QUAND LA VIE N’A PLUS DE SAVEUR
L’OMS estime que d’ici à 2020, après les maladies
cardiovasculaires, la dépression deviendra la deuxième cause d’invalidité dans
le monde ! Nous avons donc Ă
faire à un véritable problème de santé publique. Mais de quoi s’agit-il au
juste ? Tout un chacun a connu au cours de son existence des moments de
déprime légitimes dus à des événements tristes voire tragiques. Que ce soit un
deuil, une maladie, un accident, une agression, une rupture amoureuse, des
périodes d’incertitude et d’insatisfaction liées aux choix des études ou à la
carrière professionnelle, ces phases de découragement sont quasiment
inévitables. Dans ce cas précis, le coup de blues est normal et finit par se
résorber de lui-même. Il arrive cependant que des personnes ne parviennent pas
à faire face à ces bleus à l’âme. La déprime se transforme alors en dépression
et s’installe dans la durée à la suite de l’un des événements cités ou alors
pour des motifs inconnus. Le corps médical définit la dépression comme
une maladie affectant le fonctionnement d’une partie du cerveau. Elle se caractérise par les troubles de
l’humeur se manifestant premièrement par une grande tristesse, impossible Ă
canaliser, au point de ne plus trouver de plaisir Ă vivre et de se
désintéresser de tout. Celle-ci
s’accompagne inévitablement par des pensées négatives, morbides, suicidaires,
une culpabilité excessive et souvent injustifiée ainsi qu’une perception
dévalorisante de soi-même : « je n’aurais jamais dû
exister », « je n’y arriverai jamais », « je ne suis bon Ă
rien »… A cela s’ajoute l’anxiété caractérisée par une vision
pessimiste de l’avenir, une peur qui tétanise au point de bloquer toute
initiative, l’impression que l’on traînera toute sa vie l’échec avec soi. Cet
état psychique provoque en conséquence des symptômes physiques tels que la
modification de l’appétit (anorexie ou boulimie), des problèmes de sommeil
(insomnies ou excès de sommeil), l’irritabilité, l’agressivité, une grande
fatigue, des problèmes de concentration, une baisse de la libido, des maux de
tête, de dos, de ventre et un affaiblissement général du système immunitaire
(on tombe plus facilement malade).
La dépression touche toutes les classes
sociales, toutes les tranches d’âge et se manifeste partout dans le monde, même
si l’on observe une prévalence en Occident. S’il est avéré qu’elle se déclenche
souvent à la suite d’un événement fâcheux de la vie, certaines causes ne
demeurent pas moins mystérieuses. Des études ont dégagé plusieurs facteurs
d’explication possibles comme : l’hérédité (antécédents familiaux),
la biologie (perturbation hormonale, déficit de sérotonine), les mauvaises
habitudes et conditions de vie (précarité financière, stress, isolement social,
toxicomanie, excès de télévision et de jeux vidéo, manque d’activité physique).
Il est à noter que la dépression nerveuse passe souvent inaperçue chez les
personnes âgées. On met alors sous le compte du vieillissement des signes qui
doivent pourtant alerter : agressivité, irritabilité, repli sur soi,
troubles de la mémoire, pensées dévalorisantes et suicidaires. De même, l’actualité récente faisant état de suicides
parmi des enfants de moins de 15 ans, atteste que la dépression est une réalité
chez les plus jeunes. Vous devez donc vous montrer
particulièrement vigilant si votre enfant :
- ne veut plus jouer, sortir avec ses copains
- est irritable, pleure souvent
- se plaint de maux de ventre ou de maux de
tĂŞte
- tient des propos suicidaires
- grandit mais ne prend pas beaucoup de poids
- subit l’exclusion à l’école ou l’échec
scolaire.
Du coté des adolescents, il ne faut pas oublier
que la deuxième cause de mortalité des 15-25 ans, après les accidents de la
route, c’est le suicide avec 1000 décès par an, soit un décès pour 80
tentatives selon une étude de l’INSERM. De plus, 30 à 50% des jeunes ayant fait une tentative de suicide récidivent.
Là aussi, il convient de se montrer vigilant en cas de constat d’isolement, de
désinvestissement dans les études, d’automutilation et de propos suicidaires.
