’une telle importance que les sacrements de l’Eglise ne sont utiles qu’à ceux qui demeurent en son sein; et les jeĂ»nes, les aumĂŽnes, et les autres oeuvres de piĂ©tĂ©, et les exercices d’une vie militante chrĂ©tienne n’apportent la rĂ©compense Ă©ternelle qu’à eux seuls. Et nul ne peut ĂȘtre sauvĂ©, mĂȘme s’il verse son sang au nom du Christ, Ă  moins qu’il ne soit dans le sein et dans l’unitĂ© de l’Eglise catholique » (16).

La substance de ce dĂ©cret de 1442 conserve toute sa force dans le document publiĂ© par le Pape BenoĂźt XVI en 2007. On l’a vu, la rĂ©ponse Ă  la cinquiĂšme question, Ă  la fin du document, est la suivante: « Ces communautĂ©s ecclĂ©siales, qui n’ont pas conservĂ© l’authentique et intĂ©grale rĂ©alitĂ© du MystĂšre eucharistique, surtout par la suite de l’absence de sacerdoce ministĂ©riel, ne peuvent ĂȘtre appelĂ©es ‘Eglises’ au sens propre. »

 

 

Cette ligne dure s’accorde parfaitement avec une grande partie de l’enseignement officiel actuel. L’Eglise catholique romaine proclame: « Il n’y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que la Sainte Eglise ne puisse remettre. ‘Il n’est personne, si mĂ©chant et si coupable qu’il soit, qui ne doive espĂ©rer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincĂšre' » (17). Et la Rome papale de dĂ©clarer: « Les prĂȘtres ont reçu un pouvoir que Dieu n’a donnĂ© ni aux anges ni aux archanges
 Dieu sanctionne lĂ -haut tout ce que les prĂȘtres font ici-bas. Si dans l’Eglise [catholique romaine] il n’y avait pas la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s, nul espoir n’existerait, nulle espĂ©rance d’une vie Ă©ternelle et d’une libĂ©ration Ă©ternelle. Rendons grĂące Ă  Dieu qui a donnĂ© Ă  son Eglise un tel don » (18).

 

 

L’enseignement des Ecritures Saintes est tout Ă  l’opposĂ©: le salut passe par la mĂ©diation de JĂ©sus-Christ seul, car Il est l’unique mĂ©diateur entre Dieu et les hommes (19). L’instrument du salut n’est pas une Ă©glise quelle qu’elle soit, mais la relation personnelle au Seigneur JĂ©sus-Christ, la foi que chacun, Ă  titre individuel, place en Lui. L’ApĂŽtre Paul rĂ©sume ici le message du salut: « Ils sont gratuitement justifiĂ©s par sa grĂące, par le moyen de la rĂ©demption qui est en JĂ©sus-Christ » (Romains 3:24). Il montre que la cause efficace du salut, c’est la grĂące de Dieu, et le paiement est constituĂ© par « la rĂ©demption qui est dans le Christ JĂ©sus ». Attribuer Ă  l’Eglise papale une part dans l’oeuvre salvatrice de Dieu, c’est le comble du blasphĂšme. Selon les Ecritures, le salut est dans le Christ JĂ©sus seul, « pour cĂ©lĂ©brer la gloire de sa grĂące » (EphĂ©siens 1:6).

 

 

LA POLITIQUE PAPALE DURE, HIER ET AUJOURD’HUI

 