Il ne faut jamais banaliser et minimiser
les signes de la dépression, que vous soyez concerné ou que cela concerne un
proche. Cette affection peut durer quelques semaines, quelques mois, quelques
années mais aussi toute une vie. En France, la dépression tue
12 000 personnes chaque année, sans compter les 160 000 tentatives de
suicide ratées. Ce
fléau fait plus de morts que le sida (2200 morts) et les accidents de la route
(8000 morts dans les années les plus noires). Là encore, malgré les traitements
médicamenteux (anxiolytiques, antidépresseurs), les thérapies et les
hospitalisations, le taux de rechute dans la dépression reste extrêmement élevé
puisqu’il est de 50 à 70%. Mais au-delà de toutes les explications
scientifiques évoquées, la dépression n’est-elle pas tout simplement une
maladie de l’âme due à l’absence de Dieu dans la vie des gens ?
UN VIDE EN FORME DE DIEU
« Il y a dans le cœur de chaque homme un vide en
forme de Dieu, et nul autre que Lui ne peut le combler ». Ce
n’est pas tellement dans nos habitudes de citer des philosophes et des
mathématiciens en matière de foi, mais cette phrase de Blaise Pascal est d’une
beauté et d’une vérité parfaite. Elle fait écho aux propos de Salomon qui a
dit, il y a déjà fort longtemps, que Dieu avait mis en nous la pensée de
l’éternité (Ecclésiaste 3 :11). La dépression nerveuse semble trouver un terrain
plus favorable en Occident, là où les gens, malgré les aléas inévitables de la
vie, on tout ce qu’il faut pour vivre dans un confort relatif. Certes, on
pourrait avancer que la crise Ă©conomique actuelle constitue un facteur
aggravant, mais il ne reste pas moins vrai que, même en période de stabilité
économique, il y a plus de dépressifs dans les pays riches. En effet, sauf
erreur de notre part, on n’a quasiment jamais entendu
parler de vagues de suicides dans les pays du tiers monde en période de famine
alors que nul ne peut oublier la série de suicides ayant suivi le crash
boursier de 1929.Force est de constater que le capitalisme et
la société de consommation basés sur l’adoration du dieu Mammon, ont un revers
de médaille glaçant. On ne répétera jamais assez, l’argent ne fait pas le
bonheur.
La dégradation des mœurs dans leur ensemble a
aussi largement contribué à désagréger la cellule familiale et à refroidir les
rapports humains. Malgré les apparences, le libertinage, les divorces et les
remariages, n’ont pas aidé à bâtir des vies équilibrées et épanouies mais
plutôt de la précarité sociale, affective et sexuelle. Comment s’étonner que des enfants et des adolescents n’aient plus
envie de vivre quand on ne leur propose aucun repère familial stable, quand
leur éducation est confiée aux écrans de télévision, quand ils sont confrontés
à une violence inouïe même dans les cours d’école ? L’égoïsme,
l’individualisme, l’égocentrisme étant promus par la société de consommation et
les médias, notamment via les émissions de téléréalité, ont fait de la
solidarité une valeur rare, en voie de disparition. Il n’y a plus de
respect pour rien ni pour personne, même pas pour les personnes âgées qui ont
de plus en plus pour famille de substitution le personnel débordé des maisons
de retraite. Bien que nous soyons dans l’ère
de la mondialisation, les individus n’ont jamais été aussi seuls et isolés.
Chacun vit reclus chez soi et pour soi, ayant pour meilleur ami sa télévision,
son ordinateur, son téléphone portable ou sa console de jeux. Tout ceci n’est que le résultat du
refus de Dieu dans une société qui se dit pourtant éclairée. L’athéisme et la
laïcité ont montré leurs limites, il est clair qu’ils ne détiennent pas la
formule du bonheur. Ces vĂ©ritables religions d’état ont certes contribuĂ© Ă
gonfler l’égo des hommes mais en voulant gommer Dieu de leurs vies, elles ont
aussi gommé petit à petit l’espérance en un avenir meilleur. En effet, à qui peut-on s’accrocher quand les
hommes nous ont déçus si ce n’est à Dieu ? Or si Dieu n’existe pas, la vie
n’a pas de sens. Dieu
seul donne la paix et la sérénité même quand le monde est secoué par diverses
crises et calamités. Lui seul nous donne le véritable bonheur en nous apprenant
à apprécier les plaisirs simples de la vie. Un coucher de soleil, une étoile
qui brille, le souffle du vent, le parfum d’une fleur, la saveur d’un
fruit, la grâce et la majesté d’un animal, le rire d’un enfant, les bras
réconfortants d’un conjoint fidèle et aimant. Tout cela, c’est Dieu qui le donne
gratuitement et généreusement, mais comme dit la Parole : « Dieu a fait les hommes droits ;
mais ils ont cherché beaucoup de détours » (Ecclésiaste 7 :29).
UN SYMPTOME D’APOSTASIE
Si la dépression nerveuse peut être taboue
parmi les mondains, elle est bien d’avantage chez les chrétiens.
Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que l’évangile de prospérité, qui
n’a malheureusement pas fini de faire des émules, propage le mythe du
super-chrétien. Les prédicateurs de cet évangile, toujours bien vêtus, arborant
un sourire indélébile, un teint frais et halé, donnent l’impression de vivre en
dehors des réalités des chrétiens lambda. A les entendre parler, leur vie est
une parfaite réussite. Et si une difficulté venait à se trouver sur leur
chemin, ils la balaient avec une facilité à la fois méthodique et
déconcertante. Bref, ils ont tout pour être heureux : l’argent, la gloire,
l’amour…Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Du moins en
apparence. Et pourtant, tout chrétien
véritable a pu faire le constat qu’en devenant enfant de Dieu, les problèmes
ont augmenté en nombre et en intensité. Or lors des appels à la conversion, on
entend souvent quelque chose du genre : « Viens au Seigneur et ta vie ne sera que
réussite et bénédiction ». La marche chrétienne serait-elle
semblable Ă une douce navigation sur un long fleuve tranquille ? Beaucoup
ont constaté qu’il y a comme un décalage entre ce discours et leur vie. Il y a
donc quelque chose qui cloche.
Bien aimés, ce n’est pas parce que vous êtes
chrétiens que vous êtes à l’abri des tragédies que vivent les païens. Un
chrétien peut être touché par le deuil, il peut avoir des problèmes de couple,
être confronté à la maladie ou encore passer par des périodes de vache maigre.
Si quelqu’un vous a dit le contraire, et bien il vous a menti.
De plus, en devenant enfants de Dieu, on passe
des ténèbres à la lumière et on devient de ce fait l’adversaire désigné du
diable. La Bible le dit sans aucune ambiguïté : « tous ceux qui veulent
vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés » (2
Timothée 3 :12). Persécutés par qui ? Par les hommes de ce monde
entier qui est sous la puissance du malin et par les esprits méchants (Jean
15 :19).
« Car nous n’avons pas à lutter
contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités,
contre le prince de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les
lieux célestes » Ephésiens
6 :12.
Les combats n’ont rien d’anormal quand on est
dans le Seigneur, c’est plutôt le contraire qui serait franchement surprenant
voire suspect. C’est pourquoi
l’apôtre Pierre nous exhorte en ces termes :« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire
le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5 :8). Cela signifie
que l’ennemi nous attend constamment au tournant. Un moment de distraction et
un peu de relâchement suffisent pour lui donner accès et il viendra nous
cribler des ses traits enflammés. Ne nous voilons pas la face, nous avons tous
Ă©tĂ© imprudents un jour ou l’autre en ouvrant des portes plus ou moins larges Ă
l’ennemi. Beaucoup ont aussi succombé à la tentation et le moins que l’on
puisse dire c’est que la pente est bien plus difficile à remonter qu’à la
dégringoler. S’en suit alors une période de désert où l’on doit faire face et
assumer la conséquence de nos péchés. Ce temps n’est pas facile car il est fait
de honte, de culpabilité, d’humiliation, de remise en question et
malheureusement aussi du rejet de certains frères et sœurs indélicats. Pour
sortir de là indemne, il faut une réelle repentance et une véritable
détermination à retrouver sa communion avec Dieu.
Il y a également les déserts de brisement qui
symbolisent les diverses Ă©preuves que Dieu permet dans nos vies pour mettre Ă
mort le vieil homme et forger en nous le caractère de Christ. Ces déserts sont
loin d’être plus confortables et pour en sortir victorieux il faut faire preuve
de beaucoup de patience, de persévérance, d’humilité et de foi.
« Si vous êtes outragés pour le nom de
Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu,
repose sur vous. Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou
voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais si
quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il
glorifie Dieu à cause de ce nom » 1 Pierre 4 :14-16.