La nouvelle politique du pontife actuel rappelle indiscutablement la ligne politique dure des siĂšcles de l’Inquisition papale. Cette derniĂšre a durĂ© six cent cinq ans. Pendant tout ce temps, les chrĂ©tiens bibliques sont restĂ©s remarquablement forts et patients dans la foi. En 2007, nous devons tenir ferme de la mĂȘme maniĂšre, nous confiant dans le Seigneur JĂ©sus-Christ, qui est le mĂȘme hier, aujourd’hui, et Ă©ternellement. Ces chrĂ©tiens bibliques d’autrefois ont Ă©tĂ© ridiculisĂ©s, et ils ont trouvĂ© en face d’eux un peuple Ă©garĂ© et indiffĂ©rent. Mais ils ont continuĂ©, avec la plus grande nettetĂ©, Ă  dĂ©noncer le Pape et ses diktats. Chaque jour ils mettaient en pratique l’Evangile de la grĂące (20). Nous devons faire de mĂȘme. Il y va de la gloire du Seigneur, de Son Evangile, et de Ses promesses! « C’est pourquoi, recevant un royaume inĂ©branlable, montrons notre reconnaissance en rendant Ă  Dieu un culte qui lui soit agrĂ©able, avec piĂ©tĂ© et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dĂ©vorant » (HĂ©breux 12:28-29). Le Christ JĂ©sus avait prĂ©parĂ© les chrĂ©tiens d’autrefois Ă  supporter les condamnations et les fausses accusations, en promettant: « Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persĂ©cutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, Ă  cause de moi. RĂ©jouissez-vous, et soyez dans l’allĂ©gresse
 car c’est ainsi qu’on a persĂ©cutĂ© les prophĂštes qui ont Ă©tĂ© avant vous » (Matthieu 5:11-12). Ceux qu’on accuse Ă  tort doivent se rĂ©jouir, ils doivent proclamer la vĂ©ritĂ© du Seigneur et Son Evangile de grĂące, parce que l’Eternel rĂšgne. Nous qui faisons face Ă  la « ligne politique dure » du Pape BenoĂźt XVI, aux mensonges implacables et incessants, Ă  l’erreur et aux blasphĂšmes d’aujourd’hui, nous devons persĂ©vĂ©rer, et compter, pour rĂ©pondre, sur la puissance et la force du Dieu vivant et vrai. BenoĂźt XVI compte exercer un contrĂŽle accru, comme le montre son dĂ©cret intransigeant. Il ne remarque pas que de tels dĂ©crets monarchiques indiquent qu’il rĂšgne sur un peuple d’esclaves. Ses prĂ©tentions arrogantes montrent que la dictature papale impose aux catholiques de se soumettre toute leur vie Ă  un systĂšme cruel et mensonger fondĂ© sur les oeuvres.

 

 

LA RÉPONSE PARFAITE DU DÉCRET PAPAL

 

La rĂ©ponse dĂ©finitive au dĂ©cret papal, c’est la Bonne Nouvelle Ă©ternelle de notre Seigneur Dieu. Le Seigneur JĂ©sus est mort Ă  la place du chrĂ©tien vĂ©ritable. Sa vie parfaite, son sacrifice parfait que nul ne peut rĂ©itĂ©rer, voilĂ  l’unique rançon pour l’ñme du croyant. « Car le Fils de l’homme est venu, non pour ĂȘtre servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon de beaucoup » (Marc 10:45). Tel Ă©tait le prix exigĂ© par le Dieu TrĂšs saint afin que Sa justice fĂ»t satisfaite en vue du pardon des pĂ©chĂ©s. Cette rançon versĂ©e libĂšre du pĂ©chĂ© le croyant vĂ©ritable qui se confie dans le Christ JĂ©sus seul; elle le libĂšre des ruses du diable et des griffes d’une fausse Ă©glise. « Car le salaire du pĂ©chĂ©, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie Ă©ternelle en JĂ©sus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). Sous l’autoritĂ© de la Bible seule, les pĂ©cheurs convaincus par le Saint-Esprit se tournent vers Dieu par la foi seule, afin de recevoir le salut que Lui seul peut accorder. Ce salut repose uniquement sur le fait que Christ est mort et ressuscitĂ© pour les siens. Quand ceux-ci mettent leur foi en Lui seul, ils comprennent l’immensitĂ© de la grĂące du PĂšre, « et ils sont gratuitement justifiĂ©s par sa grĂące, par le moyen de la rĂ©demption qui est en JĂ©sus-Christ » (Romains 3:24). La grĂące souveraine de Dieu et Son pardon nous rendent capables de rĂ©pondre dans la foi et de placer notre confiance en celui qui est mort Ă  notre place. Aucune Eglise ne peut sauver, aucune ecclĂ©siologie non plus. Nous sommes justifiĂ©s devant le Dieu TrĂšs saint uniquement par Sa grĂące, dans le Christ JĂ©sus seul.