Vous l’aurez compris, il vaut mieux être dans
le deuxième type de désert. Quoiqu’il en soit, un désert reste un lieu hostile,
truffé de pièges et de dangers. Lorsque l’on se retrouve dans
le désert du brisement, l’ennemi profitera de notre état de faiblesse pour nous
tenter tout comme il le fit avec le Seigneur Jésus (Matthieu 4). L’épreuve et
la tentation se trouvent alors entremêlées. Il faut donc se montrer
particulièrement vigilant pour ne pas chuter à ce moment-là . Ces temps de
désert peuvent durer très longtemps, jusqu’à ce que l’on ait parfaitement
compris la correction ou la leçon du Seigneur. Or il se trouve que notre cœur
est tortueux, orgueilleux et dur. Les changements que le Père souhaite apporter
dans nos vies prennent du temps car bien qu’étant devenus des nouvelles
créatures, notre mémoire, notre mode de vie et notre façon de penser portent
encore les stigmates de l’ancienne vie. Alors on ne comprend pas toujours ce que Dieu veut
et au lieu de se poser les bonnes questions et de s’humilier, on rentre souvent
en rĂ©sistance en murmurant, en accusant Dieu d’injustice et d’insensibilitĂ© Ă
notre Ă©gard. Impatience, orgueil, murmures
et raisonnements, voilà les ingrédients d’un cocktail explosif qui ouvrent la
porte à la dépression chez les chrétiens.
La patience est un fruit de l’Esprit que nous
devons apprendre Ă cultiver car elle contribue Ă notre perfectionnement
(Jacques 1 :2-4). Vous trouvez que votre Ă©preuve
dure depuis trop de temps ? Sachez que ce n’est pas Dieu qui prend plaisir
à faire durer vos souffrances mais que c’est vous qui êtes lents à comprendre
son langage. L’impatience est un rejeton de l’orgueil. Qui
sommes-nous pour imposer à Dieu notre planning? Bien entendu, lorsqu’on est mécontent,
que l’on s’estime lésé, oublié et abandonné de Dieu, les murmures ne tardent
pas à arriver. Au lieu d’utiliser nos bouches pour louer et prier Dieu,
celles-ci servent à vomir ressentiment, amertume et colère, des péchés qui ne
font qu’aggraver notre situation. Ensuite, on cherche des coupables
partout : Dieu, les autres chrétiens, la famille, le monde entier et enfin
soi-même. Et c’est là que les raisonnements interviennent. D’abord de temps en
temps et de façon subtile. Puis ils deviennent de plus en plus fréquents, de
plus en plus nombreux au point qu’ils occupent jour et nuit incessamment notre
esprit. On se pose alors mille et une
questions, l’imagination et la spéculation vont bon train. « Si Dieu m’aimait vraiment, il ne me
laisserait pas dans cette galère », « La vie chrétienne est trop dure, je n’y
arriverai jamais », « Je suis tombé, c’est
normal que Dieu m’en veuille. Je ne mérite pas son pardon »,
« Pourquoi Dieu m’a-t-il fait naître ? Je n’ai jamais demandé
d’exister »…
Parvenus Ă ce stade, nous manifesterons tous
les symptômes décrits dans la première partie de cet article, à une différence
près, le mal-être et le désespoir
seront bien plus importants chez les enfants de Dieu. En effet, le chrétien met généralement
la barre d’exigences vis-Ă -vis de lui-mĂŞme bien plus haut car le modèle Ă
suivre est divin et non humain. Aussi, l’impression d’échec et d’impuissance
est beaucoup plus forte. Concernant l’anxiété, elle est bien plus grave. En
effet, le chrétien se retrouve
confronté à un paradoxe : comme le païen, il a perdu le gout de vivre et
il a envie de mourir. Mais il sait que s’il se suicide, il va en enfer, s’il
meurt sans Dieu, il va aussi en enfer. Ainsi, alors que le paĂŻen se console
dans l’illusion qu’il trouvera un apaisement dans la mort, le chrétien lui, se
sent prisonnier et se retrouve ainsi dans une impasse. Qu’il vive ou qu’il meure, il a le
sentiment d’être déjà en enfer. Pire encore, ceux qui ont le discernement des
esprits (capacité d’identifier et de voir les démons), vivent dans une terreur
permanente car ils sont conscients du fait que ce qu’ils voient est bien réel
et qu’ils ne sont plus en mesure de résister à leurs assauts.
Que l’on traîne une dépression depuis le monde
ou qu’on l’ait développée en ne sachant pas faire face aux déserts que l’on
traverse dans le Seigneur, il y a un facteur commun dans les deux cas de
figure: l’incrédulité due à l’acceptation du mensonge de l’ennemi. C’est
simple, quand l’abattement et le découragement ont eu raison du chrétien, il a
déjà les deux pieds dans l’apostasie. En clair : il a abandonné la foi.
QUELLES SOLUTIONS ?
« Or sans la foi, il est impossible de
lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que
Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » Hébreux 11 :6.
Avons-nous bien compris ce que dit
implicitement ce verset ? Il suggère qu’il y a des personnes qui
s’approchent de Dieu sans pour autant croire en lui, en sa capacité et sa
volonté d’agir et d’intervenir en notre faveur. Or la dépression est l’une des
conséquences du manque de foi. Cela est vrai chez les païens comme chez les
chrétiens. Si l’incrédulité est normale
pour les inconvertis, elle l’est nettement moins pour les enfants de Dieu.
Disons les choses clairement, le chrétien, du fait qu’il est éclairé sur les
choses spirituelles, est pleinement responsable de son Ă©tat spirituel. On peut donc tenter de chasser le
démon de la dépression, il finira par revenir. On peut entreprendre des cures
d’âmes, la situation restera inchangée car la cure d’âme n’est qu’une imitation
des thérapies mondaines, et comme nous l’avons vu, ces solutions humaines
n’enraient pas la récidive. Le problème se situe au niveau du renouvellement de
l’intelligence et de la foi. C’est donc ces aspects qu’il faut traiter.
« Jésus répondit: Il est écrit:
L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la
bouche de Dieu » Matthieu 4 :4.
« Mais quiconque entend ces paroles que
je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a
bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les
vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été
grande » Matthieu
7 :26-27.
Pour vivre, nous devons mettre la Parole de
Dieu au centre de notre existence, elle doit ĂŞtre le fondement de notre vie.
Pour mettre cette Parole en pratique, la première des choses Ă faire c’est dĂ©jĂ
d’y accorder du crédit. Or la Bible déclare que « la foi vient de ce qu’on entend, et ce
qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10 :17) ; et nous
exhorte en ces termes : « Ne vous conformez pas au
siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence,
afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon,
agréable et parfait » (Romains 12 :2).
La pensée de Christ n’est pas celle du monde or
comme nous vivons dans le monde, nous devons faire face Ă la contradiction
constante de la sagesse diabolique de ce siècle (Esaïe 55 :9 ;
Jacques 3 :15). C’est pourquoi l’apôtre Paul nous encourage à faire
habiter abondamment la Parole de Christ en nous (Colossiens 3 :16). En
effet, plus nous méditons les Ecritures, plus notre intelligence formatée par
notre vie passée sera changée, plus nous aurons la foi. En fait, il s’agit de
rééduquer notre pensée et de l’assujettir à l’autorité de Jésus-Christ.
N’oublions pas que nous sommes le fruit de nos pensées, nous pensons et ensuite
nous agissons en conséquence.
« Nous renversons les raisonnements
et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons
toute pensée captive à l’obéissance de Christ » 2 Corinthiens 10 :5.
Notre tĂŞte ne doit pas se transformer en
fourre-tout, nous devons apprendre à faire le tri dans nos pensées :
accepter ce qui est bon et rejeter ce qui est mauvais : Ă savoir tout ce
qui nous empêche de connaître Dieu et de maintenir une communion avec lui. Beaucoup d’enfants de Dieu se méfient
instinctivement des pensées ayant un contenu pervers (convoitise, impudicité…)
et les refusent aussitôt, mais ils ne réalisent pas que le découragement, le
doute, la peur, la culpabilité accablante ou encore le désespoir ne viennent
pas de Dieu. En effet, ils acceptent ces raisonnements qui viennent de l’ennemi
et qui ont pour objectif de détruire leur foi et de les anéantir
psychologiquement, en se disant qu’ils ne font que refléter la réalité de leur
misérable vie spirituelle.
Or si nous prenons le temps de regarder Ă la
Parole de Dieu, nous nous rendrons compte que tant qu’il y a de la vie, il y a
de l’espoir (Ecclésiaste 9 :4). Si nous sommes tombés dans le péché, le
Saint-Esprit placera certes dans nos cœurs de la tristesse mais celle-ci nous
amènera à la repentance et donc à la vie, tandis que le diable insufflera une
tristesse qui provoquera le découragement puis la mort (2 Corinthiens
7 :9-10). Dieu ne veut pas que nous marchions par la vue (ou par nos
sensations) mais par la foi (2 Corinthiens 5 :7). Si vous voyez vos
problèmes comme des montagnes infranchissables, sachez qu’elles ne sont pas infranchissables
pour le Seigneur or votre vie est cachée en lui (Matthieu 21 :21 ;
Colossiens 3 :3). Ne regardez pas à vous-mêmes mais comptez sur la grâce
du Seigneur qui peut tout.