 

Source : www.lesarment.com

 

Richard Bennett, Association « Berean Beacon », http://bereanbeacon.org La reproduction de cet article est autorisĂ©e, y compris sur l’Internet, Ă  condition qu’elle soit intĂ©grale, que la source soit indiquĂ©e, et qu’aucune modification ne soit apportĂ©e. Voir Ă©galement les autres articles en français de Richard Bennett, Ă  l’adresse:

http://www.bereanbeacon.org/languages/francais.htm

 

 

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Notes:

 

1. « RĂ©ponses Ă  des questions concernant certains aspects de la doctrine sur l’Eglise »:

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith _doc_20070629_responsa-quaestiones_fr.html

2. CaractÚres gras ajoutés.

3. AppelĂ©e jadis « Office de l’Inquisition », la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi siĂšge toujours Ă  Rome, dans le mĂȘme Ă©difice occupĂ© par son prĂ©dĂ©cesseur au cours des six siĂšcles terribles pendant lesquels cet Office imposait par les tortures et la mort les dĂ©crets du pape relatifs Ă  l’Inquisition.

4. Voir Matthieu 16:16.

5. Les termes de « surveillant », de « pasteur », et d' »ancien » sont interchangeables (voir Actes 20:17, 28; 1 Pierre 5:1-4).

6. CatĂ©chisme de l’Eglise Catholique, Centurion/Cerf/Fleurus-Mame/Librairie Editrice Vaticane, Paris 1998, § 1129.

7. Catéchisme, § 82.

8. Constitution Dogmatique « Lumen Gentium »,

 

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vatii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html

 

9. Jean XXIII, Discours (11 octobre 1962) Note 1 dans « RĂ©ponses Ă  certaines questions
 » de BenoĂźt XVI: « Le Concile
 veut transmettre dans son intĂ©gritĂ©, sans l’affaiblir ni l’altĂ©rer, la doctrine catholique
 Il faut que cette doctrine soit plus largement et hautement connue
 En effet, autre est le dĂ©pĂŽt lui-mĂȘme de la foi, c’est-Ă -dire les vĂ©ritĂ©s contenues dans notre vĂ©nĂ©rable doctrine, et autre est la forme sous laquelle ces vĂ©ritĂ©s sont Ă©noncĂ©es, en leur conservant toutefois le mĂȘme sens et la mĂȘme portĂ©e. (CaractĂšres gras ajoutĂ©s.)

10. DĂ©claration « Nostra Aetate » sur l’Eglise et les religions non chrĂ©tiennes,

 

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-

 

ii_decl_19651028_nostra-aetate_fr.html

11. Document post-conciliaire N° 42, « Réflexions et Suggestions concernant le dialogue oecuménique », 15 août 1970, Section VI, 3e partie.

12. Ibid., Section II, « Nature et but du dialogue oecuménique ».

13. Document « Dominus Iesus »,

 

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith

 

_doc_20000806_dominus-iesus_fr.html

14. « Dominus Iesus », section 17

15. Bulle « Unam Sanctam », 18 novembre 1302, citée dans The Sources of Catholic Dogma, Tr. Roy Deferrari, 30e édition de Enchiridion Symbolorum de Henri Denzinger, révisé par Karl Rahner, S.J., 1954 (St Louis, Missouri, B. Herder book CO., 1957, # 469.

16. The Christian Faith in the Doctrinal Documents of the Catholic Church, J. Neuner, S.J., et J. Dupuis, S.J., Ă©diteurs (New York, Alba House, 1982) #1005.

17. Catéchisme, §982

18. Ibid., §983

19. Voir Jean 14:6; Actes 4:12; 1 Timothée 2:5.

20. Voir notre document vidĂ©o en anglais sur « Youtube » Ă  l’adresse:

https://www.youtube.com/watch?v=Rx8PdvOELvY&t=20

 


 

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