« Ce n’est ni par la puissance, ni par la
force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées » Zacharie 4 :6.
MĂŞme si vous voyez que toutes les circonstances
vous sont défavorables, faites-vous violence et redoublez d’intensité dans la
prière. Croyez contre toute espérance comme Abraham, cela vous aidera
certainement plus que de broyer constamment du noir. C’est bien connu, l’espoir
fait vivre. Faisons comme le Seigneur JĂ©sus lors de sa tentation dans le
désert, répondons avec la Parole de Dieu à toute pensée envoyée par l’ennemi
(Matthieu 4). Opposons la vérité de Dieu aux mensonges de Satan. Il veut vous
faire croire que Dieu ne vous aime pas ? RĂ©pondez-lui que Dieu vous a tant
aimé au point de sacrifier son Fils unique pour vous sauver (Jean 3 :16).
Il insinue que Dieu vous a oublié ? Il est écrit que même s’il arrivait
qu’une mère abandonne son enfant, l’Eternel, lui, ne vous oubliera jamais
(Esaïe 49 :15). Face au découragement, mettons le casque du salut en nous
rappelant que le Seigneur nous aime et n’a que des bons projets pour
nous ; brandissons le bouclier de la foi et ne laissons pas les traits de
l’inquiétude atteindre nos cœurs (Jérémie 29 :11 ; Ephésiens
6 :16-17).
« Et mon juste vivra par la foi ;
mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui » Hébreux 10 :38.
Bien aimés, si vous acceptez les mensonges de
l’ennemi, si vous le laissez vous saper le moral, vous perdrez la foi et vous
ne pourrez plus être agréables au Seigneur. Ne soyez donc pas passifs face aux
assauts du diable. Nous sommes engagés dans une guerre des nerfs, le but c’est
de ne pas craquer.
« A celui qui est ferme dans ses
sentiments Tu assures la paix, la paix, Parce qu’il se confie en toi » Esaïe 26 :3.
Dès aujourd’hui, il est possible de sortir du
gouffre dĂ©pressif. Commencez par demander pardon Ă
Dieu pour avoir accordé du crédit aux mensonges du diable puis confessez la
Parole de Dieu pour votre vie. Enumérez
les promesses de l’Eternel, proclamez ses hauts faits, ne regardez plus à votre
situation mais rappelez-vous de toutes ces fois oĂą Dieu vous a secouru par le
passé. Réalisez la grâce de Dieu dans votre vie, vous auriez pu être mort et
sans espérance à l’heure qu’il est mais le fait que vous vivez prouve que le
Tout-Puissant n’a pas dit son dernier mot vous concernant. Certes, ce ne sera
pas facile de modifier des habitudes ancrĂ©es, il vous faudra tenir tĂŞte Ă
l’ennemi et réfuter par la Parole de Dieu toute forme de raisonnement qu’il
vous enverra pour vous faire replonger.
Mais vous verrez qu’avec de la
persévérance, vous remporterez rapidement la victoire. Certes, l’accusateur reviendra
à la charge, mais une fois que vous aurez compris comment il faut réagir, ce
sera facile de balayer d’un revers de main ses mensonges. Lisez la Parole de
Dieu régulièrement, celle-ci fortifiera votre foi et changera votre
mentalité : si hier vous étiez pessimiste, aujourd’hui ayez de l’espoir.
Entourez-vous de personnes qui craignent Dieu et n’hésitez pas à leur faire
part de vos difficultés. Leurs prières et leurs conseils vous feront un grand
bien. De plus, le fait d’exposer les ténèbres qui vous assaillent amoindrira
considérablement leur emprise sur vous (Jean 3 :20-21 ; Jacques
5 :16).
Enfin, il faudra Ă©galement apprendre Ă vous
faire une raison, tout le monde souffre sur cette terre, vous n’y échapperez
donc pas. Si vous souffrez du fait de vos péchés, laissez-vous corriger « Car L’Eternel châtie celui qu’il aime,
comme un père l’enfant qu’il chérit » (Proverbes 3 :12).
De mĂŞme, si
Dieu vous a mis au creuset, soyez patients, le Seigneur est en train de vous
purifier comme l’or. Il y a un temps pour chaque chose, si vous pleurez en ce
moment sachez que le temps du rire ne tardera pas.
« Nous savons, du reste, que toutes
choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés
selon son dessein » Romains 8 :28.